11 avril 2019
Forfait face à Sochaux, Tino Kadewere doit suivre le "Protocole Commotion"

Touché lors d’un choc à la tête à quelques minutes de la fin de la rencontre face à Niort vendredi dernier au Stade Océane, Tino Kadewere est d’ores et déjà forfait pour le match de demain face à Sochaux, et est aussi incertain pour celui face à Paris FC de la semaine prochaine.
En effet, suite à ce choc qui lui a fait perdre connaissance sur la pelouse, l’attaquant havrais doit suivre le « Protocole Commotion » mis en place par la LFP. Pour en savoir plus sur ce protocole, nous avons demandé à Jérémie Bertin, le médecin du HAC, de nous expliquer en quoi il consiste.
E.L.
En effet, suite à ce choc qui lui a fait perdre connaissance sur la pelouse, l’attaquant havrais doit suivre le « Protocole Commotion » mis en place par la LFP. Pour en savoir plus sur ce protocole, nous avons demandé à Jérémie Bertin, le médecin du HAC, de nous expliquer en quoi il consiste.
E.L.
Le "Protocole Commotion" expliqué par le "Doc" du HAC
Jérémie Bertin, qu’est-ce que le « Protocole Commotion » ?
Le « Protocole Commotion » a été mis en place depuis de nombreuses années dans le monde du rugby et instauré dans le foot depuis quelques saisons. Il est régulièrement amélioré et, cette saison, il est encore plus rigoureux. Il nous impose d’avoir deux consultations avec un neurologue référent de la LFP.
Et quelles sont les étapes à respecter ?
Le neurologue référent doit d’abord confirmer le diagnostic de commotion, même s'il n’y a, la plupart du temps, pas trop de doute. Il examine le joueur dans les deux ou trois jours qui suivent le choc pour voir les symptômes qui persistent. Il instaure ensuite un protocole de récupération qui se fait sous la forme de 5 ou 6 paliers de 24 heures. Nous devons valider chacun de ces paliers consistant dans un premier temps à reprendre par 20 minutes de vélo sans résistance, puis 20 minutes de course, 30 minutes de course plus intense… Il y a un lien entre l’inflammation du cerveau et la reprise de l’activité physique. Chaque palier vise à constater qu’il n’y a pas de reprise des maux de tête, de nausées, de vomissements ou tout autre signe neurologique. Si tel était le cas, cela voudrait dire que le cerveau n’a pas complètement récupéré.
Ensuite, le joueur doit repasser devant le neurologue ?
Oui, après ces 5 ou 6 étapes, c’est en effet le neurologue qui déterminera si le joueur est apte ou pas à rejoindre les entraînements avec le groupe et reprendre la compétition.
Dans le cas de Tino, lorsque vous êtes intervenu sur le terrain, l’état du joueur vous a-t-il semblé alarmant ?
Il faut bien comprendre que l’intensité des signes initiaux n’est pas corrélée à la gravité de la commotion. En dehors des cas de détresse vitale qui sont évidemment alarmants, c’est plutôt l’examen à 48 heures qui permet d’évaluer la gravité de la commotion.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
Le « Protocole Commotion » a été mis en place depuis de nombreuses années dans le monde du rugby et instauré dans le foot depuis quelques saisons. Il est régulièrement amélioré et, cette saison, il est encore plus rigoureux. Il nous impose d’avoir deux consultations avec un neurologue référent de la LFP.
Et quelles sont les étapes à respecter ?
Le neurologue référent doit d’abord confirmer le diagnostic de commotion, même s'il n’y a, la plupart du temps, pas trop de doute. Il examine le joueur dans les deux ou trois jours qui suivent le choc pour voir les symptômes qui persistent. Il instaure ensuite un protocole de récupération qui se fait sous la forme de 5 ou 6 paliers de 24 heures. Nous devons valider chacun de ces paliers consistant dans un premier temps à reprendre par 20 minutes de vélo sans résistance, puis 20 minutes de course, 30 minutes de course plus intense… Il y a un lien entre l’inflammation du cerveau et la reprise de l’activité physique. Chaque palier vise à constater qu’il n’y a pas de reprise des maux de tête, de nausées, de vomissements ou tout autre signe neurologique. Si tel était le cas, cela voudrait dire que le cerveau n’a pas complètement récupéré.
Ensuite, le joueur doit repasser devant le neurologue ?
Oui, après ces 5 ou 6 étapes, c’est en effet le neurologue qui déterminera si le joueur est apte ou pas à rejoindre les entraînements avec le groupe et reprendre la compétition.
Dans le cas de Tino, lorsque vous êtes intervenu sur le terrain, l’état du joueur vous a-t-il semblé alarmant ?
Il faut bien comprendre que l’intensité des signes initiaux n’est pas corrélée à la gravité de la commotion. En dehors des cas de détresse vitale qui sont évidemment alarmants, c’est plutôt l’examen à 48 heures qui permet d’évaluer la gravité de la commotion.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC