Alexandre Dujeux (entr. Tours): "Nous allons nous en sortir !"

Comment vas-tu Alexandre ?
Alexandre Dujeux : « Ca va bien. Je me suis retrouvé à la tête de l’équipe au mois d’octobre. La situation est difficile évidemment, mais j’ai un groupe qui se bat et nous sommes encore dans le coup pour le maintien à trois journées de la fin. Il n’y a pas le choix, il faut aller jusqu’au de l’effort.

Quand on un jeune entraîneur, comment vis-t-on ce genre de situation ?
A.D : « C’est à la fois un défi et une expérience enrichissante. Il est sûr que ce n’est pas évident de jouer un maintien car c’est forcément beaucoup de pression. On essaie de tous donner notre maximum, de travailler au quotidien pour obtenir des résultats et essayer de sortir l’équipe de cette mauvaise passe. »

Comment vois-tu cette équipe du Havre ?
A.D : « Nous avons regardé le HAC qui est une très bonne équipe. Pour moi, elle est techniquement l’une des meilleures de Ligue 2 qui joue bien avec des automatismes au niveau offensif. »

As-tu gardé de bons souvenirs de ton passage au HAC ?
A.D : « Oui bien sûr ! J’ai gardé des contacts avec quelques joueurs qui ne sont plus au club aujourd’hui. J’ai trente neuf ans donc ils sont pour la plupart comme moi à la « retraite » sportive (Rire !) Le HAC a toujours été un club bien structuré qui sort de bons jeunes. Il y a une philosophie de jeu intéressante pour la Ligue 2. »

Est-ce que tu sais ce que tu feras la saison prochaine ?
A.D : « Je n’ai qu’une chose en tête pour le moment : le maintien. Aujourd’hui, mes dirigeants ne se sont pas manifestés, donc je fais mon travail. Il faut aller au bout du défi que l’on s’est lancé avec les joueurs. En ce qui concerne ma situation personnelle, on verra bien. Je ne pense pas être le seul coach dans cette situation là. Il faut faire abstraction de tout ça pour bien faire son travail. »

Est-ce qu’en étant joueur tu savais que tu deviendrais un jour entraîneur ?
A.D : « Non ! Lors de ma deuxième année à Tours, le manager général m’a proposé une reconversion. Ça a commencé à me titiller. J’ai passé mes premiers diplômes. J’avais 35 ans. J’ai fait trois années à la formation avant d’être appelé chez les pros comme adjoint. Tout a été vite pour moi alors que je n’étais pas particulièrement pressé, d’ailleurs je n’ai pas encore fait la formation du DEPF car je ne pensais pas me retrouver aussi vite à la tête d’une équipe pro.

Ce n’est pas grave en attendant d’obtenir ton diplôme, tu accumules de l’expérience…
A.D : « J’apprends beaucoup. Je suis directement en situation et il n’y a rien de mieux pour apprendre son métier. Toute mon énergie est axée sur le maintien aujourd’hui. »

A combien évalues-tu vos chances de maintien aujourd’hui ?
A.D : « Nous avons trois points d’avance sur le premier non relégable. Nous avons envie de nous sauver tranquillement sans nous préoccuper des problèmes de Nîmes ou autres clubs en difficultés. J’ai une équipe qui va réussir à s’en sortir, j’en suis sûr…

Propos recueillis par Pascal Leclerc