Entre de bonnes mains !

Comme les team-managers, Anthony Paumier et Rémi Fleury, que nous vous avions présentés il y a quelque temps, ils sont eux aussi les hommes de l’ombre. Ceux dont le travail est indispensable au bon fonctionnement d’un club, d’une équipe, et forcément de joueurs, ces mécaniques de précision ayant besoin d’un suivi particulièrement méticuleux ! Ce déplacement à Nice est l’occasion de faire un focus sur deux membres du groupe de kinés : Yassine Abada et Adrien Balzac.

Un duo inédit, d’ailleurs ! Léo Bontemps et Arnaud Maloyer, les habituels suiveurs, seront « de garde » au centre technique de Soquence ce week-end, s’occupant des nombreux blessés, puis récupérant les joueurs au retour de ce déplacement dont l’organisation fut modifiée au dernier moment à cause de la tempête Darragh sévissant, entre autres, en Normandie (au passage, saluons l’adaptabilité et les ressources d’Anthony et Rémi !). Si Yassine travaille avec l’équipe première depuis le début de saison, lui qui, durant quatre années, fit partie des Chamois Niortais jusqu’à cet été, Adrien, Havrais d’origine, officie généralement avec le centre de formation, où il avait effectué déjà des stages avant d’obtenir son diplôme il y a un an. Et si les semaines sont toujours bien remplies, les deux collègues suivent ce week-end un rythme particulièrement soutenu…

Car l’enchaînement est enlevé depuis hier : vendredi, outre la préparation de tout le matériel nécessaire pour le séjour à l’hôtel et pour le match (les moyens de contention souples dont les joueurs ont besoin, comme les straps, les boissons et la nutrition diététiques pour avant, pendant, et après le match), ce furent tout d'abord quelques soins avant la séance d’entraînement, une présence le long du terrain pendant cet entraînement, et un minimum après. « On n’a pas forcément le temps entre la fin de la séance et le départ en déplacement, déclare Yassine, on les fait une fois à l’hôtel. En général, en veille de match, c’est de la récupération, et ce sont souvent les mêmes joueurs qui viennent nous voir, c’est une routine pour eux. » A l'hôtel niçois, dans une chambre aménagée spécialement en cabinet de kiné, plusieurs se sont succédé jusqu’à 23 h 30. Une bonne journée !

Aujourd’hui, tout débuta par le réveil musculaire matinal, chacun des deux kinés s’étant positionné sur un atelier différent : la marche ou les exercices. Après les éventuels soins, Yassine rejoindra cet après-midi le stade relativement tôt afin de préparer le vestiaire : « Comme ça, dès qu’Adrien arrivera avec les joueurs, nous serons prêts pour répondre à leurs demandes. » Et cela jusqu’au retour au Havre… « Car on ne sait jamais comment se déroule un match, et donc un après-match ! Si des joueurs ont eu certaines choses, on doit être là pour prendre les informations, les transmettre le plus rapidement possible au doc, qui les donnera au staff. » Une chose est certaine : il faudra faire vite pour être dans les temps pour le décollage.

Ces déplacements, d’ailleurs, impactent-ils les corps ? « Je pense que oui, mais ils sont assez courts et les joueurs sont équipés, notamment de chaussettes de récupération (NDLR : sortes de bas de compression pour accélérer le retour veineux). Et ce sont des professionnels, ils ont l’habitude, ils font ça depuis longtemps. » Une différence qu’Adrien peut constater avec les joueurs dont il a habituellement la charge au centre de formation : « Quand le joueur est sur la table, on fait tout le temps au mieux, la prise en charge ne change pas pour nous. Mais les pros se connaissent plus, connaissent leur corps, leurs habitudes. Avec le temps, les plus jeunes découvriront leurs déficits et leurs points forts. »

Ceux-ci sont bien entendu travaillés durant toute la semaine. « Avec nous, avec les préparateurs physiques. Et la préparation s'étale sur du très long terme ! Tout est fait avant pour qu’ils arrivent dans les meilleures conditions, et eux font tout pour cela. C’est un travail collectif, mais ils sont les acteurs de ce travail, c’est leur corps », conclut Yassine.

O.D.