Chez les filles aussi, la formation travaille bien!

On suppose que c’est une grande fierté pour le HAC d’avoir quatre joueuses en sélection U18 ?
C’est toujours gratifiant d’avoir des joueuses sélectionnées dans les équipes de France jeunes. C’est aussi un objectif défini pour les filles ayant un gros potentiel, car le but est de progresser, d’être performante pour peut-être aller jouer en équipe première. Toutes les quatre ont d’ailleurs déjà été vues soit en D2, soit en Coupe de France. Il est en tout cas toujours intéressant d’emmagasiner de l’expérience au niveau international. Il faut aussi signaler que Chancelle et Melinda sont surclassées, n’ayant pas encore 16 ans.

Une des particularités du projet formation se mettant en place est qu’il est basé sur les identités havraise et normande !
Effectivement ! L’objectif premier est de détecter les talents autour de notre ville du Havre et sur la Normandie. C’est le projet en termes de recrutement : avoir une forte représentativité sur la formation sur notre région, l’objectif étant aussi de développer le plus haut niveau en Normandie. Je suis moi-même normande, à l’époque, je n’avais pas d’offre de pratique, on était forcément obligé de se délocaliser parce qu’il n’y avait pas d’équipe pouvant jouer au plus haut niveau. Aujourd’hui, au HAC, nous avons une équipe en championnat de France U19, permettant ainsi de progresser, et une équipe première en D1 : nous souhaitons alimenter cette équipe première avec des jeunes de notre formation.

A l’image de ce qui se fait chez les garçons depuis des décennies…
Exactement. C’est pour cette raison que, si Chancelle et Melinda font partie intégrante de l’effectif D1 sur la saison, nous avons aussi au quotidien des joueuses U19 intégrées aux entraînements pour leur permettre de progresser.
Notre politique de formation se met en place, elle avait évidemment pâti du Covid. Il y a toujours eu la volonté d’avoir des équipes de jeunes mais, et c’est assez récent, nous tendons aujourd’hui plus vers l’homogénéisation de nos équipes, c’est-à-dire un niveau beaucoup plus resserré pour pouvoir être compétitifs, à l’image aussi de ce qui se passe chez les garçons : ce ne sont pas des équipes avec énormément de joueurs mais axées sur la qualité. C’est aussi pour cela que Maxime Di Liberto avait été recruté la saison dernière et on a bien avancé depuis un an. Il y a des joueuses de qualité sur les bassins havrais et normand et nous nous rapprochons des clubs qui nous entourent afin de travailler en bonne intelligence. Cette saison, sur les catégories U16 et U19, nous avons effectué un recrutement essentiellement normand.

Propos recueillis par Olivia Detivelle