Nicolas Douchez : "Je ne pouvais pas refuser"

Nicolas, te voilà donc de retour au HAC près de vingt ans après en être parti !
Ce n’était pas prévu, cela s’est fait très rapidement mais très naturellement. La décision s’est prise en 24 ou 48 heures. Je n’avais pas envisagé de replonger aussi vite dans le bain du monde professionnel, mais parfois, quand les opportunités se présentent, il ne faut pas les laisser passer. C’en était une de revenir sur les terrains, et de le faire avec des gens en qui j’ai confiance, je parle là de Mathieu Bodmer parce que nous avons eu une relation d’amitié continue pendant notre carrière qui a perduré. Cela s’est fait naturellement parce que c’était le HAC, et que j’ai une vraie histoire avec ce club. Je ne pouvais pas refuser.

Tu as donc conservé des liens très forts avec ton club formateur !
Il faut se rendre à l’évidence : sans le HAC, je n’aurais pas eu la même carrière. J’ai connu le monde pro grâce au HAC, j’ai appris la rigueur grâce au HAC quand j’étais à la formation. C’est un club qui m’a, et éduqué d’un point de vue personnel avec certaines valeurs, et sportivement permis de devenir pro. Même si je n’ai pas beaucoup joué ici, j’y ai passé pas mal d’années, et c’est là que tout a commencé.


Avais-tu l’idée de devenir entraîneur un jour ?
C’est un projet qui me trottait dans la tête depuis des années, même quand je jouais encore. J’ai toujours été gardien, j’ai commencé quand j’avais 5 ans, c’est un poste que j’aime du fond du cœur et qui me passionne. L’idée de transmettre après vingt ans de carrière pro me semblait assez naturelle. Je ne savais pas à quel moment j’allais le faire, ni à quel niveau. Là, tout s’est réuni assez rapidement, c’est pour cela que je me devais de me lancer dans l’aventure.


Comment abordes-tu ce nouveau rôle ?
C’est nouveau mais c’est déjà quelque chose que j’ai plus ou moins touché sur la fin de ma carrière où j’aimais beaucoup, lors des entraînements, transmettre aux plus jeunes. Quand je dis transmettre, ce sont surtout de petits conseils, par rapport à l’expérience. J’ai la chance d’avoir vécu beaucoup de choses, d’avoir été très vite en pro, de ne pas avoir joué pendant longtemps puis d’avoir joué en Ligue 2, en Ligue 1, d’avoir connu des coupes d’Europe… J’ai obtenu des titres mais aussi subi des déceptions avec des descentes, des finales perdues, des mauvais matches… J’ai toute une expérience qui va me permettre de comprendre plus facilement les gardiens que j’aurai à disposition et d’essayer de leur donner une solution.

Propos recueillis par O.D.