21 novembre 2017
Féminines / Thierry Uvenard: "une réelle progression individuelle et collective"
À quelques jours d'un match au sommet au Stade Océane entre le HAC et Rouen PE qui pourrait être déterminant pour la première place, nous dressons avec Thierry Uvenard un premier bilan de la saison des féminines du HAC qui en sont déjà au tiers du championnat.

Thierry, votre équipe est pour le moment deuxième au classement derrière Rouen Plateau Est, votre adversaire de dimanche. Nous sommes déjà au tiers du championnat et, avant ce choc pour la première place, quel regard portez-vous sur le parcours de votre équipe ?
Nous sommes partis un peu dans l’inconnu, à commencer par moi qui ne connaissais pas bien le football féminin, j’étais un peu dans la découverte et je pense sincèrement m’être bien adapté. Nous avons mis des choses en place et nous travaillons à faire progresser cette équipe. Ce n’était pas facile car nous avions d’un côté des Françaises d’un niveau et de l’autre des Américaines qui sont arrivées avec un autre niveau et une autre culture, donc il a fallu travailler là-dessus. Trois mois et demis après le début de cette aventure et après le match que nous avons joué dimanche, je constate qu’il y a d’abord une réelle progression individuelle mais aussi et surtout une belle progression collective. Le club nous a mis dans de bonnes dispositions pour arriver à cela, d’ailleurs j’en profite pour remercier le Président Volpe et le Président de l’association Jean-Michel Kociszewski pour les moyens qu’ils mettent en œuvre pour nous permettre de réussir tout cela.
Le football n’est finalement pas si différent d’autres secteurs d’activités, on en apprend tous les jours ?
Je n’ai pas la prétention de dire que je connais le football, mais je le connais un petit peu quand même, sauf que jusqu’à présent cela se limitait au football masculin, et même sans avoir goûté au football féminin, je me doutais qu’il y avait des différences. Effectivement, il y en a pas mal. Personnellement, par rapport à ça, je pense que je me suis bien adapté et que les filles ont bien adhéré à ma façon de travailler.
Tu parlais d’une différence de niveau entre les joueuses françaises et américaines, l’écart est très important ?
Pour ce qui est des Américaines, ce sont des joueuses d’un bon niveau, qui sont déjà athlètes, qui sont arrivées avec une connaissance de leur corps, du travail en salle. Elles font cela depuis plusieurs années, la plupart d’entre elles ont commencé le football à quatre ou cinq ans, comme le font les garçons chez nous. Ce sont de vraies athlètes. Après, nous avons dans l’équipe des joueuses françaises qui ont le même niveau technique que les Américaines, mais qui n’avaient pas l’habitude du travail en salle, de musculation… Après trois mois, ces joueuses deviennent elles-aussi des athletes et cela en soit, c’est déjà une petite victoire.
Comment jugez-vous le niveau de ce championnat Régional 1 ? Trois équipes (Rouen PE, Caen AG et le HAC) semblent au-dessus du lot et peuvent prétendre à jouer une montée.
Oui, on le savait dès le départ avec une équipe qui descendait de Division 2 (AG Caen), une équipe qui avait gagné le championnat l’année dernière (Rouen PE) mais qui n’avait pas pu monter car le championnat ne comptait pas assez d’équipes et qui a fait un recrutement intéressant. Oui, on se doutait qu’avec notre équipe et nos ambitions, nous serions trois équipes à être devant. Pour le moment, nous sommes deuxièmes car nous avons fait match nul contre Caen, match que nous aurions dû gagner. Rouen, qui est premier, n’a encore joué ni Caen ni le HAC, donc il est un peu normal qu’elles soient devant.
Nous sommes partis un peu dans l’inconnu, à commencer par moi qui ne connaissais pas bien le football féminin, j’étais un peu dans la découverte et je pense sincèrement m’être bien adapté. Nous avons mis des choses en place et nous travaillons à faire progresser cette équipe. Ce n’était pas facile car nous avions d’un côté des Françaises d’un niveau et de l’autre des Américaines qui sont arrivées avec un autre niveau et une autre culture, donc il a fallu travailler là-dessus. Trois mois et demis après le début de cette aventure et après le match que nous avons joué dimanche, je constate qu’il y a d’abord une réelle progression individuelle mais aussi et surtout une belle progression collective. Le club nous a mis dans de bonnes dispositions pour arriver à cela, d’ailleurs j’en profite pour remercier le Président Volpe et le Président de l’association Jean-Michel Kociszewski pour les moyens qu’ils mettent en œuvre pour nous permettre de réussir tout cela.
Le football n’est finalement pas si différent d’autres secteurs d’activités, on en apprend tous les jours ?
Je n’ai pas la prétention de dire que je connais le football, mais je le connais un petit peu quand même, sauf que jusqu’à présent cela se limitait au football masculin, et même sans avoir goûté au football féminin, je me doutais qu’il y avait des différences. Effectivement, il y en a pas mal. Personnellement, par rapport à ça, je pense que je me suis bien adapté et que les filles ont bien adhéré à ma façon de travailler.
Tu parlais d’une différence de niveau entre les joueuses françaises et américaines, l’écart est très important ?
Pour ce qui est des Américaines, ce sont des joueuses d’un bon niveau, qui sont déjà athlètes, qui sont arrivées avec une connaissance de leur corps, du travail en salle. Elles font cela depuis plusieurs années, la plupart d’entre elles ont commencé le football à quatre ou cinq ans, comme le font les garçons chez nous. Ce sont de vraies athlètes. Après, nous avons dans l’équipe des joueuses françaises qui ont le même niveau technique que les Américaines, mais qui n’avaient pas l’habitude du travail en salle, de musculation… Après trois mois, ces joueuses deviennent elles-aussi des athletes et cela en soit, c’est déjà une petite victoire.
Comment jugez-vous le niveau de ce championnat Régional 1 ? Trois équipes (Rouen PE, Caen AG et le HAC) semblent au-dessus du lot et peuvent prétendre à jouer une montée.
Oui, on le savait dès le départ avec une équipe qui descendait de Division 2 (AG Caen), une équipe qui avait gagné le championnat l’année dernière (Rouen PE) mais qui n’avait pas pu monter car le championnat ne comptait pas assez d’équipes et qui a fait un recrutement intéressant. Oui, on se doutait qu’avec notre équipe et nos ambitions, nous serions trois équipes à être devant. Pour le moment, nous sommes deuxièmes car nous avons fait match nul contre Caen, match que nous aurions dû gagner. Rouen, qui est premier, n’a encore joué ni Caen ni le HAC, donc il est un peu normal qu’elles soient devant.
"j’ai vu une équipe qui avait énormément progressé"
Justement, ce match nul concédé face à Caen (2-2) vous condamne-t-il à obtenir une victoire dimanche face à Rouen PE, car on devine que la montée se jouera entre ces trois équipes et que dans ce contexte les confrontations directes seront sans doute déterminantes ?
Oui, c’est important de les gagner, mais je dirai surtout que c’est important de ne pas les perdre. Mais attention de ne pas se faire accrocher par une autre équipe prétendue moins forte, je pense notamment à Thiberville qui a un temps mené au score face à Caen en Coupe de France ou qui n’a perdu que 1-0 contre Rouen PE en championnat. C’est une équipe difficile à manœuvrer qui peut poser des problèmes à l’une des trois équipes favorites.
Vous venez de battre Rouen PE 4-0 dimanche dernier, mais c’était dans le cadre de la Coupe de France. Le match à venir contre elles sera sans doute tout autre puisque, cette fois, ce sera dans le cadre du championnat ?
Cette victoire 4-0 contre Rouen, j’en tire plein de choses. Je parlais tout à l’heure de progression et, sur ce match, j’ai vu une équipe qui avait énormément progressé dans la maîtrise du jeu, du ballon, tactiquement et physiquement. Mais en effet, dimanche, ce ne sera pas le même match, Rouen arrivera en leader du championnat et je pense qu’elles vont être remontées à fond.
Quelle place occupe la Coupe de France dans votre saison ? Ce sera peut-être l’occasion de jouer un club de D2 rapidement et donc l’occasion de se jauger face à une formation plus expérimentée que vos adversaires habituels en championnat ?
Oui, nous pouvons tomber contre une Division 2 (NDLR : tirage au sort demain mercredi) et nous avons envie de jouer des matchs intéressants. La Coupe de France peut nous apporter ce genre de choses face à des adversaires d’un autre niveau et qui nous sont supérieurs.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
Oui, c’est important de les gagner, mais je dirai surtout que c’est important de ne pas les perdre. Mais attention de ne pas se faire accrocher par une autre équipe prétendue moins forte, je pense notamment à Thiberville qui a un temps mené au score face à Caen en Coupe de France ou qui n’a perdu que 1-0 contre Rouen PE en championnat. C’est une équipe difficile à manœuvrer qui peut poser des problèmes à l’une des trois équipes favorites.
Vous venez de battre Rouen PE 4-0 dimanche dernier, mais c’était dans le cadre de la Coupe de France. Le match à venir contre elles sera sans doute tout autre puisque, cette fois, ce sera dans le cadre du championnat ?
Cette victoire 4-0 contre Rouen, j’en tire plein de choses. Je parlais tout à l’heure de progression et, sur ce match, j’ai vu une équipe qui avait énormément progressé dans la maîtrise du jeu, du ballon, tactiquement et physiquement. Mais en effet, dimanche, ce ne sera pas le même match, Rouen arrivera en leader du championnat et je pense qu’elles vont être remontées à fond.
Quelle place occupe la Coupe de France dans votre saison ? Ce sera peut-être l’occasion de jouer un club de D2 rapidement et donc l’occasion de se jauger face à une formation plus expérimentée que vos adversaires habituels en championnat ?
Oui, nous pouvons tomber contre une Division 2 (NDLR : tirage au sort demain mercredi) et nous avons envie de jouer des matchs intéressants. La Coupe de France peut nous apporter ce genre de choses face à des adversaires d’un autre niveau et qui nous sont supérieurs.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier