Oswald Tanchot : « Nous avons encore une marge de progression »

Nous voici juste avant le dernier des matchs aller, c’est le moment de faire un petit bilan de cette première partie de championnat. Comment la jugez-vous globalement ?
Cette demi-saison est satisfaisante, avec des périodes très satisfaisantes et d’autres moins. Nous avons bien démarré et profité d’un très bon début de championnat pour nous caler en haut de tableau, on a vécu ensuite une période plus difficile dans le courant de l’automne, et, si on occulte le résultat d’Ajaccio, nous étions là sur une bonne série. Ce qui est satisfaisant, c’est ce que nous sommes capables de faire à domicile et notre capacité à répondre face à certaines équipes de haut de tableau notamment chez nous où nous avons livré des prestations intéressantes. Maintenant, nous savons que nous avons une marge de progression notamment en terme de régularité.

Nous avons vu un HAC capable de belles choses, mais qui par moments a aussi semblé passer à côté de certains matchs comme celui du week-end dernier à Ajaccio, et nous pouvons aussi penser aux matchs à Bourg-en-Bresse ou à Clermont.
C’est vrai que ces trois matchs ont été très moyens, voire mauvais. Celui de Bourg avait lieu dans une semaine à trois matchs et nous savons que nous avons des difficultés lorsque des joueurs sont absents ou en dessous de leur valeur, l'enchaînement des rencontres est une des raisons sur ce match-là. Puis nous avons eu une période avec des joueurs majeurs absents comme samedi à Ajaccio où nous avions deux joueurs importants suspendus. Maintenant, dans cette Domino’s Ligue 2 cette saison, à part Reims et dans une moindre mesure Nîmes, qui avait moyennement démarré le championnat, toutes les équipes ont connu des hauts et des bas, et c’est bien sûr les plus régulières que nous retrouvons en haut.

Et puis il y a aussi des belles performances comme les victoires sur Lorient où le HAC n’était pas le favori, sur Lens ou à Nancy qui laissent penser que cette équipe a un vrai potentiel.
C’est vrai que nous sommes capables de hausser notre niveau sur certains matchs, il faut que ce niveau-là soit une forme de normalité, que nous soyons capables d'y jouer le plus souvent possible pour prétendre à quelque chose. C’est tout le défi de notre deuxième partie de saison ! Il faut que nous ayons un niveau moyen de performance qui soit proche de ces performances-là parce que nous savons que si nous descendons le curseur d’un cran dans tous les registres, nous sommes capables de perdre contre n’importe qui. Cela fait partie des choses à améliorer. Notre équipe a une moyenne d’âge relativement basse et une durée de vie en commun qui est courte. Plusieurs joueurs font leur première saison à ce niveau dans la peau d’un vrai titulaire ou de joueur majeur. Il leur faut digérer tout cela pour avoir de la régularité et cela passe par beaucoup de travail.


Et puis il y a cette invincibilité au stade Océane depuis le début de la saison. En incluant la saison dernière, on peut même remonter à dix mois sans défaite à domicile, c’est important notamment vis à vis du public havrais ?
C’est vrai que cette invincibilité-là commence à compter parce que cela dure, nous sommes toujours dans l’idée de prolonger cela à chaque match ici au stade Océane pour emmener cette série le plus loin possible. C’est aussi un bon moteur pour la motivation, c’est plus facile d’avancer dans un championnat quand tu es fort chez toi, cela donne de la confiance à tout le monde et renforce la communion avec le public. Lorsque l’on sent le public derrière nous, le fait de jouer à domicile devient un vrai atout.


Venons-en à Niort, notre adversaire ce soir, c’est une équipe qui malgré sa onzième place était sur une très belle dynamique de trois victoires consécutives avant d’être battue vendredi dernier sur sa pelouse par le leader Reims. De quoi vous inspirer de la méfiance ?
Oui effectivement, après trois victoires consécutives ils ont chuté à domicile contre Reims en ayant pourtant mené 1-0 dans un match qui s’est joué sur des détails. Il ne faut pas oublier qu’ils sont allés s’imposer à Nîmes 5-1 dans une période où les Nîmois battaient tout le monde. On connaît la qualité d’organisation de cette équipe-là et ces dernières semaines ils ont un trio offensif très en forme. Nous n’aurons probablement pas un match facile !


On se le répète avant chaque trêve hivernale, mais atteindre cette coupure sur une victoire et un bon classement, c’est une bonne chose pour repartir en janvier ?
Au delà d’être sur le podium à la trêve, ce serait bien d’atteindre cette échéance avec 34 points. Je n’ai pas consulté les archives du club, mais je pense que 34 point à la trêve, et hors 2007, cela doit faire partie des bonnes saisons du HAC et c’est une bonne source de motivation.

Pour conclure, quels sont votre plus grand point de satisfaction et votre plus grand regret sur cette première moitié de saison ?
Ma principale satisfaction, c’est le groupe en lui même, le travail, l’adhésion du groupe au fonctionnement qui est un peu différent cette saison dans le quotidien et dans ce que nous proposons aux joueurs. Nous avons élevé d’un cran l’exigence autour des joueurs dans un souci de progression et de performance. C’est une vraie satisfaction d’avoir un staff et des joueurs qui travaillent dans la même direction et il y a une bonne entente au quotidien. C’est important de venir le matin et d’avoir plaisir à tous se retrouver. Et puis, il y a aussi la progression des jeunes, l’apport de quelques joueurs expérimentés, même s’il ne sont pas si nombreux, mais ces joueurs-là ont amené ce que nous attendions d’eux. Et puis s’il doit y avoir des regrets, je pense qu’il y a certains matchs à l’extérieur où nous aurions pu espérer mieux, je pense notamment à Clermont ou samedi dernier à Ajaccio et puis évidemment, je ne peux pas occulter le match de Coupe de France face à Evreux qui est le gros point noir de cette première partie de saison.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier