Avant HAC - Lens : à chœurs vaillants…

« Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès. » Le baron de Coubertin savait de quoi il parlait, lui qui s’était plu à appliquer à ses Jeux Olympiques la devise « citius, altius, fortius » (plus vite, plus haut, plus fort)… ce qui ne se fait pas sans encombre.

La difficulté, le HAC, promu en Ligue 1 Uber Eats, s’y confronte lors de chaque rencontre. Parfois il la surmonte brillamment, parfois il s’y heurte. Renversants à Rennes, résistants à Lyon, vainqueurs contre Lorient et Clermont, défaits contre Lille au Stade Océane puis battus à Marseille, les Ciel&Marine voient aujourd’hui se dresser devant eux le RC Lens, acteur de l’actuelle Ligue des Champions. Oui, l’obstacle peut sembler un peu plus ardu que lors d’autres semaines ! Alors, que fait-on ? On cherche à progresser… et pas que pour donner raison au baron.

Attribuée à Einstein ou à Lénine (au choix, selon les sensibilités !), la sentence « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » pourrait l’être à Luka Elsner, lui qui s’évertue à mettre en place des solutions pour glaner point après point. Et face aux Sang et Or, aux Machado (3 buts), Guilavogui (2 buts) - quoique tous deux incertains -, Sotoca (3 passes décisives), face aux grands bras de Brice Samba, formé à la Cavée, il sait qu’il faudra faire preuve de malice, de lucidité, d’efficacité dans les deux surfaces, de vigilance. Car malgré l’absence de Wahi, suspendu, malgré une 14e place au classement (8 points, à une longueur du HAC) et déjà quatre défaites, les Lensois restent aussi redoutables qu’ambitieux. Une ambition qu’ils n’ont plus guère le temps de laisser traînasser derrière eux, sous peine de la voir se perdre en chemin…

Parler de Lens sans parler de ses supporters serait une ineptie. Ils seront bien entendu présents en grand nombre, aussi bien en termes d’affluence que de décibels, serrés dans un parcage désormais sans sièges. Face à eux, un stade à guichets fermés… qu’on espère bien à chœurs ouverts ! Pourquoi ? Parce que le HAC a besoin de son public. L’opération maintien ne sera couronnée de succès qu’avec l’aide d’un douzième homme fort et sûr de lui, poussant les Ciel&Marine jusqu’au bout des arrêts de jeu. Souvenez-vous de certaines ambiances de la saison dernière, de ce HAC – Dijon où, à l’entrée dans le stade, nous savions pertinemment que rien ne pouvait nous arriver ! Quelque chose a-t-il été offert aux Ciel&Marine en cette saison de titre ? Non. Jamais. Il a fallu tout aller chercher. Tout arracher. Tout mériter. Ensemble. Vous voulez un scoop ? Ce sera pareil en 2023-2024. Alors, face à 1200 Lensois en tribune et onze sur le terrain, tous à sang (et or) chaud, le public havrais aussi doit hausser le curseur : car même s’il sera aussi de gala en ce vendredi soir, le costume Ciel&Marine s’apparentera plus à un bleu de travail. Une identification à l’âme ouvrière de notre ville. Et soutenir une équipe qui vous ressemble, il y a pire défi, non ?

O.D.