Avant HAC - Boulogne : Cédric Fabien "on ne vient pas pour bétonner"

Cédric Fabien, vous êtes le capitaine de Boulogne et vous en êtes à votre 5ème saison sous le maillot de l’USBCO. Qu’est-ce qui fait que vous avez posé vos valises si longtemps à Boulogne-sur-Mer ?
Pour le climat boulonnais sans aucun doute (rire). Plus sérieusement, l’USBCO est un club familial qui a des infrastructures de niveau Ligue 2. Ma famille et moi nous sentons bien ici, c’est pour ça que je suis là depuis longtemps.


Vous avez connu 6 saisons de Ligue 2 (4 avec Brest puis 2 avec Boulogne), mais là vous entamez votre 3ème saison en National, n’y a-t-il pas un moment où vous avez songé à partir pour retrouver cette Ligue 2 que vous connaissez bien ?
Effectivement, l’année où on est descendu avec Boulogne, j’ai failli rejoindre Sedan en Ligue 2, mais à cause d’une blessure au genou, je n’ai pas pu partir, du coup j’ai joué cette première saison de National avec Boulogne et puis finalement je suis resté.


En revanche cette saison se passe très bien jusqu'à présent pour votre équipe, vous êtes 5èmes à 4 points du leader, le Paris FC que vous êtes allés battre (3-1) le week-end dernier à Charléty ?
Oui, ça se passe bien, mais le groupe a pas mal évolué depuis la saison dernière, la moyenne d'âge a aussi augmenté, c'est non négligeable, c'est de l'expérience en plus même si la plupart de ces joueurs ont évolué au niveau juste en dessous. Mais ce sont des joueurs confirmés et on sent la différence au niveau du jeu, il y a beaucoup plus de confiance. C'est bien pour le club et ses supporters, même à notre niveau, nous les joueurs prenons plus de plaisir sur le terrain. Maintenant on espère effectivement accrocher l'une des trois premières places à la fin de la saison.


Il ne faudra rien lâcher car le championnat National est très serré cette saison avec pour le moment les 12 premières équipes qui se tiennent en seulement 7 points
Oui c'est très relevé cette année contrairement à la saison dernière où Luzenac et le Gazelec Ajaccio avaient déjà fait le trou à pareille époque. C'est vrai que là, tout le monde se tient, tout le monde peut gagner contre tout le monde, ça rend ce championnat assez passionnant. Je pense que ça va se jouer jusqu'à la dernière journée.


Alors ce week-end c'est la parenthèse Coupe de France, ce match face au HAC ça va vous rappeler un peu le parfum de la Ligue 2 ?
Oui, c'est cool de retrouver le HAC, en plus dans un Stade Océane ou je n'ai encore jamais évolué, je connaissait Deschaseaux pour y avoir joué plusieurs fois, mais là, jouer dans ce stade ça va être sympa. C'est une grande fête, on va y aller pour jouer notre jeu, sans pression. On va pas se prendre la tête, on sait que sur le papier le HAC c'est plus fort que nous alors on va essayer de les embêter le plus possible.


De votre côté, vous restez sur trois succès consécutifs, c'est de nature à vous donner confiance face à un adversaire de l'échelon supérieur ?
Oui, c'est sûr, on a eu un début de championnat un peu bizarre ou on ne gagnait plus un match, mais là on est reparti sur trois victoires consécutives, ça doit nous donner de la confiance pour aborder ce genre de match. Et puis ça reste un match de foot pendant lequel tout peut se passer d'autant plus que c'est un match de Coupe de France.


Vous avez parlé d'une équipe de Boulogne d’expérience, est-ce là le principal atout de votre équipe pour ce match ? Vous marqué aussi beaucoup de buts ces derniers temps !
Oui, c'est vrai qu'on marque beaucoup de buts, on a des attaquants qui sont assez prolifiques en ce moment. Mais je pense qu'aujourd'hui on s'est construit une identité qui est de jouer quoi qu'il arrive et quel que soit l'adversaire en face. C'est ça qui nous anime aujourd'hui, c'est notre identité de jeu. Il faut garder ça et la faire évoluer.


Vous vous qualifiez d'équipe joueuse, justement le HAC aime les équipes joueuses, ça correspond au style de jeu de cette formation havraise, alors samedi garderez-vous votre philosophie de jeu ou allez-vous tenter de vous regrouper derrière ce qui réussi moins au HAC ?
Non, on ne sait pas faire, on ne sait pas rester derrière à attendre, à subir. On ne sait pas ce qui va nous attendre alors autant jouer notre jeu autant garder notre identité de jeu, je le redis, c'est ce qui nous anime aujourd'hui. Non, je vous rassure, on ne vient pas pour bétonner, au contraire on va ouvrir le jeu et tant mieux que le HAC soit une équipe qui aime jouer, nous aussi on aime ça, dès lors on est en droit d’espérer que ce sera un beau match !


Et que craignez vous dans cette équipe havraise ?
Le HAC c'est une belle équipe, on les a joué en début de saison en match amical, c'était pas mal, on vu leur parcours, c'était un peu difficile en début de championnat, mais là ça va mieux. Comme on l'a dit, c'est une équipe joueuse et ça nous motive encore plus. Je dirais qu'il n'y a pas d'individualité à ressortir en particulier dans cette équipe, il y a un très gros collectif, très difficile à manier et c'est tant mieux, on adore ça.


Pour finir et ce point sera un peu plus personnel, vous allez retrouver un ancien partenaire avec lequel vous avez joué beaucoup de match: Zargo Touré ?
Oui on va le retrouver, lui et Régis Gurtner. On ne s'est pas eu au téléphone depuis le tirage au sort, mais c'est avec plaisir que l'on va les retrouver. On a passé de belles années avec Zargo, puis avec Régis, donc oui, on se connait bien, on a joué ensemble une cinquantaine de matches et je suis content de les retrouver. Ce sont deux supers mecs avec qui ça passait vraiment bien.

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier