Avant HAC - Caen ce vendredi: Chaud devant!

Vendredi dernier, 89e minute du match Caen – Clermont. Le Stade Malherbe est mené et peine collectivement à domicile, comme souvent cette saison. D'un point de vue comptable, toutefois, les points sont engrangés grâce à deux sursauts de Duhamel dans les arrêts de jeu (2-1). Un symbole. Oui, les Bas-Normands gagnent, et ce, sans montrer un visage particulièrement séduisant. Cela peut suffire pour faire bonne figure en Ligue 2. D'une question de profil, Havrais et Caennais n'ont effectivement pas grand point commun. La Haute-Normandie se veut ambitieuse dans le jeu, pendant que sa voisine, la Basse, use de pragmatisme. Jouer c'est bien, gagner c'est mieux. Et à l'heure des comptes, c'est bien le Stade Malherbe qui lutte encore pour arracher l'un des trois tickets pour la Ligue 1 promis à Metz, Angers et Lens, pendant que le HAC se surprend à regarder vers le bas, irrégularité oblige.

Selon toute vraisemblance, les deux équipes devraient toutefois encore se croiser la saison prochaine. Déjà, pour rêver encore, le SMC devra rattraper ses 4 longueurs de retard sur Lens et soigner ses carences rédhibitoires à l'accession (9 défaites déjà, 31 buts encaissés). Ensuite, parce que les « Ciel & Marine » semblent être largement en mesure de garder trois équipes derrière eux au 16 mai prochain. Et la confrontation de vendredi confirmera peut-être cette tendance, alors qu'ils devront mettre un terme à une série de quatre matches à domicile sans succès, étalés sur deux mois et demi.

Cette fois, le HAC devra gagner pour capitaliser et se rassurer, mais aussi pour remettre Malherbe dans son viseur. Un succès haut-normand, et le delta entre les deux clubs chuterait effectivement à 6 unités. Selon les performances des six équipes qui séparent le club doyen de la zone rouge, ainsi que celle de Brest, premier relégable, c'est surtout un bénéfice en sérénité que ferait l'équipe d'Erick Mombaerts. Nul doute également que le public havrais apprécierait de voir son équipe transformer la Ligue 1 en mirage pour son cher voisin, et c'est de bonne guerre, surtout qu'un Metz-Lens se profile samedi...

Le contexte est planté. En ajoutant le bien fou donné par la victoire à Istres (0-1), un effectif havrais qui retrouve du volume (Le Marchand, Fontaine) en espérant qu'il en soit de même pour les travées du stade Océane, on imagine donc un match crispant, vivant, mais aussi équilibré et indécis, dont l'issue conditionnera en grande partie les fins de saison respectives. Vivement vendredi, donc !

Arnaud Boubet