24 heures de la vie du HAC

Oh, ce n’est pas une expédition, encore moins une odyssée, mais tout de même… Un déplacement d’une équipe professionnelle de football, c’est une belle troupe qui se met en route, et pour laquelle tout est réfléchi, millimétré, afin que la route soit tracée jusqu’au stade (en aller-retour) et que le seul impondérable soit la glorieuse incertitude du sport… Dans le rôle de ces chefs d’orchestre, deux travailleurs de l’ombre : Anthony Paumier et Rémi Fleury, les team-managers du HAC. Un terme franglais, désolée, mais on ne peut pas dire que « Gentils Organisateurs » soit approprié : le foot pro, c’est prenant, passionnant, exaltant, mais ce n’est pas le Club Med ! Et ça tombe bien, car on voit mal Jean-Claude Dusse jouer en pointe de l’attaque havraise… trop de mal à conclure… Voici le récit des quelques heures précédant la rencontre à Toulouse…

Samedi 14 septembre :

- 14 h :
Il fait beau, presque chaud, à Soquence. Alors que le vide-greniers des Barbarians (dont certains seront à Toulouse ce dimanche !) bat son plein autour du Stade Océane, les hommes de Didier Digard viennent de débuter leur ultime entraînement avant leur match face au Téfécé. Dernières consignes, dernières répétitions… et dernières réflexions sur le groupe qui s’envolera en fin d’après-midi vers la Ville Rose.

- 18 h :
Douche prise, collation avalée, malles et sacs chargés dans la soute… A l’aéroport d’Octeville, le moteur vrombit ! Le commandant de bord, visiblement ravi d’emmener les Hacmen, fait son discours devant le staff technique, le staff médical, le service comm’, et les joueurs (dans l’ordre de la tête à la queue de l’avion). Malgré l’appréhension de certains (si, si, ça se voit !), on en prend plein les yeux au décollage : Le Havre sous le soleil, il n’y a tout de même pas grand-chose de plus beau… Quoi, quel chauvinisme ???

- 19 h 15 :
Arrivée à Blagnac après un vol sans encombre. On range les livres, L’Equipe, Le Monde, les films (des occupations calmes, d’ailleurs, le vol fut plutôt silencieux) et on va récupérer les bagages au bout d’une longue marche dans les corridors kafkaiens de cet aéroport froid où l’on croise des hommes d’affaires pressés (le temps, c’est de l’argent) et des touristes à chemises à fleurs (sans doute un hommage, mérité, à Didier Roustan). Quelques admirateurs sont dans le hall, à la recherche de photos ou d’autographes, remettent de petits cadeaux… alors que chacun s’inquiète en arrivant au car : un vol d’étourneaux à la recherche d’un abri pour la nuit tournoie dangereusement au-dessus des têtes… Mais ni bobos ni traces : c’est impeccables dans leurs survêtements que nos Ciel&Marine arrivent à l’hôtel... accueillis par des mariés et une voiture de collection. Heureusement, la noce a lieu ailleurs…

- 20 h 15 :
A table ! Grande tablée pour les joueurs, plus réduite pour les staffs. Dans un des salons de l’hôtel, le buffet est dressé. Le menu ? Du classique sportif ! Diverses crudités en entrée, choix entre poulet, saumon et omelette en plat de résistance, accompagnement de pâtes et/ou de légumes, puis yaourt, panna cotta, riz au lait, fruits… en dessert. Et tout ceci ne fait de mal à personne, surtout pas aux non-sportifs… même si ce n’est pas l’avis de tous les collègues ! Après le repas, quelques amis viennent rendre visite, on s’attarde un peu autour d’une infusion ou d’un café… Veillée d’armes calme. Allez, au lit !

Dimanche 15 septembre :

- 8 h 30 :
Alors que quelques membres du staff sont partis courir, les joueurs se présentent un à un au petit déjeuner. Premier, comme d’habitude : Daler Kuziaev. Suivi de Rassoul Ndiaye. Les couloirs de l’hôtel s’animent peu à peu…

- 11 h :
Les corps se mettent en route. Au choix, réveil musculaire dans l’un des salons de l’hôtel, avec quelques exercices de choix aux noms barbares, ou marche. Le décor n’est pas spécialement bucolique et enchanteur, mais on n’est pas là pour jouer les touristes…

- 12 h 50 :
Tout le monde se réunit pour la traditionnelle séance vidéo. Mais ça, on ne dévoilera pas, hein… Vous en êtes frustrés ? C’est normal ! Et si tout se passe bien, vous en rigolerez finalement sur le coup de 19 h…

- 13 h :
Repas ! Au menu, à peu près la même chose qu’hier soir. Eh oui, la gastronomie ne fait pas vraiment partie de la vie des sportifs de haut niveau… Pour le cassoulet et autres joyeusetés locales, on repassera !

- 13 h 30 :
Alors que les joueurs et une bonne partie du staff regagnent leurs chambres pour une sieste, c’est l’heure du premier départ vers le Stadium. Un team-manager, un kiné, et l’équipe communication se mettent en route : il faut préparer le vestiaire pour les uns, repérer le stade et prendre ses marques pour les autres… La suite de la journée ? Suivez nos réseaux et rendez-vous ce soir sur le site !

O.D.