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Football. Ligue 2. HAC : Rakotoharisoa compte les jours
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Publié le 17/10/2013 à 07H59
De retour cet été d’un prêt à l’US Quevilly, Pierrick Rakotoharisao se remet actuellement d’une rupture des ligaments croisés du genou droit
De retour cet été d’un prêt à l’US Quevilly, Pierrick Rakotoharisao se remet actuellement d’une rupture des ligaments croisés du genou droit
Longtemps, dans le sillage de son nom, fut visible la perspective de voir éclore au sein du groupe professionnel un grand espoir tout droit sorti de l’école havraise. Ou quand Pierrick Rakotoharisoa, petit phénomène déniché par les recruteurs du club doyen dans les rangs de l’Union Fontainaise, exposait ses qualités techniques au rythme où il traversait les jeunes catégories. En ciel et marine, ou sous le maillot frappé du coq, version U16, U18, U19 et U20.
A 22 ans, « Rako » reste néanmoins toujours en quête d’un début de reconnaissance. Son expérience au niveau le plus haut que le HAC pouvait jusqu’alors lui permettre d’atteindre, à savoir la Ligue 2, se limite à neuf apparitions, dont une seule en qualité de titulaire. Lancé par Cédric Daury à 18 ans, un soir de novembre 2009, il n’a guère eu par la suite l’occasion de s’imposer.
« Je savais que c’était grave »
Si son talent fait l’unanimité, le destin, lui, ne l’aide guère dans sa progression. Et c’est peu dire. Il y a un peu plus d’un an, en août 2012, il pensait rejoindre un club en pleine ascension, tout frais finaliste de la Coupe de France, cette US Quevilly qui a finalement ramassé les bouées en National, de la première à la dernière journée. Ce prêt en faveur d’un club pourtant en vogue l’entraîna donc dans une sorte de naufrage collectif. « Mais individuellement, je n’ai pas perdu mon temps, insiste le natif de Sainte-Adresse. J’ai fait ma trentaine de matches (NDLR : 32 exactement) et j’ai pris de l’expérience, notamment au poste de latéral droit. »
Son retour au HAC s’annonçait ainsi prometteur. Jusqu’à cette soirée du 11 mai dernier, date d’un rendez-vous face au Paris FC sur la pelouse de Charlety. « La blessure bête, souffle-t-il. Je suis allé au duel, mon pied droit est resté bloqué et mon genou a tourné. Sur le coup, le médecin du club a pensé qu’il s’agissait d’une entorse. Mais moi, je savais que c’était plus grave. » Les ligaments ont cédé, l’opération s’est imposée, et pendant que les Ciel et Marine débutaient la saison, lui souffrait au centre de rééducation de la Hève. « Cette blessure gâche vraiment mon retour. Je me faisais une joie de revenir au club. C’est un peu chez moi, c’est ici que j’ai tout appris et j’avais vraiment l’ambition de gratter du temps de jeu en Ligue 2. »
A ce stade de la saison et de l’avancée de son programme de remise en forme, il semble encore bien loin des joutes disputées par les hommes d’Erick Mombaerts. « Pour le moment, je dois d’abord penser à retrouver toutes mes sensations physiques. Ensuite, fin décembre ou début janvier, je pourrai peut-être espérer rejouer. C’est dur, c’est long, je m’accroche. Mais j’avoue qu’actuellement, je ne pense pas vraiment à l’avenir. Enfin… » Sous contrat jusqu’en juin 2015, « Rako » peut encore voir venir, avant de donner, ou pas, une nouvelle orientation à sa carrière.
Toutefois, l’idée d’intégrer ce groupe d’hommes auxquels Mombaerts accorde sa confiance reste bien présente. « Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de discuter avec le coach, mais je sais qu’il aime beaucoup les joueurs de ballon. Lorsque je serai de retour à l’entraînement, ce sera donc à moi de lui prouver que je peux avoir ma chance. Encore une fois, à 22 ans, je ne peux pas me permettre de perdre du temps. Alors je vais me battre. » Sa carrière havraise n’a donc peut-être pas encore dévoilé tous ses secrets.
Dans la famille des ex-Havrais aujourd’hui recensés au sein de l’effectif lavallois, on note la présence de Hassane Alla, de Mamadou Diallo, ainsi que celle de Mike Vanhamel. Oui, depuis un peu plus d’un an, l’ex-portier international Espoirs belge fait carrière en Mayenne. Là où il dut patienter la saison passée dans l’ombre d’Arnaud Balijon, parti à Istres cet été, là où il endosse désormais le costume de numéro 1.
À 23 ans, cet ancien pensionnaire du centre de formation d’Anderlecht (Bel) a ainsi la sensation de réellement débuter sa carrière sur le sol français, lui qui durant quatre ans a attendu son heure sous le maillot du HAC (2007 à 2011), en vain. « C’est le football. J’aurais bien voulu poursuivre ma progression au Havre, devenir numéro 1, ça ne s’est pas fait, c’est comme ça… »
Barré par Placide, avant que Boucher ne s’impose comme le successeur de l’international haïtien, Vanhamel, passé par Westerlo (Bel, D1) en 2011-2012, a donc choisi Laval pour se (re) faire un nom. Et pour l’heure, que pense-t-il de son bilan ? « C’est une question à laquelle je n’ai pas très envie de répondre. Lorsque vous êtes le gardien d’une équipe qui est actuellement 19e au classement, vous n’avez pas vraiment pas le cœur à parler de vous. » D’autant que ses filets ont déjà tremblé à seize reprises lors des dix premières journées.
« On mériterait d’être mieux classés, mais dire ça ne sert à rien. Maintenant, à domicile, on reste tout de même sur deux belles victoires, face à Angers (4-1) et Brest (2-1). Chez nous, il faut donc continuer à faire la différence. Ce match face au Havre est très important, car on ne peut pas prendre le risque de rester trop longtemps dans le bas du classement. » Une position délicate en rapport avec un parcours déjà jonché de sept revers, dont cinq lors des… cinq premières échéances.
Des retours ?
De nouveau à la disposition d’Erick Mombaerts, et ce après un arrêt de plusieurs semaines, Yohann Rivière et Jonathan Rivierez prendront-ils part demain au duel programmé en terre lavalloise ? L’entraîneur havrais communiquera sa décision ce jeudi, lui qui pourrait être contraint de se passer de Tristan Dingomé, victime d’un coup sur le pied à l’entraînement. Quant à Romain Saïss, touché à une cheville lors de la précédente journée, il a traversé la trêve internationale au rythme des soins et devrait être en mesure de tenir sa place.
Tiens, revoilà Alla
Disparu des tablettes lors de l’exercice 2012-2013 (sans contrat), l’ex-Havrais Hassane Alla rebondit actuellement au Stade Lavallois. À 32 ans, l’international marocain, vu à 130 reprises (dont 32 en L1) sous les couleurs du HAC (de 2006 à 2012), se refait ainsi une santé sportive sous les ordres de Philippe Hinschberger, lui aussi ancien de la maison ciel et marine (de juin 2004 à mars 2005). À noter qu’Alla, suspendu, restera demain soir coincé en tribune
http://www.paris-normandie.fr/article/s ... -les-jours