10 novembre 2016

Hakli Dahmane (entr. Grand Quevilly): "Très heureux de jouer contre mon club formateur"

Hakli Dahmane, l'entraîneur de Grand Quevilly connait bien la maison HAC. Il est en effet passé par le centre de formation de 1987 à 1994. Alors si le match de samedi sera un évènement pour son club, il aura une saveur encore plus particulière pour ce havrais de naissance qui n'a pas oublié le club de ses débuts.
Hakli Dahmane (entr. Grand Quevilly): "Très heureux de jouer contre mon club formateur"
Hakli Dahmane, vous êtes depuis avril 2016 l’entraîneur de Grand-Quevilly FC, et avant d’évoquer le match de samedi face au HAC, pouvez-vous nous parler de votre arrivée dans ce club ?
J’étais sans club depuis la liquidation judiciaire du FC Rouen et le président de Grand-Quevilly m'a contacté en fin de saison dernière pour essayer de sauver l’équipe qui était mal engagée, il restait alors 7 matchs à jouer et j’ai relevé le challenge. Derrière cette proposition, il y avait une option pour une autre saison si j’arrivais à sauver le club, ce que je suis parvenu à faire.


Vous êtes actuellement 4ème de votre championnat en DH derrière une équipe de Gonfreville pour le moment intouchable...
Après le sauvetage de la saison dernière, il a fallu reconstruire, recruter, repartir avec des jeunes, et pour le moment cela ne s’enchaîne pas trop mal, on verra par la suite.


Ce match face au HAC aura bien sûr une saveur particulière puisque vous êtes vous-même passé par le centre de formation de la Cavée-Verte ?
C’est clair que je n’oublie pas le HAC, je suis entré en minimes dans ce club, j’ai connu toutes les équipes jusqu’en séniors. J’y ai passé beaucoup d’années, cela ne s’oublie pas, c’est plein de bons souvenirs. J’ai joué en D3 avec Christophe Revault, j’ai même été remplaçant lors du match face à Chelsea en 1993.


Comment avez-vous réagi lorsque vous avez pris connaissance de ce tirage ?
Très content bien sûr, jouer contre son club formateur, cela fait toujours quelque chose, mes parents habitent toujours au Havre, je viens régulièrement au Havre, j’ai aussi mes amis là-bas et je suis né au Havre. Je suis resté très attaché à cette ville et à ce club, je suis toujours attentivement les résultats de l’équipe, je viens même de temps en temps au stade Océane pour voir des matchs, mais cette saison, je n’ai pas encore eu l’occasion de venir voir le HAC.


Ce match samedi face au HAC, le préparez-vous différemment des autres ?
Non, je ne change rien à notre préparation. Le fait de jouer face à une équipe pro, c’est juste plus facile pour pouvoir visionner les matchs de l’adversaire !


Vous joueurs sont-ils surmotivés pour ce rendez-vous ?
Oui, et il n’y a pas que les joueurs, il y a le club, tout le monde autour, la ville est contente, cela 25 ans je crois que ce n’était plus arrivé. Il y a des joueurs qui ont déjà affronté des clubs pros, cela m’est déjà arrivé également, et puis d’autres vont découvrir ce genre d’événement.


Le HAC est désormais entraîné par Oswald Tanchot, vous avez failli jouer ensemble lorsque vous étiez à Fécamp ?
Oui, cela s’est joué à peu de chose, j’étais à Fécamp lors de la saison 1994/1995 et Oswald Tanchot est arrivé la saison suivante. C’est un entraîneur qui fait du bon boulot au HAC, mais pas que, il a fait aussi de très belles choses lorsqu’il entrainait La Vitréenne et Le-Poiré-sur Vie. J’espère sincèrement que cela va continuer pour lui et pour le HAC, sauf samedi bien sûr !


Le HAC qui s’est fait sortir deux fois lors des 3 dernières éditions par une DH, cela sera-t-il un argument utilisé auprès de vos joueurs ?
Non, car ce match va se jouer au stade Diochon et pas sur un petit terrain de DH. Entre jouer dans un stade de DH qui peut se révéler être un piège pour une équipe professionnelle et jouer à Diochon, cela n’a rien à voir.


Pourtant, les exploits en Coupe de France, vous en avez déjà réalisé plusieurs, que ce soit lorsque vous étiez entraîneur de Versailles (DH) où vous aviez atteint par deux fois les 1/32èmes de finale ou lorsque vous entraîniez les féminines du FC Rouen ?
Oui, la première fois (en 2009) nous avions battu au 8ème tour Dijon qui était alors en Ligue 2, c’était une belle équipe dijonnaise avec notamment Carteron, Ribas et Carrière ! Nous avions gagné 1-0 puis nous avions été battus par Beauvais en 32èmes de finale. Deux ans après, nous sommes arrivés à nouveau en 1/32èmes de finale et on retrouve encore Dijon qui est en Ligue 1 cette fois, et là le scénario n’est pas du tout le même et on en prend 5.
Puis il y a deux ans, quand j’entraînais la D2 féminine du FC Rouen, nous avions fait une aventure jusqu’en demi-finale et nous avions été battus l’Olympique Lyonnais. Ce doit être la dernière fois que Diochon a été rempli.


Cependant, la dernière fois que vous avez croisé la route du HAC, cela ne s’est pas très bien passé (Coupe de Normandie à Deschaseaux, HAC – FC Rouen 6-1 le 29 mai 2014) ?
Oui en effet, et ce n’est pas sympa de me parler de ça (rire) ! A l’époque, j’avais la première du FC Rouen et c’est vrai que cela ne s’était pas bien passé du tout, nous nous étions lourdement inclinés face au HAC.


Vous n’êtes pas le premier dans la longue histoire des deux clubs à avoir joué à la fois pour le HAC et pour le FC Rouen, mais quand on est un pur Havrais, que l’on a fait sa formation au HAC, est-ce facile de se retrouver un jour chez « l’ennemi de toujours», le FC Rouen ?
J’ai même terminé ma carrière comme joueur du FC Rouen lorsque j’ai commencé à passer mes diplômes, j’ai même été capitaine de la réserve en 2004. Alors oui, c’est sûr, ça fait bizarre ! C’est vrai qu’il y a une rivalité que j’ai bien connue en tant que jeune, je ne suis pas passé de minime à sénior au HAC sans avoir connu beaucoup de derbies face au FCR, mais je garde le souvenir de matchs toujours très sympas à jouer. Là, la différence, c’est qu’avec Grand-Quevilly il n’y a aucune rivalité !


Pas de rivalité du tout, c’est même tout l’inverse car Grand-Quevilly et le HAC sont des clubs partenaires.
Oui, il y a beaucoup de contacts tout au long de l’année entre les deux clubs, notamment pour les opérations d’ancrage avec nos jeunes joueurs, comme vous le dites, aucune rivalité entre les deux clubs, bien au contraire.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier

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