Zinedine Ferhat: "Gagner pour nos supporters"

Zinedine, dans quel état d’esprit vous apprêtez-vous à recevoir Laval après ce match face à Reims où, bien que le nul ne soit pas illogique, le scénario est quant à lui cruel car on a longtemps espéré que le HAC puisse conserver son but d’avance jusqu’au terme de la rencontre ?
Oui, nous avons fait un bon match face à Reims, pour moi nous aurions dû le gagner, et c’est vrai que ce but encaissé dans les dix dernières minutes n’a pas été facile à digérer. Après avoir ouvert la marque, nous avons eu des occasions pour tuer le match mais nous n’avons pas réussi à les mettre au fond, nous l’avons payé en fin de match.

Reims est une des grosses formations du championnat, taillée pour monter, cela reste malgré tout un point positif que d’avoir réussi à leur tenir tête ?
Oui, et personnellement j’aime affronter ces équipes qui jouent bien au ballon. Nous avons une équipe avec des joueurs capables de leur donner la réplique, alors que vendredi face à Laval, ce sera sans doute moins le cas.

Face à Reims, tu as joué à un poste assez inhabituel, sur le côté gauche, et pourtant tu as été plutôt très bon sur ce côté ?
C’est vrai que ce n’est pas mon poste et pourtant j’ai créé plus d’occasions que lorsque je joue à droite. Mais de ce côté, lorsque je dribble, je me retrouve ensuite sur mon meilleur pied, le droit, pour centrer ou frapper. Ce système de jeu et ce poste me conviennent bien également.

Et il y a eu ce coup franc magnifique qui s’est malheureusement écrasé sur le poteau. Nous ne sommes pas habitués à te voir frapper de si loin, c’est plutôt Jean-Pascal Fontaine le « spécialiste maison ». Pourquoi est-ce toi qui l’as tiré ?
Sur le coup franc, il y avait Jean-Pascal (Fontaine) et Alexandre (Bonnet). D’habitude je laisse Jean-Pascal tirer, mais là je suis allé leur demander de me le laisser car je le sentais bien. Jean-Pascal m’a demandé si j’étais bien sûr de moi, je lui ai dit que oui, alors il m’a donné le ballon. Dommage, ce n’est pas rentré, j’ai seulement touché le poteau.

Vendredi, comme tu le disais précédemment, ce n’est pas le même adversaire, c’est Laval, actuelle lanterne rouge du classement. Mais, loin d’être condamnés, les Lavallois ont besoin de points pour se sauver, ils pourraient tenter de vous presser d’entrée de jeu ?
Peut-être, mais nous aussi nous devrons tenter de leur mettre la pression d’entrée, nous serons à domicile, devant nos supporters, et nous devrons gagner ce match, nous n’avons pas le choix car malgré notre bon match face à Reims nous n’avons pas gagné, alors il faudra absolument le faire face à Laval.

Sur un plan personnel, et bien que la saison soit loin d’être terminée, quel regard as-tu sur ta première saison au HAC ?
Il faut bien reconnaître que les 5 ou 6 premiers mois ont été plus difficiles que je ne l’imaginais, j’ai quitté mon pays, ma famille, il y a eu le changement de climat, des terrains inhabituels pour moi surtout en hiver, il m’a fallu un temps d’adaptation. Mais maintenant, je me sens de mieux en mieux et je vais le démontrer dans cette fin de saison. On va dire que c’était une saison pour apprendre à connaître ce championnat, la saison prochaine ce sera autre chose !

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier