8 novembre 2025
Fodé Doucouré : « Tout faire pour réussir ! »
Arrivé du Red Star cet été, le Malien Fodé Doucouré (24 ans) s’est vite révélé aux yeux du public havrais. Rencontre avec un garçon à la volonté de fer…
Fodé, on va d’abord évoquer ton parcours ! A quel âge et pourquoi commences-tu le foot ?
Vers, 6, 7 ans, à Bamako, dans mon quartier. Je commence à jouer parce que mes grands frères jouaient, ça m’a inspiré. Les voir jouer m’a donné envie d’être footballeur.
C’est toi le meilleur de tous les frères ?
Non ! (rires) Je suis allé loin mais les autres sont meilleurs !
Comment s’appelait ton premier club ?
L’AS Toulé. Après, je vais à Guidars, qui s’appelait avant Arsenal. J’y reste deux ou trois ans, et un jour on avait un match amical dans l’Académie Jean-Marc Guillou. Le coach Jean-Marc regardait le match, et après il a pris trois joueurs, dont moi, et nous a dit de venir à l’Académie pour faire un essai d’un mois, avec aussi un voyage au Sénégal. J’ai donc fait un mois, il m’a retenu et je suis resté. J’avais 14 ans.
Tu as donc quitté la famille pour intégrer l’Académie Jean-Marc Guillou de Bamako…
C’était dur au début mais on fait ce qu’on aime, donc j’étais obligé de laisser la famille pour aller chercher mes objectifs. Pour pouvoir aussi aider la famille financièrement ! Mais je rentrais à la maison les week-ends.
C’était un rêve pour toi de devenir footballeur ? Déjà d’intégrer cette académie ?
Bien sûr ! C’était un rêve d’être à l’académie, parce qu’il n’y a que les meilleurs là-bas ! Et le coach Jean-Marc connaît très bien le foot, il a joué à Nice, il a été capitaine avec l’équipe de France. Je voyais mes autres potes là-bas, alors j’étais vraiment content d’être là-bas. J’ai eu une bonne formation pour maîtriser le ballon, la vision du jeu…
Avais-tu des idoles quand tu étais petit ?
Quand j’étais petit, je disais les idoles, mais ce sont plutôt des exemples ! Il y avait Hamari Traoré, qui m’a toujours inspiré. On jouait au même poste, il a été formé aussi à l’Académie, il est sage, c’est un bosseur, un guerrier, un leader, il m’a beaucoup inspiré. Après, quand tu es jeune, tu regardes beaucoup de joueurs, comme Drogba, Eto’o… Et je jouais partout, quand tu es jeune, tu joues partout ! Tu ne cherches pas à savoir, tu es sur le terrain, à gauche, à droite, défenseur, attaquant, gardien… Je jouais, c’est tout ! (rires)
Et l’école ?
On avait des cours de français, anglais, allemand, espagnol… On n’y allait pas tout le temps ! (rires) On avait deux séances par jour, on était fatigués… Mais ça nous a beaucoup aidés après : quand tu viens en Europe, tu peux parler, ça facilite l’adaptation. Avant d’entrer à l’Académie, j’allais à l’école. Mais comme j’aimais trop le foot, je me cachais, je faisais comme si j’allais aux cours et je partais jouer au foot ! (sourire) Un jour, mon père m’a attrapé ! Parce que ça faisait une semaine que je n’étais pas allé à l’école et son pote lui avait dit !
Finalement, la suite t’a donné raison puisque tu entames une belle carrière ! Comment es-tu repéré par le Stade de Reims ?
En 2018, nous avions avec l’Académie un tournoi en Autriche, à Salzburg. Le recruteur de Lens était là, à l’époque c’était Eric Roy, un ami de notre coach. Dès qu’on est rentrés, il nous a envoyé une invitation pour venir faire des essais à Lens, nous étions cinq. Je suis resté un mois et demi là-bas. Après, j’ai fait une semaine à Reims, une semaine à Lorient, j’ai fait une deuxième semaine à Reims, puis je suis parti une semaine à Clermont avant de rentrer au Mali. Là, on m’a demandé où je voulais aller et j’ai choisi Reims, parce qu’il y avait Moussa Doumbia, un Malien, je savais qu’il allait m’aider. Et Reims est près de Paris, où j’ai de la famille, ça facilitait les déplacements.
Comment s’est passée ton adaptation en France ?
J’étais arrivé en janvier pour l’essai à Lens ! Il faisait vraiment froid… Ce n’est pas facile mais on le sait très bien ! Quand tu penses à la famille, à tout ce que tu as vécu au pays, quand tu es en Europe, tu ne peux que tout casser ! Même si c’est dur. Tu ne peux pas abandonner, parce qu’il y a des gens derrière toi, il y a toute une famille qui te soutient, donc tu es obligé de tout faire pour réussir, pour pouvoir les aider financièrement, les rendre fiers. Et voilà, c’est ce que j’ai fait. C’était vraiment dur au début… Avec le travail, avec la persévérance, tout est arrivé vite.
Vers, 6, 7 ans, à Bamako, dans mon quartier. Je commence à jouer parce que mes grands frères jouaient, ça m’a inspiré. Les voir jouer m’a donné envie d’être footballeur.
C’est toi le meilleur de tous les frères ?
Non ! (rires) Je suis allé loin mais les autres sont meilleurs !
Comment s’appelait ton premier club ?
L’AS Toulé. Après, je vais à Guidars, qui s’appelait avant Arsenal. J’y reste deux ou trois ans, et un jour on avait un match amical dans l’Académie Jean-Marc Guillou. Le coach Jean-Marc regardait le match, et après il a pris trois joueurs, dont moi, et nous a dit de venir à l’Académie pour faire un essai d’un mois, avec aussi un voyage au Sénégal. J’ai donc fait un mois, il m’a retenu et je suis resté. J’avais 14 ans.
Tu as donc quitté la famille pour intégrer l’Académie Jean-Marc Guillou de Bamako…
C’était dur au début mais on fait ce qu’on aime, donc j’étais obligé de laisser la famille pour aller chercher mes objectifs. Pour pouvoir aussi aider la famille financièrement ! Mais je rentrais à la maison les week-ends.
C’était un rêve pour toi de devenir footballeur ? Déjà d’intégrer cette académie ?
Bien sûr ! C’était un rêve d’être à l’académie, parce qu’il n’y a que les meilleurs là-bas ! Et le coach Jean-Marc connaît très bien le foot, il a joué à Nice, il a été capitaine avec l’équipe de France. Je voyais mes autres potes là-bas, alors j’étais vraiment content d’être là-bas. J’ai eu une bonne formation pour maîtriser le ballon, la vision du jeu…
Avais-tu des idoles quand tu étais petit ?
Quand j’étais petit, je disais les idoles, mais ce sont plutôt des exemples ! Il y avait Hamari Traoré, qui m’a toujours inspiré. On jouait au même poste, il a été formé aussi à l’Académie, il est sage, c’est un bosseur, un guerrier, un leader, il m’a beaucoup inspiré. Après, quand tu es jeune, tu regardes beaucoup de joueurs, comme Drogba, Eto’o… Et je jouais partout, quand tu es jeune, tu joues partout ! Tu ne cherches pas à savoir, tu es sur le terrain, à gauche, à droite, défenseur, attaquant, gardien… Je jouais, c’est tout ! (rires)
Et l’école ?
On avait des cours de français, anglais, allemand, espagnol… On n’y allait pas tout le temps ! (rires) On avait deux séances par jour, on était fatigués… Mais ça nous a beaucoup aidés après : quand tu viens en Europe, tu peux parler, ça facilite l’adaptation. Avant d’entrer à l’Académie, j’allais à l’école. Mais comme j’aimais trop le foot, je me cachais, je faisais comme si j’allais aux cours et je partais jouer au foot ! (sourire) Un jour, mon père m’a attrapé ! Parce que ça faisait une semaine que je n’étais pas allé à l’école et son pote lui avait dit !
Finalement, la suite t’a donné raison puisque tu entames une belle carrière ! Comment es-tu repéré par le Stade de Reims ?
En 2018, nous avions avec l’Académie un tournoi en Autriche, à Salzburg. Le recruteur de Lens était là, à l’époque c’était Eric Roy, un ami de notre coach. Dès qu’on est rentrés, il nous a envoyé une invitation pour venir faire des essais à Lens, nous étions cinq. Je suis resté un mois et demi là-bas. Après, j’ai fait une semaine à Reims, une semaine à Lorient, j’ai fait une deuxième semaine à Reims, puis je suis parti une semaine à Clermont avant de rentrer au Mali. Là, on m’a demandé où je voulais aller et j’ai choisi Reims, parce qu’il y avait Moussa Doumbia, un Malien, je savais qu’il allait m’aider. Et Reims est près de Paris, où j’ai de la famille, ça facilitait les déplacements.
Comment s’est passée ton adaptation en France ?
J’étais arrivé en janvier pour l’essai à Lens ! Il faisait vraiment froid… Ce n’est pas facile mais on le sait très bien ! Quand tu penses à la famille, à tout ce que tu as vécu au pays, quand tu es en Europe, tu ne peux que tout casser ! Même si c’est dur. Tu ne peux pas abandonner, parce qu’il y a des gens derrière toi, il y a toute une famille qui te soutient, donc tu es obligé de tout faire pour réussir, pour pouvoir les aider financièrement, les rendre fiers. Et voilà, c’est ce que j’ai fait. C’était vraiment dur au début… Avec le travail, avec la persévérance, tout est arrivé vite.
"C'est le fruit du travail... Mais il faut continuer !"
A Reims, tu fais dix matches de Ligue1, et après, tu es prêté au Red Star…
C’est ça. J’avais fait une première année où j’étais avec la réserve, je m’entraînais régulièrement avec les pros. J’ai fait mon premier groupe de L1 face à Lille, à domicile, et après j’avais envie de vite jouer en Ligue 1, je savais qu’il y avait de la place. Je travaillais, je poussais… Et la deuxième année, j’ai joué. J’ai commencé avec le coach David Guion et Stéphane Dumont, qui m’ont donné la chance de découvrir la Ligue 1. J’ai fait dix matches en tout à Reims. Lors de ma dernière année là-bas, en milieu de saison, je me suis blessé, et ils m’ont dit d’aller en prêt parce qu’ils avaient récupéré un autre latéral. Je savais qu’il fallait que je joue, je ne voulais pas rester en réserve, je voulais progresser. Le Red Star était intéressé. Avant, je ne connaissais pas le Red Star, je venais d’arriver en France, c’était un club de National… Mais je n’ai pas trop réfléchi, je savais qu’il y avait Habib Beye, qu’il avait joué latéral, qu’il était consultant, bien aimé, avec des analyses top… Je me suis dit qu’il allait m’aider à progresser, à corriger certaines choses. Donc, je suis parti, j’ai fait cinq bons mois là-bas, avec le maintien.
Et finalement, tu restes au Red Star !
A la fin de la saison, le Red Star voulait que je reste. Moi, j’étais parti là-bas pour avoir du temps de jeu, pour revenir à Reims et gagner ma place à Reims. Ça ne s’est pas fait comme ça mais je ne peux pas avoir de regrets ! Le Red Star m’a donc rappelé et j’ai décidé d’y retourner, de redescendre en National, pour avoir du temps de jeu, progresser petit à petit. Peut-être que j’avais manqué quelque chose dans ma carrière ! Peut-être que je n’avais pas assez d’expérience ! Donc, je suis redescendu en National pour pouvoir avoir beaucoup d’expérience, avoir beaucoup de matches dans les jambes.
Ça se passe très bien au Red Star !
La première année, on passe à côté, on est à deux doigts de la montée. Ça m’avait fait mal… Après, partir en sélection m’avait fait du bien, on s’était qualifiés pour la CAN U23, pour les JO. La deuxième année, on monte en Ligue 2 ! C’était vraiment une bonne année. Dès qu’on est montés, c’est là que j’ai su que j’avais fait un bon choix. Parce que les gens voyaient ça comme un échec, mais pour moi, ce n’était pas un échec ! C’était juste de l’apprentissage, tu recules pour mieux sauter. Petit à petit, avec les étapes, doucement… C’est ce que j’ai fait ! Ça m’a réussi. L’année dernière, j’ai joué en Ligue 2. J’ai fait une vingtaine de matches. Et ça m’a permis d’être aujourd’hui au HAC !
Comment se nouent les contacts avec le HAC ?
J’étais en fin de contrat. Mon agent a parlé avec Mathieu Bodmer, ils se connaissaient et Mathieu me suivait. Moi, je regardais les derniers matches, puisque je savais qu’ils parlaient ensemble ! Quand Abdou a mis la panenka, j’étais content ! Tous les jours je dis « merci beaucoup, Abdou, tu m’as permis d’être en Ligue 1 ! » (rires) Ça s’est bien passé, j’étais vraiment content du maintien, ils ont bossé, ils ont tout donné, ils n’ont pas lâché. C’est ça qui m’a poussé à accepter de venir ici. Les discussions entre mon agent et Mathieu n’ont pas duré longtemps, moi, j’ai parlé avec ma famille, et j’ai décidé de venir, d’accepter ce défi de retourner en Ligue 1 pour montrer vraiment qui j’étais.
Et ça s’est là aussi bien passé !
On m’a accueilli comme si j’étais là depuis deux ans. Il n’y a que des bonnes personnes ici, on m’a vraiment aidé à m’intégrer rapidement.
Quelle image avais-tu du HAC, en dehors de ce maintien ?
Je regardais les matches, parce qu’il y avait Nolan Mbemba, avec qui j’avais joué à Reims. Même la montée en Ligue 1, j’avais regardé. Je connaissais aussi un peu Issa Soumaré, parce que j’avais un pote à QRM où il était en prêt. Quand on parlait du HAC, on me disait que c’était un bon club de jeunes, où tu progresses, que c’est une bonne famille. C’était un bon projet pour moi. Je n’ai pas hésité.
Et ici, tu fais des débuts complètement fous en marquant deux buts lors des deux premiers matches à domicile !
C’est allé très vite ! Je ne m’attendais pas à ça ! Dieu merci, c’est un travail collectif. Quand tu arrives dans un nouveau club, souvent, l’adaptation n’est pas facile, surtout quand tu connais peu de personnes. Moi, la première semaine où je suis arrivé, je ne parlais pas trop, mais ça a été rapide, la deuxième semaine, je parlais avec tout le monde. Ça m’a permis de me libérer, de pouvoir m’exprimer sur le terrain, montrer mes qualités de joueur ou humaines. Ça m’a permis de me relâcher vraiment sur le terrain… et de marquer ces deux buts.
Et tu comptes six titularisations sur les onze premiers matches !
C’est le fruit du travail mais il faut continuer. Ce qu’il s’est passé, c’est fini, il ne faut pas s’arrêter à six ! Mais que je commence ou que je ne commence pas, ça ne change rien du tout. Même si tout le monde veut commencer… mais tout le monde ne peut pas ! Il faut des joueurs qui commencent et des joueurs qui finissent. C’est du collectif ! Le plus important, c’est les trois points, les victoires. Il faut juste travailler tous ensemble et préparer les matches qui arrivent.
C’est ça. J’avais fait une première année où j’étais avec la réserve, je m’entraînais régulièrement avec les pros. J’ai fait mon premier groupe de L1 face à Lille, à domicile, et après j’avais envie de vite jouer en Ligue 1, je savais qu’il y avait de la place. Je travaillais, je poussais… Et la deuxième année, j’ai joué. J’ai commencé avec le coach David Guion et Stéphane Dumont, qui m’ont donné la chance de découvrir la Ligue 1. J’ai fait dix matches en tout à Reims. Lors de ma dernière année là-bas, en milieu de saison, je me suis blessé, et ils m’ont dit d’aller en prêt parce qu’ils avaient récupéré un autre latéral. Je savais qu’il fallait que je joue, je ne voulais pas rester en réserve, je voulais progresser. Le Red Star était intéressé. Avant, je ne connaissais pas le Red Star, je venais d’arriver en France, c’était un club de National… Mais je n’ai pas trop réfléchi, je savais qu’il y avait Habib Beye, qu’il avait joué latéral, qu’il était consultant, bien aimé, avec des analyses top… Je me suis dit qu’il allait m’aider à progresser, à corriger certaines choses. Donc, je suis parti, j’ai fait cinq bons mois là-bas, avec le maintien.
Et finalement, tu restes au Red Star !
A la fin de la saison, le Red Star voulait que je reste. Moi, j’étais parti là-bas pour avoir du temps de jeu, pour revenir à Reims et gagner ma place à Reims. Ça ne s’est pas fait comme ça mais je ne peux pas avoir de regrets ! Le Red Star m’a donc rappelé et j’ai décidé d’y retourner, de redescendre en National, pour avoir du temps de jeu, progresser petit à petit. Peut-être que j’avais manqué quelque chose dans ma carrière ! Peut-être que je n’avais pas assez d’expérience ! Donc, je suis redescendu en National pour pouvoir avoir beaucoup d’expérience, avoir beaucoup de matches dans les jambes.
Ça se passe très bien au Red Star !
La première année, on passe à côté, on est à deux doigts de la montée. Ça m’avait fait mal… Après, partir en sélection m’avait fait du bien, on s’était qualifiés pour la CAN U23, pour les JO. La deuxième année, on monte en Ligue 2 ! C’était vraiment une bonne année. Dès qu’on est montés, c’est là que j’ai su que j’avais fait un bon choix. Parce que les gens voyaient ça comme un échec, mais pour moi, ce n’était pas un échec ! C’était juste de l’apprentissage, tu recules pour mieux sauter. Petit à petit, avec les étapes, doucement… C’est ce que j’ai fait ! Ça m’a réussi. L’année dernière, j’ai joué en Ligue 2. J’ai fait une vingtaine de matches. Et ça m’a permis d’être aujourd’hui au HAC !
Comment se nouent les contacts avec le HAC ?
J’étais en fin de contrat. Mon agent a parlé avec Mathieu Bodmer, ils se connaissaient et Mathieu me suivait. Moi, je regardais les derniers matches, puisque je savais qu’ils parlaient ensemble ! Quand Abdou a mis la panenka, j’étais content ! Tous les jours je dis « merci beaucoup, Abdou, tu m’as permis d’être en Ligue 1 ! » (rires) Ça s’est bien passé, j’étais vraiment content du maintien, ils ont bossé, ils ont tout donné, ils n’ont pas lâché. C’est ça qui m’a poussé à accepter de venir ici. Les discussions entre mon agent et Mathieu n’ont pas duré longtemps, moi, j’ai parlé avec ma famille, et j’ai décidé de venir, d’accepter ce défi de retourner en Ligue 1 pour montrer vraiment qui j’étais.
Et ça s’est là aussi bien passé !
On m’a accueilli comme si j’étais là depuis deux ans. Il n’y a que des bonnes personnes ici, on m’a vraiment aidé à m’intégrer rapidement.
Quelle image avais-tu du HAC, en dehors de ce maintien ?
Je regardais les matches, parce qu’il y avait Nolan Mbemba, avec qui j’avais joué à Reims. Même la montée en Ligue 1, j’avais regardé. Je connaissais aussi un peu Issa Soumaré, parce que j’avais un pote à QRM où il était en prêt. Quand on parlait du HAC, on me disait que c’était un bon club de jeunes, où tu progresses, que c’est une bonne famille. C’était un bon projet pour moi. Je n’ai pas hésité.
Et ici, tu fais des débuts complètement fous en marquant deux buts lors des deux premiers matches à domicile !
C’est allé très vite ! Je ne m’attendais pas à ça ! Dieu merci, c’est un travail collectif. Quand tu arrives dans un nouveau club, souvent, l’adaptation n’est pas facile, surtout quand tu connais peu de personnes. Moi, la première semaine où je suis arrivé, je ne parlais pas trop, mais ça a été rapide, la deuxième semaine, je parlais avec tout le monde. Ça m’a permis de me libérer, de pouvoir m’exprimer sur le terrain, montrer mes qualités de joueur ou humaines. Ça m’a permis de me relâcher vraiment sur le terrain… et de marquer ces deux buts.
Et tu comptes six titularisations sur les onze premiers matches !
C’est le fruit du travail mais il faut continuer. Ce qu’il s’est passé, c’est fini, il ne faut pas s’arrêter à six ! Mais que je commence ou que je ne commence pas, ça ne change rien du tout. Même si tout le monde veut commencer… mais tout le monde ne peut pas ! Il faut des joueurs qui commencent et des joueurs qui finissent. C’est du collectif ! Le plus important, c’est les trois points, les victoires. Il faut juste travailler tous ensemble et préparer les matches qui arrivent.
Partage et humilité
Comment juges-tu les performances de l’équipe depuis le début de saison ?
Je suis vraiment fier de l’équipe ! On ne lâche pas. L’équipe est très bien, individuellement, chacun se donne comme il peut, c’est un bon début de championnat. Il faut continuer, ne rien lâcher, continuer à bosser, et à croire en nous-mêmes.
Que fais-tu en dehors du foot ?
Je suis casanier, je ne sors pas, je suis tout le temps à la maison ! Quand j’arrive à la maison, je me repose, je regarde la télé, des séries, des films… Je regarde Narco, Trafic…Je regarde aussi des films africains, des films maliens, le théâtre malien, j’aime bien, ça fait rigoler, ça met de la bonne humeur ! (rires) Je parle avec la famille, je suis tout le temps au téléphone avec ma mère. Ou alors je vais parler chez un pote, on mange ensemble et je rentre. Quand il y a des week-ends, je pars à Paris voir la famille.
De la bonne humeur, tu ne sembles pas en manquer ! On me disait que juste avant de venir faire cette interview, tu chantais et dansais…
(rires) C’est normal, faut mettre de l’ambiance pour évacuer la pression, le stress… C’est important de rigoler, c’est une famille ! Quand on entre sur le terrain, on est concentrés, quand il faut travailler, faut travailler, quand il faut se détendre… Il ne faut jamais se priver de donner de la joie au gens, c’est très important.
Autre chose importante : la sélection malienne ! As-tu des objectifs avec le Mali ?
Mon objectif premier, c’est pour la CAN ! On va tout faire pour remporter une CAN pour le Mali. Dommage qu’on ne se soit pas qualifiés pour la Coupe du Monde, ç’aurait été vraiment énorme… On est passé à côté. Alors maintenant, on se concentre sur la CAN qui arrive au mois de décembre. On va tout faire pour aller jusqu’au bout, en finale, et remporter cette CAN pour le Mali. C’est très important pour tout le pays, pour tout un peuple, pour la famille, pour les militaires qui sont au front et se battent tous les jours pour nous… Quand tu viens d’un pays pauvre, c’est vraiment dur. Il n’y a que par le foot, que par les exploits qu’on peut rendre fier tout un peuple qui traverse un moment très difficile. Remporter une CAN, ils rêvent de ça !
Vous portez tous les espoirs de joie du peuple ? Ce n’est pas trop lourd ?
C’est ce qu’on a choisi ! Quand tu choisis d’être un footballeur, forcément, tu as des responsabilités, c’est normal. On va y arriver.
En dehors du terrain, quels sont tes qualités et tes défauts ?
Mes défauts ? Je ne sais pas ! Il faut demander à ma mère ! Mes qualités… J’aime les gens, partager, la joie… Je suis généreux. On n’a qu’une vie, on fait du foot, on gagne bien notre vie. Il faut penser aux autres, à ceux qui sont dans le besoin, c’est très important. Il y a des joueurs qui ont des associations, des fondations, en Afrique ou ailleurs, partout. C’est très important, c’est ce qu’il faut faire. Et c’est ce que j’aimerais faire plus tard aussi : aider les gens qui sont dans le besoin. Parce que si le football te permet de gagner ta vie, il ne faut pas oublier, il faut rendre ce que le football t’a donné.
Ce discours, sens-tu qu’il appartient plus aux footballeurs africains, qui sont peut-être plus conscients de cette chance qu’ils ont d’être footballeurs professionnels ?
En Afrique, pour la plupart, on vient de familles pauvres. On mange à notre faim, on a des parents qui ont tout fait pour nous… Mais on a beaucoup de famille, des cousins, des tantes, qui sont tous dans le besoin. Quand tu vois ça, tu es obligé de tout donner. Quand tu es en Europe, tu es dans un club où tu gagnes bien ta vie, c’est vraiment une chance. C’est le travail aussi, mais c’est une chance aussi, parce que beaucoup de joueurs africains, qui sont au pays, qui sont plus forts que nous, mais qui n’ont pas cette chance, celle qu’on a eue. Tu ne peux pas relâcher, tu dois bosser. On est tous conscients de cette chance-là.
Suis-tu le foot ou les autres sports ?
Pas tout le temps ! Quand c’est la Ligue des Champions, la Coupe du Monde, la CAN… Ou alors s’il y a mes amis qui jouent, là, je regarde. Mais pas tout le temps. Je m’intéresse au basket, je regarde vite fait. Pas tout le temps parce que c’est trop tard.
Qu’est-ce qui compte dans ta vie ?
La religion, le respect, la générosité… Il faut être humble dans la vie. On est là aujourd’hui, demain, tu pars, tu laisses tout derrière toi.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Je suis vraiment fier de l’équipe ! On ne lâche pas. L’équipe est très bien, individuellement, chacun se donne comme il peut, c’est un bon début de championnat. Il faut continuer, ne rien lâcher, continuer à bosser, et à croire en nous-mêmes.
Que fais-tu en dehors du foot ?
Je suis casanier, je ne sors pas, je suis tout le temps à la maison ! Quand j’arrive à la maison, je me repose, je regarde la télé, des séries, des films… Je regarde Narco, Trafic…Je regarde aussi des films africains, des films maliens, le théâtre malien, j’aime bien, ça fait rigoler, ça met de la bonne humeur ! (rires) Je parle avec la famille, je suis tout le temps au téléphone avec ma mère. Ou alors je vais parler chez un pote, on mange ensemble et je rentre. Quand il y a des week-ends, je pars à Paris voir la famille.
De la bonne humeur, tu ne sembles pas en manquer ! On me disait que juste avant de venir faire cette interview, tu chantais et dansais…
(rires) C’est normal, faut mettre de l’ambiance pour évacuer la pression, le stress… C’est important de rigoler, c’est une famille ! Quand on entre sur le terrain, on est concentrés, quand il faut travailler, faut travailler, quand il faut se détendre… Il ne faut jamais se priver de donner de la joie au gens, c’est très important.
Autre chose importante : la sélection malienne ! As-tu des objectifs avec le Mali ?
Mon objectif premier, c’est pour la CAN ! On va tout faire pour remporter une CAN pour le Mali. Dommage qu’on ne se soit pas qualifiés pour la Coupe du Monde, ç’aurait été vraiment énorme… On est passé à côté. Alors maintenant, on se concentre sur la CAN qui arrive au mois de décembre. On va tout faire pour aller jusqu’au bout, en finale, et remporter cette CAN pour le Mali. C’est très important pour tout le pays, pour tout un peuple, pour la famille, pour les militaires qui sont au front et se battent tous les jours pour nous… Quand tu viens d’un pays pauvre, c’est vraiment dur. Il n’y a que par le foot, que par les exploits qu’on peut rendre fier tout un peuple qui traverse un moment très difficile. Remporter une CAN, ils rêvent de ça !
Vous portez tous les espoirs de joie du peuple ? Ce n’est pas trop lourd ?
C’est ce qu’on a choisi ! Quand tu choisis d’être un footballeur, forcément, tu as des responsabilités, c’est normal. On va y arriver.
En dehors du terrain, quels sont tes qualités et tes défauts ?
Mes défauts ? Je ne sais pas ! Il faut demander à ma mère ! Mes qualités… J’aime les gens, partager, la joie… Je suis généreux. On n’a qu’une vie, on fait du foot, on gagne bien notre vie. Il faut penser aux autres, à ceux qui sont dans le besoin, c’est très important. Il y a des joueurs qui ont des associations, des fondations, en Afrique ou ailleurs, partout. C’est très important, c’est ce qu’il faut faire. Et c’est ce que j’aimerais faire plus tard aussi : aider les gens qui sont dans le besoin. Parce que si le football te permet de gagner ta vie, il ne faut pas oublier, il faut rendre ce que le football t’a donné.
Ce discours, sens-tu qu’il appartient plus aux footballeurs africains, qui sont peut-être plus conscients de cette chance qu’ils ont d’être footballeurs professionnels ?
En Afrique, pour la plupart, on vient de familles pauvres. On mange à notre faim, on a des parents qui ont tout fait pour nous… Mais on a beaucoup de famille, des cousins, des tantes, qui sont tous dans le besoin. Quand tu vois ça, tu es obligé de tout donner. Quand tu es en Europe, tu es dans un club où tu gagnes bien ta vie, c’est vraiment une chance. C’est le travail aussi, mais c’est une chance aussi, parce que beaucoup de joueurs africains, qui sont au pays, qui sont plus forts que nous, mais qui n’ont pas cette chance, celle qu’on a eue. Tu ne peux pas relâcher, tu dois bosser. On est tous conscients de cette chance-là.
Suis-tu le foot ou les autres sports ?
Pas tout le temps ! Quand c’est la Ligue des Champions, la Coupe du Monde, la CAN… Ou alors s’il y a mes amis qui jouent, là, je regarde. Mais pas tout le temps. Je m’intéresse au basket, je regarde vite fait. Pas tout le temps parce que c’est trop tard.
Qu’est-ce qui compte dans ta vie ?
La religion, le respect, la générosité… Il faut être humble dans la vie. On est là aujourd’hui, demain, tu pars, tu laisses tout derrière toi.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
VS
HAC - Paris FC
07/12/2025
Stade Océane
15ème journée
07/12/2025 HAC - Paris FC
16ème journée
14/12/2025 Lyon - HAC
17ème journée
04/01/2026 HAC - Angers
18ème journée
18/01/2026 Rennes - HAC



















