Elu à la Présidence, Alain Belsoeur veut mieux faire connaître le SNAAF
Secrétaire Général depuis une vingtaine d’année, Alain Belsoeur vient d’être élu Président du SNAAF en remplacement d’Hervé Gorce récemment décèdé. Il situe son action dans la continuité de ce qu’il se faisait déjà mais veut dans un premier temps améliorer la visibilité d’une organisation qui défend les intérêts des administratifs et assimilés du football, soit près de 3000 salariés. Entretien…
Alain Belsoeur : « Le SNAF est le Syndicat National des administratifs et assimilés du football c’est-à-dire qu’il s’agit d’une organisation professionnelle qui regroupe tous les salariés du football hormis les joueurs et les entraîneurs. Il a été créé en 1970. A la différence d’autres organisations, le SNAF regroupe les salariés du football professionnel mais aussi ceux du football amateur avec le personnel, des Ligues et des districts. Cela représente entre 2500 et 3000 salariés dont un bon tiers est adhérent. C’est un taux d’adhésion exceptionnel. »
A.B : « La vocation du SNAF est d’agir pour la reconnaissance du personnel administratif du football qui regroupe des professions qui vont du Directeur Général au jardinier en passant par la lingère ou le directeur financier. Nous avons mis en place, il y a une vingtaine d’années, une convention collective qui permet de donner des champ d’actions, un statut aux salariés et un certain nombre de garanties. Elle a été récemment revue et aménagée en fonction de la convention collective nationale élaborée l’année dernière et qui regroupe l’ensemble du sport français. Le football garde sa propre convention collective. Le SNAAF fait en sorte de porter la voix des administratifs et assimilés parce que ce sont eux qui sont au quotidien dans l’administration et la gestion du football. »
Se faire entendre par rapport aux instances du football, comme la LFP ?
A.B : « Tout à fait ! Nous avons notamment un siège au conseil d’administration de la LFP, nous en avons un également au sein de la Ligue du Football Amateur. Nous nous faisons entendre en liaison ou pas avec les quatre autres familles du football représentées au sein du conseil d’administration de la LFP que sont les joueurs, les entraîneurs, les arbitres ou les médecins. Le SNAAF a pour mission de faire entendre l’opinion de ceux qui sur le terrain au quotidien sont amenés à appliquer les décisions qui sont prises au niveau des instances nationales. Nous avons aussi comme vocation de permettre à nos adhérents qui en font la demande d’avoir un conseil juridique grâce une collaboration avec un cabinet d’avocat important. De plus, en cas de litige et de situation de procédure, nous apportons un concours financier. »
Comment fonctionne le SNAAF ?
A.B : « Nous avons un secrétariat permanent avec un siège social qui est à la Fédération Française de Football. Le directeur est un ancien hacman. Il s’agit de Thierry Brisset qui était il y a encore un an notre Directeur administratif du Centre de Formation. »
Comment vit le SNAAF ?
A.B : « Comme toutes les organisations professionnelles du football, c’est-à-dire de la cotisation de ses adhérents mais aussi grâce au concours financier de la LFP et de la FFF, bien moindre que d’autres familles. Cela me paraît normal car dans un football de plus en plus soumis à des à-coups liés à des résultats sportifs ou des situations financières, celles qui restent le plus permanentes dans tout ça, ce sont les structures administratives. »
Directeur du HAC, Président du SNAAF, l’emploi du temps est particulièrement chargé ?
A.B : « Avant d’en être le président, j’étais secrétaire général du SNAAF, cela n’a pas pesé sur ma mission au HAC. Il s’agit d’une question d’organisation et surtout de délégation. Je serai un président qui délèguera aux douze membres de la commission exécutive de notre organisation. »
Vos premières actions ?
A.B : « De permettre au SNAAF d’être davantage identifiable et d’avoir une plus grande visibilité. On parle beaucoup des joueurs, des entraîneurs voire des arbitres, ce qui est normal puisque ce sont les acteurs du terrain mais je souhaite que l’on prenne plus en compte la parole des administratifs qui constitue l’un des socles du football. »
De nouvelles élections sont prévues à la fin de l’année, allez-vous vous représenter ?
A.B : « Oui ! Je compte bien poursuivre mon action au-delà de ces quelques mois de présidence. C’est l’assemblée générale qui en décidera. »
VS
