Khalid Boutaïb: "C’est un peu mon deuxième départ avec le HAC"

Khalid, une première apparition face à Guingamp puis un match où tu as été ultra efficace face à Sochaux, c’est un début de saison idéal ?
Oui, c’est intéressant, nous restons aussi sur deux « clean sheets », et cette année cela nous tient à cœur de bien défendre ensemble. J’ai effectivement marqué deux fois à Sochaux samedi dernier, cela récompense le travail de toute l’équipe. Avoir débloqué le compteur buts, c’est ce qu’il faut pour nous donner confiance et enchaîner de bonnes performances. J’espère que ce match à Sochaux nous aidera, mes collègues et moi, pour continuer à progresser.


Après une saison compliquée administrativement, as-tu pu préparer cet acte 21/22 plus sereinement ?
Je dirai même que cette période compliquée a duré près de deux ans ! Après les problèmes avec Zamalek (NDLR : son ancien club égyptien), je n’ai pas joué pendant un an, ensuite je me suis entraîné près de six mois avec le HAC sans pouvoir jouer, toujours à cause des ennuis avec Zamalek. Lors de la seconde partie de saison, il a fallu du temps, car après une longue période d’inactivité, il en faut une d’adaptation. Maintenant, tout cela est derrière moi, je cherche à travailler du mieux possible pour être plus performant. J’espère pouvoir aider l’équipe à remporter le plus de matchs possible.

Comment as-tu vécu la saison dernière et ces problèmes administratifs qui t’ont privé d’une saison « normale » ?
Aujourd’hui, je suis heureux d’avoir tourné la page ! Un an sans club, puis six mois avec le HAC en m’entraînant sans possibilité de jouer, puis six mois en jouant et en n’étant pas à 100%, c’est très dur à vivre. Et pourtant, à plusieurs reprises, j’ai pensé que la situation allait se débloquer. C’est usant moralement. Cette saison, c’est totalement différent, j’ai pu faire une préparation normale avec le groupe. Je pense que cette fois tous les ingrédients sont réunis, je sais que mes partenaires font tout pour m’aider et je vais tout faire pour leur rendre.


De l’Egypte au Havre, comment t’es-tu acclimaté à la ville ?
Mes débuts au Havre ont été un peu compliqués. Lorsque je suis arrivé en pleine période Covid, tout était fermé, je n’ai donc pas pu m’immerger dans la ville. Cette année, cela va mieux, on se fait des petites sorties notamment entre joueurs, cela permet de découvrir Le Havre. Cela fait aussi partie du renouveau. J’ai un peu l’impression que ma carrière au Havre débute vraiment maintenant ! Comme évoqué précédemment, pas de compétition, pas à 100%, pas de prépa, pas de supporters, pas de vie sociale… Finalement, c’est un peu mon deuxième départ avec le HAC !


En dehors du foot, que fais-tu ?
Ma famille étant restée à Montpellier - elle me rejoindra peut-être cette saison - je regarde des films de temps en temps, sinon je passe un peu de temps sur ma console, je joue à « FIFA » ou à « Call Of Duty », mais parfois je me connecte juste pour parler en réseau avec les collègues, on discute de tout, on rigole, cela permet de passer de bons moments.


En parallèle de ta carrière sportive, tu t’es aussi lancé dans les affaires !
Oui, nous sommes trois joueurs à avoir repris une entreprise de foot en salle à Montpellier qui s’appelle « AR Soccer ». A la base, ce sont mes amis qui ont eu l’idée, ils ont fait le gros du travail, je suis arrivé plus tard dans ce projet. Nous aurions dû ouvrir la salle le 14 octobre dernier, mais en raison de la crise sanitaire, nous n’avons pu ouvrir qu’en juin. C’est une belle aventure, c’est aussi mon premier investissement dans un domaine que j’aime. Quand je vais à Montpellier, je me rends sur place pour aider et m’impliquer dans le fonctionnement, le reste du temps, je fais ça à distance comme la gestion de la mise en place de notre site internet.


Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier