HAC - Valenciennes : le grand soir ?

Sincèrement, samedi, quel supporter havrais n’a pas sauté de joie sur l’égalisation guingampaise de Gaëtan Courtet devant Metz ? Qui n’a pas brandi le poing au coup de sifflet final entérinant ce match nul des Lorrains (1-1) en terre bretonne ? Et qui n’est pas allé aussitôt consulter le classement et vérifier sa pensée ? Car oui, une victoire ce lundi enverrait les Ciel&Marine officiellement en Ligue 1, en leur offrant huit points d’avance sur Metz, troisième, à deux journées de la fin. Avouez qu’une montée pour parachever un week-end de l’Ascension ne ferait pas désordre…

Au bout de quatorze saisons de Ligue 2, il y a là de quoi entraîner tout un peuple dans une douce folie… Voilà qui mérite un enthousiasme comme le Stade Océane n’en a jamais connu : surexcité, bouillonnant, exalté, voire vésuvien ! Ce n’est pas compliqué : l’antre havrais doit être à la hauteur de l’enjeu. Et du travail accompli par toute une équipe, tout un staff, tout un club. Parer le stade de ciel et de marine, entonner des chants - ces variations sur le même « t’aime » - à la gloire du club et de sa ville, pousser l’équipe vers son objectif, telle est la mission du public !

Parce que la montée ne sera pas offerte, empaquetée, enrubannée. Parce que les Valenciennois, s’ils en ont la couleur, ne ressemblent nullement à des Pères Noël… D’ailleurs, à l’image de Rodez il y a deux semaines, à celle d’Annecy lundi dernier, les Nordistes jouent tout simplement leur survie en Ligue 2. Avec des enjeux, comme pour chaque club concerné par la zone rouge, dépassant le seul cadre sportif. A une longueur du 16e, Laval, les hommes d'Ahmed Kantari sont pour le moment premiers relégables. Restant sur un nul à domicile (1-1) contre Pau, adversaire direct pour le maintien, ils comptent sur Grbic et ses 8 buts en 11 matches pour s’en sortir, mais aussi sur Boutoutaou (4 buts, 4 passes décisives), Cuffaut, Lecoeuche ou encore Kaba. Bref, la mission du HAC n’est pas simple et pour l’accomplir, rien de tel qu’avoir un douzième homme à la hauteur !

Cette Ligue 1, nous l’attendons tous. La savoir si proche, dans l’embrasure de la porte du Stade Océane, alors qu’on la croyait inaccessible en début de saison, voilà qui doit pousser chacun à se dépasser, à aller la chercher. Unir les forces du terrain à celles des tribunes. Travailler encore 90 minutes (éventuellement 95 !), et après, après… Peut-être qu’après ce sera alors l’instant du souvenir indélébile, de l’émotion qui enserre la gorge, de l’embrassade empressée, du rire à n’en plus finir ou des larmes de bonheur. Un des moments d’une vie. Celui dont on dit fièrement « j’y étais ». Et vous, lundi, où serez-vous ?

O.D.