Mickaël Bunel : "Au service du foot et du club"

Comment définiriez-vous votre passage comme entraîneur de l’équipe féminine ?
Avec l’équipe féminine, nous avons vécu une belle aventure humaine. Sportivement, ce ne fut pas une saison évidente car l’équipe découvrait la D1 Arkema. Malgré les difficultés, le groupe s’est accroché jusqu’au bout avec un très bon état d’esprit.


La décision d’arrêter ne fut-elle pas trop difficile à prendre ?
En décembre dernier, lorsque l’on m’a proposé de m’occuper de l’équipe féminine, j’ai considéré cette demande comme une mission. Je l’ai acceptée avec l’envie d’aider l’équipe et le club. Lors de ma nomination, j’avais émis le souhait de faire un point à la fin du championnat. Au HAC, je suis au service du foot et du club. Je travaille avec l’humain et c’est ce qui me plaît dans ma vie professionnelle. Cette saison m’a beaucoup apporté au niveau du management. Je me suis enrichi intellectuellement grâce à l’accumulation des expériences. En fin de saison, en concertation avec mes dirigeants, j’ai dû faire un choix.


Quelles sont vos missions cette saison à l’Academy ?
Cette saison, je travaille sur trois pôles différents. Tout d’abord, je suis responsable de la préformation. Cette dernière est un carrefour important dans la carrière d’un joueur. Je suis également coach principal du groupe élite U16, et enfin coach adjoint de François Rodrigues pour l’équipe des U19 Nationaux.


Pouvez-vous nous expliquer votre rôle de responsable de la préformation ?
Être responsable de la préformation engendre plusieurs facettes. Un jeune qui rejoint l’Academy du HAC doit appréhender de nombreux nouveaux éléments car son environnement change presque totalement. Je pense notamment à son intégration dans le centre mais aussi à sa scolarité. Il doit également intégrer le haut niveau d’exigence de la formation au quotidien. Mon rôle est d’être présent pour l’accompagner au mieux. Bien évidemment, nous réalisons aussi un gros travail avec les familles. Il n’est pas forcément évident pour un adolescent de vivre à distance de ses parents. En parallèle, je travaille en concertation avec les formateurs sur le contenu des entraînements et la méthodologie d’apprentissage.


Vos deux autres missions au sein de l’Academy du HAC se déroulent donc auprès des U16 et des U19. Comment se passe ce début de saison ?
Nous avons de très belles générations et d’excellentes conditions de travail. Les joueurs qui évoluent ici ont des mentalités épatantes. En formation, nous jugeons davantage les potentiels que les résultats d’une équipe. Par exemple, lorsque nous avons un joueur de qualité, nous cherchons à l’envoyer dans la catégorie au-dessus. Laisser un jeune dans la facilité quand il a la maturité physique, mentale et un excellent niveau de jeu n’est pas un gage de réussite. Il faut toujours trouver un compromis entre la progression et le plaisir du joueur. Notre travail de formateur est d’identifier les potentiels et de les faire ressortir sereinement. Avant chaque décision, il est indispensable de mesurer les capacités des adolescents à s’adapter.


Après deux saisons rythmées par la pandémie, vos joueurs ont enfin retrouvé la compétition. Dans quel état d’esprit ont-il débuté les championnats ?
Ils sont extrêmement heureux de retrouver enfin les championnats. Ils ont eu des matchs amicaux mais cela reste des matchs amicaux. Pour eux, comme pour nous, la compétition est essentielle. Nous avons donc ressenti beaucoup d’envie et d’enthousiasme de leur part lors de ce début de saison. Il reste à espérer que les conditions sanitaires ne se détérioreront plus.