Coupe Gambardella : le Stade de France s'envole

Face à Montpellier, le HAC a trop souvent piétiné. Déterminés et courageux, les partenaires du capitaine Fofana ont longtemps su contenir les assauts adverses, mais ne se sont montrés percutants que trop rarement pour déstabiliser une défense plus athlétique. Par chance, les premières sorties aériennes de Lejeune frisaient d’abord le laborieux sans devenir dommageables (2ème et 7ème). Le gardien havrais se reprenait ensuite pour repousser superbement la seule réelle occasion de la première période, à savoir la tentative à bout portant de Koïta, consécutive à un centre de Coulomb depuis le couloir droit (33ème). Côté Havrais, rien, ou si peu, les frappes de Martin (17ème et 38ème) n’affolant pas Ligali.

Jusqu’à maintenant, l’arbitrage n’avait été que médiocre. Les choses se gâtaient en deuxième période. Lejeune pensait bien réaliser une double parade décisive dans les pieds de Cabella, d’abord, puis devant Koïta, qui avait suivi. Seulement, le gardien normand levait les mains au ciel en voyant Monsieur Galibert sanctionner sa première intervention d’un penalty. Simplement incompréhensible… Martin ne se faisait pas prier pour le transformer (1-0, 55ème).

Désabusés mais par résignés, les « Ciel et Marine » tentaient bien la riposte, mais Montpellier haussait son niveau de jeu pour se mettre à l’abri. Si le missile de El Kaoutari ricochait sur la barre (65ème), Koïta ne tremblait pas pour prolonger une première tentative de Cabella repoussée par Lejeune (2-0, 72ème).

Les Havrais jetaient finalement toutes leurs forces dans la bataille pour réduire le score, mais Mendes bâclait son centre en retrait pour El Baillal (79ème), tandis que Pallier manquait deux fois le cadre du pied sur corner (83ème et 86ème). Frustrés par cette deuxième élimination consécutive en demi-finale, agacés par les petites provocations montpelliéraines, et offusqués par l’erreur fatale de l’homme en noir, les « Ciel et Marine » perdaient leur sang-froid dans les arrêts de jeu, où un début de règlement de comptes éclatait.

Sorti de la Coupe Gambardella, le HAC n’a plus rien à jouer cette saison, distancé par Lens en championnat, si ce n’est de participer pleinement à l’opération maintien de l’équipe réserve…

Arnaud Boubet

Montpellier - HAC 2-0 (0-0).
Arbitre: Romain Galibert.
Avertissements: Martin (48ème) et Legras (76ème) pour Montpellier. Abalé (90ème) pour le HAC.
Buts: Martin (55ème s.p.) et Koïta (72ème) pour Montpellier.

Montpellier: Ligali, Capasso, El Kaoutari, Nelson (cap), Mezague, Legras, Belhanda, Coulomb (puis Stambouli à la 83ème), Koïta (puis Sarasar à la 90ème), Cabella, Martin (puis André à la 90ème).
Non-utilisés: Rodriguez et Nivollet.
Entraîneur: Bruno Lippini.

HAC: Lejeune - Diarra, Diakité, Dupray, Hanin - Traoré (puis El Baillal à la 62ème), Fofana (cap), Rakotoharisoa, Guendouz (puis Pallier à la 78ème) - Martin (puis Abalé à la 73ème), Mendes.
Non-utilisés: M’Bende et Boucher.
Entraîneur: Bruno Rohart.

Bruno Rohart: « nous sommes tombés sur une très belle équipe montpelliéraine, plus adroite que nous techniquement et dans la dernière passe. Maintenant, l’arbitre n’a pas été à la hauteur des deux formations. Il a raté son match, mais ce n’est pas que de sa faute… »

Frédéric Lipka: « le match a basculé sur un fait de jeu. Il n’y avait pas penalty. Montpellier a plus pesé que nous, et a mérité sa victoire. Mais quelle aurait été l’issue de la rencontre sans ce penalty? »

Jean-Marc Nobilo: « c’est dommage, ce penalty est très litigieux. Sans faire un match génial, les garçons ont fait un match correct. Mais il a manqué un petit quelque chose pour aller au bout… »

Nassim Guendouz: « nous avons tout fait, mais nous n’avons pas su faire basculer le match face à cette très belle équipe de Montpellier. C’est déjà bien d’être arrivé là. Nous allons devoir nous contenter de nos cinq derniers matches en championnat pour cette fin de saison… C’est dommage. »

Romain Lejeune: « l’arbitre n’avait pas le droit de sifflet ce penalty, c‘est franchement écœurant. Maintenant, nous avons eu à faire à une grosse équipe de Montpellier, qui n’est pas passée pour rien… »