Arnaud Balijon : "Vite s’adapter !"

Arnaud, te voici havrais depuis presque une semaine, comment se sont passés ces premiers jours au club ?
Très bien, suite à mon arrivée mardi dernier tout le monde m’a mis tout de suite très à l’aise, de plus il y avait ce match face à Auxerre qui arrivait très vite, j’ai été très rapidement plongé dans le sujet et cela s’est très bien fait.

Revenons sur les conditions de ton arrivée au Havre qui s’est faite très rapidement car le club vit un cas particulier : les gardiens de but Yohann Thuram et Oumar Sissoko sont tous les deux blessés pour plusieurs semaines et il fallait un homme d’expérience pour les remplacer ?
C’est exactement ça, les deux blessures de Yohann et d’Oumar ont motivé la décision du club de prendre rapidement un gardien supplémentaire. Cela s’est fait très vite entre le Red Star et le HAC, quant à moi je n’ai pas hésité très longtemps et je ne regrette pas, je découvre ce que j’avais imaginé, à savoir un très bon club.

Vendredi c’était ton baptême du feu sous le maillot du HAC à Auxerre, comment t’es-tu senti pendant cette rencontre ?
Les sensations personnelles sont bonnes, je me suis senti bien dès l’échauffement, sur le match également. J’ai essayé de communiquer un maximum avec mes partenaires sur le terrain pour les guider, les rassurer, montrer que j’étais présent et que je n’étais pas sur la retenue, ce qui aurait peut-être pu causer quelques hésitations. Après, les marques ne se prennent pas en trois jours mais sur ce match à Auxerre cela s’est bien passé et il faudra confirmer cela cette semaine avec les deux matchs à venir.

Cela fait quel effet de passer si rapidement d’un club à l’autre sans y avoir été préparé dans sa tête ? Jouer un week-end avec une équipe et le week-end suivant avec une autre dans un championnat lui aussi différent ?
C’est particulier, cela ne m’était pas encore arrivé. Au début de ma carrière, je passais énormément de temps dans mes clubs, 6 ans à Reims, 7 ans à Laval, après j’ai bougé un peu plus, mais c’est vrai que ce n’est pas évident. Mes coéquipiers jouaient en vert il y a une semaine, maintenant, il jouent en bleu ! J’ai observé tout le monde pour tenter de connaitre rapidement chacun de mes partenaires, leurs préférences, leurs petites habitudes. Au final, on est obligé de vite s’adapter car on est plongé rapidement dans le bain. Et puis quand je rentre à l’hôtel le soir, c’est vrai qu’on se dit « il y a une semaine j’étais dans le 93, je préparais autre chose et maintenant je suis là, au Havre ». C’est bien, cela a son charme et je le redis, je ne regrette pas mon choix dans le sens où j’arrive dans un super club, avec énormément de qualités, avec de jeunes joueurs, cela me donne un coup de « boost ». J’ai bossé après ma blessure puis je suis revenu dans les buts du Red Star, je m’étais fixé des objectifs que j’ai en partie réalisés, mais ce club du HAC avec son histoire est une vraie source de motivation pour ma fin de carrière.

Sur le plan comptable, le HAC ramène un point de ce déplacement, c’est dommage, il y avait de la place pour en rapporter trois ?
Bien sûr, c’est un peu frustrant surtout par rapport au scénario du match car nous aurions bien aimé le gagner. Nous avons fait ce qu’il fallait jusqu’à ce penalty. Mais attention, Auxerre a quand même eu quelques situations chaudes et ce match nul n’est pas non plus illogique, mais sur le scénario, c’est sûr que nous sommes très frustrés. Lorsque nous sommes devant au score dans un tel match, nous devons le gagner. Une victoire qui se transforme en nul, c’est toujours difficile mais je préfère retenir le positif. Auxerre devrait avoir une deuxième partie de saison intéressante et je pense que chez eux ils risquent d’embêter pas mal de monde. Nous, nous avons montré une image solide et que nous sommes capables de voyager. Maintenant, il va falloir monter le curseur d’un cran pour que ce type de match nul devienne une victoire.

Et face à Paris ce soir, le HAC va abattre une carte importante face à un adversaire direct plutôt surprenant et que peu de monde attendait à cette place ?
Je connais assez bien cette équipe, j’ai des amis qui jouent pour le Paris FC et ils sont dans un cas assez particulier. Ils ont un groupe qui vit bien, ils sont sur une bonne dynamique, ils sont solides et athlétiques, ils sont aussi très bon sur coups de pied arrêtés. Je ne suis pas très surpris de leur parcours, c’est très bien pour lancer l’année 2018 à domicile. Il faudra faire un gros match, car je le redis ce sera très important de bien lancer cette année civile au Stade Océane la une seconde partie de saison qui pourra peut-être nous apporter des choses très intéressantes.

Tu parles du Stade Océane, tu y as joué souvent en tant qu’adversaire, ce soir ce sera différent ?
L’écrin est superbe. On se le dit entre joueurs quand on vient jouer ici en tant qu’adversaire. C’est toujours très plaisant en tant que joueur d’évoluer dans un tel stade. Et cela rejoint ce que je vous le disait dans ma réponse précédente, c’est important de bien lancer l’année 2018 à domicile pour aussi entraîner avec nous le public havrais, c’est à nous de montrer quelque chose pour faire marcher le bouche à oreille et inciter les havrais à venir nous soutenir. Après pour en revenir à la question, oui, c’est un vrai plaisir d’évoluer dans un stade aussi magnifique que le Stade Océane.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier