HAC - Nîmes (4-4 / 5-4 tab): Au bout du suspense

Cette équipe a du coffre, du mental, et un cœur énorme ! Peu de spectateurs imaginaient, durant la pause, vivre une seconde période aussi enlevée, aussi époustouflante en termes de jeu et d’émotion. Mais le scénario fut beau et la fin une délivrance dans une liesse populaire semblable à celle vécue vendredi dernier face à Auxerre.

Evoquons donc cette première mi-temps. Malgré une bonne volonté évidente, la maladresse prit le dessus dans les rangs havrais et ni Traoré, ni Ferhat, ni encore Fontaine ne réussirent à transformer leurs occasions. Au contraire, le crocodile nîmois montra les dents par deux fois. D’abord par Bozok (0 – 1, 25e) puis par Thioub d’une magistrale frappe enroulée (0 – 2, 44e), alors que les Havrais, par Louiserre (34e), Moukoudi (35) ou encore Ferhat (39e) tentaient de revenir au score. Les Gardois rentraient donc aux vestiaires avec cette avance de deux buts.

Durant la pause, l’averse s’abattant sur le stade Océane laissait peut-être présager cette pluie de buts à laquelle le kop allait assister sous ses yeux. Le jeune Moukoudi, légèrement blessé, sortait et était remplacé par Coulibaly. Teddy Lia, très remuant sur le front de l’attaque pour sa première titularisation, ne renonçait nullement mais sans succès. A la 65e, Thomas Ayasse laissait sa place à Ebenezer Assifuah… et tout basculait. Cet apport offensif d’un joueur en pleine réussite (meilleur buteur du championnat !) transforma la physionomie de la rencontre. Une minute plus tard, Ferhat réduisait le score (1 – 2, 66e). Encore cinq minutes et Julan, dans un stade en folie, égalisait (2 – 2, 71e) en suivant une frappe repoussée par le gardien nîmois. Et ce n’était pas fini ! Julan, toujours lui, reprenait un centre de Ferhat pour donner l’avantage aux Havrais (3 – 2, 75e) avant que Dylan Louiserre, d’une frappe magistrale après un décalage de Teddy Lia, n’inscrive un splendide quatrième but (4 – 2, 77e).
Mais rien n’était terminé, loin de là… Un coup franc – généreux – permettait à l’artilleur gardois Savanier de réduire le score (4 – 3, 89e). Le HAC tenait mais le jeune Ozdemir, titulaire lui aussi pour la première fois, était victime de crampes et restait à terre. L’arbitre n’arrêta d’abord pas le jeu puis fit sortir le jeune Havrais. A dix pour les dernières secondes du match, les Ciel et Marine concédaient l’égalisation sur une tête de Briançon (4 – 4, 93e).

De quoi être dépité. Mais il était écrit ce soir que le HAC ne sortirait pas de la Coupe. La séance de tirs au but, devant le kop, offrit elle aussi un beau moment d’émotion. A trois tirs au but partout, le quatrième tireur gardois, Ripart, se présenta devant Thuram. Le portier havrais se détendit sur sa droite et sortit la frappe… Dans une ambiance de folie, Traoré transformait son essai, le Nîmois Thioub également, avant que Julan ne parachève le succès du HAC avec le cinquième tir au but.

Un match de Coupe, un vrai, de ceux donnant du plaisir au public, faisant vivre des choses… Voilà pourquoi on vient au foot ! Espérons vivre encore de tels moments. Peut-être pour le deuxième tour de Coupe de la Ligue, qui nous emmènera à Tours le 22 août En attendant ce rendez-vous, le championnat reprendra ses droits ce vendredi avec un déplacement au Paris FC.

O.D.