Avant HAC - Rennes : b'HAC home !

On ne vous fera pas le coup du « on va pouvoir se consacrer au championnat »… Non. Parce que cette élimination en Coupe de mercredi à Strasbourg est une réelle déception. Qu’elle a été ruminée, ressassée, disséquée, décortiquée, par des joueurs et un staff conscients du poids de l’histoire… « L’échec, toujours essentiel, nous dévoile à nous-mêmes », assénait l’écrivain et philosophe Emil Cioran. Oui, à la Meinau, ce fut un échec, les Ciel&Marine ont manqué de quelques ingrédients, de quelques forces vives, de quelques jours de récupération par rapport à leurs adversaires aussi (factuel) qui auraient pu, justement, permettre aux dites forces vives d’être présentes et ouvrir à un temps de préparation plus long. Alors, de cet échec, il faut tirer les leçons et les appliquer pour les échéances de la Ligue 1 über alles…

Cette Ligue 1 nous offre un nouvel obstacle XXL, un Stade Rennais en forme ascendante, restant sur quatre victoires de rang en championnat (à Clermont, contre Nice, à Lyon, contre Montpellier), toujours qualifié en Coupe de France et en Ligue Europa (ils se rendront au Milan AC jeudi). Même privé de Rieder et Le Fée, blessés, Julien Stéphan possède en son effectif un certain nombre de joueurs de classe et de stats, à commencer par l’excellent centreur Bourigeaud et Kalimuendo (5 buts chacun), ou encore Blas (3). Mais l’homme à surveiller comme le lait sur le feu, c’est Terrier, de retour au plus haut niveau après sa rupture des croisés, auteur de trois réalisations lors des deux derniers matches de Ligue 1 des Bretons. Dixièmes (28 pts), troisième meilleure attaque (30 buts), les Rouge et Noir, au sein desquels émergent aussi des talents tels que Matusiwa (arrivé de Reims au mercato hivernal), Gouiri, ou encore Santamaria, viendront pour la première fois au Stade Océane. Tout comme Steve Mandanda (hormis France – Uruguay 2012, où il était remplaçant), l’un des plus beaux fleurons issus du centre de formation havrais, parti du Havre il y a près de 17 ans…

Pour tenir le Rennes, il faudra donc une volonté hors norme, la seule qualité capable d’amenuiser la difficulté, de renverser les montagnes… et ce massif club armoricain en est une ! A l’aller, le HAC avait été capable de l’exploit, rapportant un 2-2 de qualité, bien que mené 2-0, bien qu’évoluant à dix durant une demi-heure… Autre souvenir de ce match aller ? Le parcage havrais ! 1200 supporters Ciel&Marine montrant la voie… en en donnant ! Une ambiance de folie ayant marqué les esprits. Alors, pour ce come b’HAC au Stade Océane après quatre déplacements, Luka Elsner compte sur un retour d’enflamme dans les tribunes, pour des supporters certainement ravis de revoir leurs favoris après près d’un mois, et restant sur les dernières belles impressions laissées du côté de Soquence : des victoires contre Nice, Caen, Lyon. Une série à poursuivre, s'appuyant entre autres sur la forme actuelle d'Ayew (deux buts à Lorient, un à Strasbourg)… même si, du côté havrais, il manquera, en plus de Targhalline, blessé, Kuziaev, suspendu après son rouge reçu mercredi. Parmi les retours probables dans le groupe, notons ceux de Sangante, Lloris, Opéri, Touré, quelques clés de voûte du solide édifice havrais depuis le début de saison. Un édifice qui s’élève dans cette Ligue 1, actuellement 11e (24 points), autour duquel il faut continuer à bâtir pour en asseoir la robustesse. Une œuvre monumentale qui ne peut être que collective, entre public et équipe, entre tribunes et terrain, dans un seul but : au soir de la 34e journée, faire feu de toute joie.

O.D.