HAC - Metz : 1 - 1

C’est toujours un moment très attendu que la réception du leader. Ce soir il s’agit bien plus que d’un match de prestige puisque le HAC a besoin de points et seule une victoire permettrait aux Ciel et Marine de rester au contact du trio de tête. Thierry Uvenard a composé un onze de départ audacieux avec trois attaquants ou plutôt deux attaquants et un Jean-Michel Lesage dans le rôle du 9 1/2 . C’est aussi la première titularisation de Amadou Alassane à la pointe de l’attaque afin de donner du poids et de la hauteur au Havrais.

D’entrée, le HAC imprime du rythme à la rencontre. Alassane est le premier à se mettre en évidence. Les Ciel et Marine exercent un pressing très très haut qui démarre des attaquants. Metz est acculé dans son camp. A la 12’ Lesage tente sa chance de 35 mètres sur un coup-franc. Marichez ne peut que renvoyer des deux poings mais Traoré est trop court pour reprendre.

À la 16’, Bédimo déboule côté gauche, parvient à adresser un magnifique centre pour Lesage dont le tir ne surprend pas la vigilance du portier messin. A la 22’, Bédimo auteur d’un début de match parfait, sert Alassane dans la profondeur. Ce dernier n’hésite pas une seconde à tenter sa chance d’un tir puissant et enveloppé qui passe au-dessus de la lucarne opposée de Marichez. Quel culot !

Durant toute la première demi-heure de jeu, Metz ne se crée aucune occasion, preuve que le HAC domine les débats. Mais attention, dominer n’est pas gagner. On l’a vu contre Brest il y a un peu plus d’une semaine. A la 31’ Alassane, éblouissant, frappe fort au but. Marichez est en difficulté mais s’en sort in extrémis devant Traoré.

À la 33’ le HAC met le feu dans la défense messine. Alassane, Lesage, Traoré donnent des frayeurs au banc adverse. Alassane met une tête à la 37’ qui oblige Marichez à un arrêt sur sa ligne. A la 43’, Un travail à trois Bédimo, Devaux, Alassane se termine par un centre au 2ème poteau pour une reprise de Martot qui passe à quelques centimètres du montant de Marichez. Ce sera tout pour cette première période où les Ciel et Marine n’ont vraiment rien à se reprocher.

La deuxième période reprend par un coup-franc de Lesage très bien arrêté par Marichez. A la 51’, Traoré lance Alassane. Le jeune Hacman temporise et centre pour Lesage qui arrive à pleine vitesse mais un défenseur messin revient à toute allure pour intercepter le ballon. La pression havraise ne faiblit pas mais les minutes passent et le HAC n’a toujours pas marqué.

Chaque tentative du HAC se heurte à un très bon Marichez. Et quand ce n’est pas le gardien messin qui arrête ce sont les attaquants havrais qui rate le cadre comme Traoré à la 66’ qui venait d’être merveilleusement servi par Alassane. Les Ciel et Marine ont failli revivre un remake du Match contre Brest lorsque sur le premier contre messin, Agouazi voit son tir s’écraser sur la transversale de Mandanda.

Cela n’entame pas la motivation Ciel et Marine et à la 73’, le stade va se lever lorsque Alassane, servi par Lesage rentre dans la surface et il est bousculé par Marichez (photo ci-contre). Monsieur Grégoire indique le point de penalty. Lesage prend ses responsabilités. Le gaucher marque mais l’arbitre le fait retirer. Jean-Michel garde son sang-froid et pour sa deuxième tentative, marque de nouveau. C’est une énorme explosion de joie dans le stade. Ce but n’est que justice tant les Havrais dominent cette rencontre. Lorsque Thierry Uvenard décide de remplacer Alassane, tout le stade est debout pour ovationner celui qui jouait en DHR il y a encore quelques mois et qui ce soir, a illuminé le vieux stade.

Pourtant ce qui devait être une belle histoire, va se transformer en une cruelle désillusion lorsque à la 88’, sur un coup-franc tiré au deuxième poteau, Agouazi monte plus haut que tout le monde et trompe Mandanda d’une tête décroisée. Il y a vraiment de quoi rager mais le football est fait de ces retournements de situation. Toujours est-il que le HAC a démontré ce soir qu’il méritait mieux que sa sixième place. Maintenant l’écart se creuse et il va falloir cravacher pour le combler. En jouant de la sorte, nul doute que les ciel et Marine gardent toutes leurs chances pour la montée.