Coupe de France / Nice – HAC : 2 - 1 (a.p.)
Les Ciel et Marine se sont inclinés face à une très bonne équipe niçoise en démontrant de réelles valeurs morales, car bien que réduits à 10, les Havrais sont parvenus à recoller au score grâce à un but de Nestor. Le niveau de jeu du HAC n’ayant rien à envier à celui de leur adversaire du jour, sociétaire de la Ligue 1, les hommes de Jean Marc Nobilo ont de quoi espérer pour la suite de la saison.
La Coupe de France est l’occasion pour les équipes dites inférieures de réussir des exploits face aux cadors de la Ligue 1. Pour le HAC, l’exploit n’aura pas eu lieu, en revanche, ce 32e de Finale de la Coupe de France face à Nice, a permis aux Ciel et Marine de montrer que le jeu qu ’ils proposent pourrait très bien convenir à l’étage supérieur. C’est peut-être là, la meilleure nouvelle qui soit.
Le match démarre par une mise en action immédiate des Havrais. Le jeune Boaudla, auteur d’une excellente prestation donne un bon ballon à Hoarau, mais l’attaquant normand est devancé par la sortie de Létizi. Le HAC joue bien et domine ces premières minutes. Les Niçois ne vont toutefois pas tarder à réagir. Bamogo tente une bicyclette à la 7’.
Le match est lancé. Nice domine à son tour légèrement les débats, mais le HAC continue à montrer de très belles choses. A la 20’, un coup franc de Mézague est difficilement arrêté par Létizi. Trois minutes plus tard, Hoarau frappe sans contrôle, mais le ballon file à gauche du but niçois. De son côté, Revault ne semble pas particulièrement inquiété, jusqu’à cette 26e minute.
En effet, Ederson tergiverse dans la surface puis déclenche un tir plein cadre. Revault repousse du pied, mais le cuir revient sur Balmont, seul, qui n’a plus qu’à frapper dans le but vide. Les Ciel et Marine ne vont pas se démoraliser pour autant. Les Azuréens continuent à bien faire circuler le ballon mais sans toutefois parvenir à doubler la mise. La mi-temps est sifflée avec un avantage d’un but en faveur de l’OGC Nice.
Les Havrais reviennent sur le terrain avec les mêmes intentions, c’est-à-dire continuer à produire du bon jeu. Le match est agréable et le suspense reste entier. Mais à la 53’ l’arbitre va faire une « bourde » incroyable, celle d’avertir Mézague pour une soi disante simulation dans la surface, une erreur de jugement qui va changer le cours du match puisque averti quelques minutes plus tôt, ce deuxième carton jaune est synonyme de retour prématuré au vestiaire pour le milieu de terrain Ciel et Marine.
Le ralenti montrera que Valéry Mézague ne simule pas mais au contraire, est victime d’un accrochage de la part d’un défenseur niçois, l’arbitre reconnaissant lui-même son erreur après le match. Réduits à dix, les Havrais ne vont pas lâcher le morceau. C’est même au contraire, l’inverse qui va se produire puisque cette injustice va démultiplier leurs forces et leur envie.
Revault aide son équipe à ne pas se faire décrocher irrémédiablement en intervenant parfaitement sur un coup franc d’Ederson à la 58’. Et onze minute plus tard, le stade du Ray va être plongé dans le doute lorsque Nestor égalise suite à un corner de Bouadla et une première déviation havraise qui profite au tout jeune défenseur normand qui à son tour dévie le ballon au fond du but de Létizi.
Au prix d’une énorme dépense d’énergie et d’un talent indiscutable, voilà le HAC de nouveau dans la course à la qualification. Les Niçois vont tenter de réagir, mais les Ciel et Marine vont faire preuve jusqu’au coup de sifflet de l’arbitre indiquant la fin du temps réglementaire, d’une énorme solidarité, aidé par un Revault déterminant notamment sur le tir de Laslandes à la 88’.
Les 22 acteurs repartent donc pour deux mi-temps de 15 minutes. C’est un nouveau match qui démarre. Les deux entraîneurs continuent bien sûr leur coaching. Côté Havrais, le remplacement de Bouadla par Fontaine est le troisième et dernier après ceux de Nikézic par Alassane et Tixier par Laurant.
Nice pousse, mais Hoarau sur contre est à deux doigts de s'ouvrir le chemin du but, repris in extremis par un défenseur azuréen. Le match est totalement débridé mais jouer à dix pendant cinquante minutes finit par laisser des traces dans l’organisme et à la 100e minute, les Azuréens vont doubler la mise par l’intermédiaire de Job qui reprend victorieusement un centre de Balmont au second poteau.
Cela en est trop pour des Normands fatigués, usés par tant d’efforts. Revault gagnera bien tous les duels auxquels il sera soumis certes, mais les Havrais n’auront pas la force d’inverser une nouvelle fois le cours des choses. Nice tient sa qualification, mais le HAC aura eu le mérite de la contester jusqu’au bout.
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