Avant HAC - GFCA / Jérômes Mombris: "J'avais besoin d'un nouveau cadre de vie"

Jérôme, comment vas-tu depuis ton départ du HAC l’été dernier pour la Corse ?
J’ai été très bien accueilli, les gens sont super accueillants, super avenants, je suis tombé dans un club très familial, un peu comme ceux que j’ai connus auparavant dans ma carrière. L’ambiance est très bonne, que ce soit avec les bénévoles, les gens qui entourent le club. Il y a de très belles valeurs ici et cela m’a mis dans les meilleures dispositions dès mon arrivée.


Pour un joueur qui a arpenté les clubs des côtes bretonne et normande, c’est un vrai changement ?
Oui, c’est ce que je souhaitais, changer complètement d’univers, j’ai eu la chance d’avoir cette opportunité, j’avais aussi des propositions à l’étranger, mais cette proposition m’a vraiment plu avec un très beau projet de reconstruction, une équipe avec un nouveau coach et un nouveau cadre de vie, c’est vraiment ce dont j’avais besoin.


Tu as trouvé ta place au Gazélec, comme lors de ton époque au HAC tu t’es imposé sur le côté gauche de la défense avec déjà 19 des 20 matchs joués comme titulaire.
C’est ce qui était prévu, je sortais de trois saisons pleines au HAC, le but était de trouver un club ambitieux qui compte sur moi. A moi de continuer à travailler pour conserver ce statut de titulaire.


Jouer pour le Gazélec, cela veut dire cette saison participer au derby face à l’AC Ajaccio, dans quelle ambiance se déroule ce match ?
Dès que j’ai signé ici, on m’a parlé du derby. Après, on s’imprègne très rapidement, à commencer par un match amical qui a été déjà très très chaud. Quand on arrive, on nous dit bien que c’est un derby très chaud, mais on ne l’imagine pas à ce point ! Nous avons joué le match aller chez nous, c’était très houleux, que ce soit sur ou en dehors du terrain. On a remporté le match aller et maintenant j’ai vraiment hâte au match retour, je crois que ce sera encore plus chaud.


Ton retour au stade Océane vendredi sera forcément un moment spécial ?
Bien sûr, ce sera un grand moment que j’ai coché sur mon calendrier dès le début de la saison, jouer face à mon ancien club, face à mes anciens coéquipiers, cela aura une saveur particulière. Jouer contre mes amis, là encore j’ai vraiment hâte d’y être.


D’ailleurs, comment juges-tu cette équipe havraise ?
Le HAC reste quoi qu’il arrive une grosse écurie de ce championnat, dès lors que l’on rencontre le HAC, on a envie de les battre, on sait que c’est une grosse équipe, ils font malgré tout partie des favoris même si en ce moment ils vivent une période un peu plus délicate. Là, la bête est blessée et nous savons qu’à tout moment cela peut repartir et demain il faudra être attentifs, car en face il y aura de très bons joueurs, de bonnes individualités et ils auront à cœur de bien faire face à leurs supporters. A nous d’être sérieux.


Au match aller, il y avait eu un coup de chaud entre Issam et toi, vous aviez été avertis tous les deux. Là encore, pas de cadeaux à se faire ?
Oui, ça va être la même chose, sur le terrain on n’est pas là pour se faire des cadeaux, pour autant Issam sait très bien tout le bien que je pense de lui et puis, qui sait, cette fois c’est peut-être lui qui m’enverra en l’air. Nous sommes des compétiteurs, chacun voudra remporter ce match, c’est quelque chose de normal, à présent nous sommes adversaires !


Un mot sur le match, comment le vois-tu ?
Les enjeux sont assez simples, celui qui s’impose recolle au peloton de chasse. On n’a pas de raison de venir en fermant je jeu. Nous venons pour ramener quelque chose de ce déplacement. Nous avons eu les matchs allers pour nous roder et là nous avons bien débuté les matchs retours avec une victoire face à Auxerre. A nous de confirmer et de grappiller le plus de points, même si nous avons un peu de retard, la saison reste encore longue et rien n’est figé.


Le HAC n’est pas à l’aise à domicile cette saison, c’est un point sur lequel vous comptez jouer ?
J’ai joué au Havre, je sais bien comment est le public : si au bout de 15/20 minutes le jeu havrais n’est pas au top, il n’hésitera pas à montrer son mécontentement, c’est à prendre en compte, mais nous on se focalise surtout sur nous, pas sur l’adversaire.


Que gardes-tu de ton passage de quatre saisons au HAC, c’est long quatre ans dans une carrière de footballeur ?
Tout d’abord, la rencontre avec Johann Louvel sans qui je n’en serais peut-être pas là aujourd’hui. C’est lui qui m’a fait venir au club, c’est sans doute en partie grâce à lui que j’ai signé mon premier contrat pro au HAC et cela je ne pourrai jamais l’oublier. Et puis il y a des rencontres avec Jean-Pascal Fontaine, Alexandre Bonnet, Dénys Bain, Ludo Gamboa, ce sont vraiment des personnes qui m’ont marqué, surtout Jean-Pascal avec qui j’ai passé quatre ans en chambre en déplacements, Alex Bonnet à qui je dois beaucoup dans ma réussite. Le Havre et le HAC, ce sont vraiment beaucoup de belles rencontres !

Propos recueillis pas Emmanuel Lelaidier