Philippe, le plus dur n’est-il pas de se laisser griser dans cette très bonne période et de ne pas garder les pieds sur terre ?
Franchement, non. On peut toujours avoir des paroles, dire qu’il faut déjà repartir au lendemain d’une victoire, oublier qu’on vient de gagner trois matches, rappeler qu’il faut de l’humilité… Tout ça, ce sont des paroles qui s’envolent. Ce qui compte, ce sont les actes mis dans la semaine. Depuis la reprise, je n’ai pas eu le sentiment de vivre une semaine d’entraînement avec des joueurs qui se relâchaient. On a aussi été très attentif à cela, en étant derrière nos joueurs, en leur mettant de bonnes séances. Ils ont bien répondu sur mardi et mercredi. On ne va pas arriver au Havre avec les chevilles qui enflent et la grosse tête. On peut être bousculé et dominé mais ce ne sera pas par un manque d’engagement ou d’enthousiasme.

Quel regard portez-vous sur cette équipe du Havre ?
C’est un adversaire obligatoirement en confiance après son dernier résultat. Si j’en crois les déclarations des uns et des autres, c’est le cas. Techniquement, c’est une équipe qui nous est globalement supérieure. On sait où elle peut nous faire mal mais on sait aussi comment lui faire mal. On connait leur projet de jeu, c’est une équipe qui aime avoir la possession avec beaucoup de bons joueurs techniques.

Pouvez-vous encore vous appuyer sur le match amical de juillet ?

C’était un autre contexte. On avait fait un gros début de match sur nos récupérations en ayant la capacité à leur faire mal. Ce sera forcément différent sur ce match. J’ai déjà une petite idée au match que ça risque d’être, il faut s’y préparer. On n’a pas de raison particulière de rester bloqué sur ce match où on a une grosse efficacité. On sait que ce n’est pas le cas à tous les matches. Au-delà de savoir si l’adversaire s’annonce plus coriace ou pas, l’important est qu’on a déjà montré qu’on pouvait gagner à domicile et à l’extérieur depuis le début de saison. Même en étant moyen ou parfois mauvais, on pouvait tenir un score ou être capable de marquer des buts. A Sochaux, on a quand même largement tenu le choc contre une équipe qui fera des choses cette saison, j’en suis intimement persuadé. Il en sera de même au Havre.

4 zed minimum.. Tarif havrais.. Tu connais.. Tu peux pas test

Pourquoi, tu as été à leur stage d'oxygénation ?

« Je suis surpris de notre match. Je ne suis pas surpris du match de Le Havre, qui est une très bonne équipe mais on n’a pas su jouer sur leurs points fiables. Ils ont fait leur match, on n’a pas fait le nôtre. Techniquement et dans l’abnégation, on a eu du mal à rivaliser. La qualité de l’adversaire y est pour beaucoup, même si j’aurais aimé voir autre chose. On a souffert, on a plié mais on n’a rompu qu’une fois. En étant en difficulté, on a quand même pris un point. C’est le point positif. (…) Ce point est bien payé et ça aurait été cher payé pour Le Havre de perdre. Ce point entretient notre dynamique, même si on l’a raté dans les grandes largeurs. »

« Le sentiment qui me domine est un sentiment de fierté d’avoir fait ce match. On a été capable de revenir au score après ne pas avoir été récompensé. Il leur a suffi d’une demi-occasion pour marquer, on le savait. C’est un vrai match de notre part, c’est juste dommage de ne pas prendre les trois points. On avance, on progresse et on a fait un bon match contre une équipe difficile à manier (…) En sachant qu’Amiens a des atouts offensifs très forts et de la puissance en défense centrale et on parvient à produire un match de bonne facture face à une des meilleures équipes de Ligue 2. ».