20 décembre 2022

Florian Thélamon : "Chacun a quelque chose à m’apprendre !"

Préparateur physique, auparavant à la Cavée-Verte, Florian Thélamon, 26 ans, a intégré le staff des pros cette saison. Il nous raconte son histoire et son quotidien.
Florian Thélamon : "Chacun a quelque chose à m’apprendre !"
Florian, peux-tu nous expliquer ton parcours et comment tu as intégré le HAC ?
Je viens d’Evreux où j’ai commencé le foot à 4 ans. J’y ai joué toute ma jeunesse, pratiquant en parallèle des sports de combat comme le karaté et la boxe, jusqu’à mon entrée à l’université en STAPS à Mont-Saint-Aignan. En troisième année, dans le cadre de ma licence, j’ai réalisé mon stage d’observation au centre de formation. Un poste ayant été créé chez les féminines, j’ai ensuite postulé mais n’ai pas été retenu. En revanche, le club m’a appelé pour m’offrir un stage sur toute l’année. Parallèlement, je continuais mes études. La saison suivante, j’ai effectué un service civique au HAC, ce qui m’a permis de déménager au Havre : ayant le statut de salarié auprès de l’université, j’ai pu effectuer mon année à distance. Puis le club m’a proposé un contrat à temps plein.

Et comment passes-tu de la Cavée à Soquence ?
J’arrive chez les pros par surprise ! Le médecin des pros, Florent Gamain, avec qui j’avais travaillé au centre, m’a informé que Thomas Joubert cherchait un adjoint avec un profil terrain et scientifique, axé sur la recherche, me correspondant. La rencontre avec Thomas s’est faite dans la journée, ça a vite matché entre nous.

Et quelle est la grosse différence entre les jeunes et les pros ?
La gestion du joueur ! En termes d’entraînement, de mise en place, c’est du football, mais ce n’est pas le même langage. C’est une pédagogie et une façon d’être différentes.

Peux-tu nous raconter comment se prépare et se déroule une séance d’entraînement ?
A notre arrivée le matin, nous nous réunissons pour discuter de la séance, nous faisons un état des lieux avec les blessures, les marqueurs perceptifs. Ensuite, nous établissons la séance, nous échangeons tous, principalement les techniciens, et moi pour l’aspect gestion des blessures : je m’occupe de la partie réathlétisation, en lien proche avec le staff médical, ce qui signifie que dès que le joueur se rapproche du terrain, je prends le relais et j’enchaîne sur cette partie-là. Je cale un peu les contenus, ensuite nous prenons le petit-déjeuner, puis se tient une séance vidéo avec le groupe, suivie de travail en salle. Soit nous établissons des groupes de travail, et dans ce cas c’est un circuit collectif, soit les joueurs ont chacun une fiche individuelle, cela dépend de pas mal de facteurs, il s’agit notamment de casser la routine. Puis la séance sur le terrain se déroule, avec plusieurs possibilités pour moi : soit je suis en individuel avec un joueur blessé ou à prendre en charge individuellement, soit je suis sur le terrain avec le groupe s’il n’y a pas de travail particulier sur les blessés. Après la séance, je retourne en salle, pour tout ce qui est complément auprès des joueurs. Nous avons mis en place des circuits dérivés du crossfit, notamment en termes de durée et de type d’effort. Soit le joueur réalise son travail sur fiche individuelle, soit il prend part à un circuit proposé qui change tous les jours.

Toi-même, tu dois apprendre énormément de choses !
De nature, je suis beaucoup dans l’apprentissage. C’est compliqué de sortir des éléments en termes d’exemples ! L’apprentissage se fait au quotidien, parfois sur des réactions quand on aborde une discussion, des réactions quant à un conflit, comment on le régule… Je suis tellement entouré de gens très compétents… Je ne dis pas ça parce que je suis au quotidien avec eux, j’ai vraiment ce sentiment de compétence autour de moi et je m’en inspire. Finalement, en étant entouré d’exemples, il est facile pour moi d’apprendre. Tout le monde a son expérience, joueur de haut niveau pour Nico (Douchez), préparation physique pour Thomas (Joubert), utilisation de la vidéo pour Clément (Gonin), connaissances techniques et tactiques pour Serge (Costa), Romain (Hequet), Jean-Mi (Lesage) et Luka (Elsner), chacun a quelque chose à m’apprendre. Je suis persuadé qu’il faut savoir s’inspirer des gens qui nous entourent pour progresser. Au sein du club, nous sommes tous dans une démarche de recherche, cela passe aussi bien par le staff que par la direction avec Mathieu (Bodmer), Julien (Momont) et Momo (El Kharraze). C’est vraiment une philosophie club qui est en place et c’est ce qui me plaît ici.

Et les résultats suivent !
Oui… mais je reste prudent ! Evidemment, il y a de l’excitation, mais attention aussi à ne pas penser que parce que tout fonctionne, tout va bien ! Pour l’instant, j’ai la chance d’avoir connu un exemple de réussite à court terme. La route est encore très longue ! Dans la formation, ça aide de connaître ce genre de situation. Comme ça aide de connaître aussi l’inverse. Mais pour l’instant, je me laisse vivre à ce niveau-là, il y a beaucoup de travail, beaucoup d’émotions, et c’est aussi pour cela qu’on aime le football !

Propos recueillis par Olivia Detivelle

HACVSMarseille
HAC - Marseille
10/05/2025
21:00 - Stade Océane - dazn
Billeterie
AuxerreVSHAC
Auxerre 1 - 2 HAC
04/05/2025 - 17:15 - Stade Abbé Deschamps -
32ème journée de Ligue 1
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC
*/?>