20 novembre 2024

Eva Kouache : "J’ai été très bien entourée"

La Hacwoman Eva Kouache a regoûté à la compétition face à Reims il y a deux semaines, après une rupture des croisés en février. Elle nous raconte cet épisode de sa vie, cette épreuve que subissent beaucoup de sportifs de haut niveau : la blessure grave…
Eva Kouache : "J’ai été très bien entourée"
Eva, te voilà de retour après une rupture des ligaments croisés. Raconte-nous cette blessure.
C’était le 17 février lors du match HAC – Bordeaux. J’ai senti que le genou avait complètement lâché. C’était bizarre… Mais comme j’ai compris aussitôt que c’était ça, j’ai tout de suite accepté.

Et tu as suivi tout un protocole de soins…
J’ai fait l’IRM deux jours après et vu le chirurgien dans la semaine. J’ai attendu un mois pour me faire opérer, que le genou soit sain, qu’il n’y ait plus d’œdème. Mais la rééducation avait commencé tout de suite après la blessure : en attendant l’opération, j’ai fait beaucoup de kiné pour reprendre musculairement. Je n’ai donc quasiment pas eu de pause. Je me suis fait opérer au Havre, et dès le lendemain, j’ai enchaîné avec la rééducation, au club pour commencer, et au bout de six semaines, je suis partie dans un centre de rééducation, à Saint-Raphaël parce que ma famille n’est pas très loin. Tout s’est enchaîné. Aller en centre m’a permis de changer d’environnement. Entre le centre, le club, voir ma famille, c’est passé très vite. J’ai été très bien entourée, que ce soit par le club, ma famille, les filles…

Cela permet d’être toujours dans l’action !
Oui. On n’a qu’une idée en tête : se remettre. Pas forcément le plus vite possible mais le mieux possible.

Avais-tu des objectifs, des paliers à atteindre ?
J’ai consulté le médecin, les kinés. Avec le staff du club, on s’était fixé des objectifs, étape par étape. Tout était organisé dès le début.

Quel a été ton sentiment quand tu as retouché le ballon ?
J’étais contente ! Et ça a été finalement très rapide, car quand j’ai retouché le ballon, c’était pour faire des jongles, peut-être huit semaines après l’opération. Ce sont de petits trucs qui font plaisir : des jongles, la passe de l’autre jambe, des remises… Ce sont de petites victoires !

Et quand as-tu réintégré le groupe ?
Je suis revenue comme les filles, fin juillet. J’ai repris d’abord en individuel avec le prépa physique, j’étais un peu à l’écart, mais ça a été très vite : pendant le stage de présaison à Bois-Guy, j’ai intégré mon premier travail technique avec le groupe. Le premier « objectif groupe » a été validé pendant ce stage. Et ensuite, j’ai réintégré par de petites étapes : l’échauffement sans ballon, faire le petit travail technique puis repartir avec le prépa physique en individuel… Après, il y a eu un peu de jeu en appui, puis en joker… Ça a été très naturel, très rapide. Il me semble que j’ai repris avec le groupe vers septembre.

Alors tu as dû être heureuse lors de ta première convocation dans le groupe il y a deux semaines !
J’étais très contente ! C’était un peu l’objectif qu’on s’était fixé avec le staff médical : être apte, être convocable à cette période. Après, c’était le choix de Maxime. Il était plutôt satisfait de mon état de forme, de mon état physique. C’est une petite fierté personnelle d’avoir rempli l’objectif.

As-tu appris sur toi durant cette période de rééducation ?
Oui, bien sûr ! Mentalement, ça m’a fait vraiment évoluer. J’ai pu prendre du recul sur moi, sur le groupe, sur le football en général. Ça m’a apporté beaucoup de sérénité, je relativise beaucoup. Et j’ai pu voir la notion de travail, que j’avais déjà, mais là encore plus. Il fallait que je travaille beaucoup pour pouvoir revenir. Cela m’a vraiment permis de me reconcentrer sur moi.

Tu as dû rencontrer beaucoup de personnes elles aussi en rééducation ?
Oui. Le fait de voir d’autres sportifs permet de voir d’autres cultures. Mine de rien, la culture du football n’est pas la même que celle d’une triathlète. Ça a été très instructif, j’ai rencontré des personnes super, certaines en fauteuil roulant, d’autres accidentées à ski, à moto… Cela fait vraiment relativiser sur plein de choses.

Quel est ton regard sur cette saison ?
Forcément, c’est un début de saison compliqué. On n’a pas les résultats qu’on aimerait avoir. Mais je pense qu’on travaille tellement à l’entraînement qu’on va forcément être récompensées. On voit sur certains matches qu’il y a du mieux. Il ne faut pas baisser les bras, il faut continuer à travailler, rester soudées, ensemble, y croire.

Que penses-tu pouvoir apporter à ce groupe ?
J’arrive, donc je suis hyper euphorique ! Je pense que j’apporte un peu de fraîcheur, un peu de « renouveau », j’encourage les filles… Je suis pleine d’énergie et de motivation. Je suis là pour aider ! Même dans l’expérience, dans tout ce qui est analyse, puisque j’ai vu les matches de l’extérieur. Les filles n’ont pas forcément eu le même ressenti car elles étaient sur le terrain. Je vais essayer d’apporter tout cela jusqu’à la fin de saison. On a conscience que les prochains matches sont hyper importants, on va se donner au maximum pour faire les résultats qu’il faut.

Propos recueillis par Olivia Detivelle

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