Didier Digard présente son staff !

Un entraîneur ne peut travailler seul : dans le staff comme sur le terrain, le collectif prime ! D’où l’importance de bien s’entourer. Un point particulier : au HAC, il n’y a pas de hiérarchie d’adjoints. « Il y en avait une quand je suis arrivé, précise Didier Digard, mais ce n’était pas quelque chose qui me plaisait et j’ai demandé à ce qu’il n’y en ait plus. Moi-même, je ne m’estime pas au-dessus d’eux, on est une équipe. Si on doit avoir une image, on suit le capitaine, mais ça ne veut pas dire que tu es le meilleur joueur ! »

Son équipe, composée de têtes connues et d’autres nouvelles, le coach havrais nous la présente. Par ordre alphabétique !

Bryan Bergougnoux (adjoint, au HAC depuis cette saison) :
« Nous nous sommes beaucoup rencontrés sur le terrain, mais c’est surtout une personne que j’ai appris à découvrir dans ce rôle au BEPF, nous l’avons passé ensemble. Ce qui m’a marqué est qu’il sortait vraiment du lot à chaque conseil qu’il donnait à un attaquant. J’ai gardé cela dans un coin de ma tête, et quand nous nous sommes orientés vers une restructuration du staff, j’ai tout de suite pensé à lui. Le coup de téléphone pour sa décision, s’il a duré cinq secondes, c’est vraiment le bout du monde ! (rires) Je savais aussi que j’avais la personne, le caractère idéal pour se fondre dans un staff. Ça fait très peu de temps, c’est donc difficile de le dire, mais je pense qu’il y a une réelle cohésion, qu’ils ont très vite trouvé leurs marques, leurs repères, et ils se partagent très bien les choses, donc, je suis vraiment content de sa venue. »

Serge Costa (adjoint, au HAC depuis 2022) :
« La saison passée, il était plus sur la partie offensive, cette saison, il sera plus sur la partie défensive. C’est quelqu’un qui a énormément d’idées. Dans sa tête, ça ne s’arrête jamais ! Il fait beaucoup de très bonnes choses, il a la capacité de construire, de s’adapter rapidement, c’est pour cela que c’est une vraie force. Au fil du temps, on a réussi à trouver ce qu’il fallait pour qu’il impacte encore plus les joueurs. C’est une personne que j’accompagne dans son développement. »

Nicolas Douchez (entraîneur des gardiens, au HAC depuis 2022) :
« Sur cette saison, nous avons créé une relation vraiment très forte, qui dépasse le cadre du football. En tant que personne, il m’a beaucoup aidé, beaucoup soutenu. C’est un caractère fort qui me permet aussi parfois de pouvoir prendre un peu de recul et de ne pas toujours être au front. Cela peut parfois paraître particulier parce que c’est un entraîneur de gardiens, et on peut penser qu’un entraîneur de gardiens va seulement s’occuper des gardiens ! Mais à partir du moment où nous sommes allés dans cette direction d’être un staff et non pas des numéros ou affiliés à quelque chose - même si ce sont des rôles bien définis -, il est vrai qu’il prend le relais et parfois me permet de souffler pour que ce ne soit pas toujours la même voix qui crie. »

Thomas Ehrhard (adjoint, au HAC depuis 2023) :
« Thomas a une faculté, une qualité exceptionnelle d’écoute. C’est quelqu’un qui est là pour notre bien, qui est toujours à l’écoute, qui note tout ce qui se dit, se fait, ce dont on a besoin, ce qu’on peut améliorer, chaque idée qu’on a. Nous sommes pris dans le quotidien, il se passe tellement de choses, et lui est la personne qui arrive à centraliser tout, qui nous facilite vraiment la vie au quotidien, et nous permet d’être encore plus focus sur le terrain. Bien évidemment, il a sa partie d’animation dans nos séances, mais sa qualité d’investissement pour le staff est exceptionnelle. Chez lui, on sent cette envie de toujours progresser, mais il nous fait toujours passer en priorité parce qu’il sait qu’il grandira à travers nous, et il y a une grande évolution dans son rôle. Tout le monde a des compétences, un champ d’action, et chez lui, on sent une grande progression. En fait, plus il en fait, meilleur il est. »

Clément Gonin (analyste vidéo, au HAC depuis 2022) :
« C’est certainement celui qui me fera porter des lunettes ! (rires) Nous passons énormément de temps ensemble. La relation s’est faite vraiment très rapidement, il a très vite compris ce que je voulais, comment le faire, il a toujours répondu très rapidement à mes attentes, et nous avons créé une relation où il sait que j’ai totalement confiance en lui et nous analysons beaucoup de choses ensemble. Il a une vraie connaissance football, c’est vraiment plaisant pour un coach, il ne se contente pas de me livrer des images, il comprend ce dont j’ai besoin, il connaît notre équipe. Souvent, les gens sont attachés aux titres, et moi, je pense que c’est un adjoint, pas un analyste. C’est un staff, et si je devais lui mettre un titre, ce serait mon adjoint. »

Simon Lucq (préparateur athlétique, au HAC depuis cette saison) :
« Quand nous avons fait ce choix de restructuration et de nous diriger vers une autre méthode, nous avons fait le choix de Simon qui a des diplômes d’éducateur, qui a été aussi entraîneur, donc qui a une perception foot. Ça se passe très bien ! Il a trouvé ses marques avec tout le monde. A l’image de ce qu’on demande aux joueurs au niveau de l’intégration des nouveaux, c’est ce que nous mettons en place avec le staff. C’est quelqu’un qui apporte de l’envie, un vent frais aussi, une autre vision, au même titre que les joueurs quand on renouvelle l’effectif. Ce n’est pas une question de niveau ou de compétences, c’est simplement d’injecter du sang frais et des gens qui sont heureux d’être là, qui veulent partager un chemin, un moment de carrière avec nous et permettre au club de rester compétitif. »

Aurélien Quesnel (préparateur athlétique, au HAC depuis 2023) :
« Aurélien, c’est le club ! La ville ! C’est un supplément d’âme. Il a forcément un investissement particulier, un regard particulier, parce qu’en premier lieu, c’est un supporter. Quand tu arrives à mettre tes compétences et ton amour pour le club au service du club, forcément, ça donne quelqu’un qui est à fond pour nous. »

La vie d’un staff, ça s’entretient ! Alors, tous les huit passent énormément de temps ensemble. Ce que confirme Didier Digard : « Personnellement, j’ai fait un choix clair, celui de venir seul pour m’investir à 100 %, et j’essaie, eux, de les libérer à tour de rôle, pour qu’il y ait du roulement. Mais ils ont toujours du mal à partir ! Nous passons énormément de temps ensemble, et pour moi, c’est important, c’est fort… parce que ce n’est pas forcé. J’ai connu des moments où les gens voulaient passer du temps pour montrer à la direction qu’ils faisaient des heures. Ils pourraient être à la maison, surtout en période de prépa, mais pas du tout ! Tout le monde est très bien chez soi, il n’y a pas de soucis, mais nous avons ce besoin de passer du temps ensemble, ici ou autre part. Nous ne décrochons jamais parce que nous en revenons toujours à parler de foot mais je pense que nous avons créé vraiment une relation très forte, c’est ce qui fait que nous nous donnons autant les uns pour les autres. Je pense que nous sommes aussi une force pour le groupe, de voir un staff aussi uni, qui passe autant de moments ensemble. Je nous prends beaucoup en exemple pour les joueurs. Je sais que je suis très exigeant, très dur, mais ce n’est jamais pour moi, c’est toujours pour le club, pour le groupe, et jamais personne ne se vexe, comme eux peuvent me dire tout ce qu’ils ont à me dire, il n’y a aucun problème. Nous arrivons à faire ça, en sachant que c’est pour le bien de l’autre, pour le bien du club, pour avancer. Nous ne comptons pas nos heures, mais nous ne nous en rendons même pas compte, parce que, sincèrement, ça se passe bien, qu’on est contents, que ce n’est pas forcé, que c’est naturel, et qu’on a envie d’avancer. J’en suis vraiment très fier. »

Propos recueillis par Olivia Detivelle