HAC (B) - Pacy-sur-Eure 1-3 : Une bien mauvaise blague
Supérieure à son adversaire, la réserve havraise a pêché dans les zones de vérité. En manquant un nombre d'occasions hallucinant et en donnant deux buts, elle ne pouvait pas éviter le revers (1-3).

Ce n'est donc pas lors de leur cinquième réception que les Havrais découvriront le succès sur leurs terres. Pourtant, c'est peut-être celle qui semblait le plus à leur portée, malgré le statut de Pacy. Cela s'est vu dès les premières secondes de la rencontre. Entreprenants et adroits dans la construction, les « Ciel & Marine » n'ont laissé que des miettes aux visiteurs. Et cette aisance a perduré jusqu'à la pause, baissant progressivement ensuite avec l'évolution du score et une crispation croissante. Menés au repos suite à un coup de tête de Fournier sur la seule incursion euroise (0-1, 39e), les protégés de Johann Louvel se sont même retrouvés avec trois longueurs de retard, suite à deux erreurs individuelles. Kiaku profitait d'abord d'un service involontaire de N'Tangu qui voulait écarter le danger (0-2, 56e), puis chipait le ballon dans les pieds de Diarra, en position de dernier défenseur (0-3, 67e).
Un score tout simplement incroyable, tant les Pacéens subissaient les assauts havrais. Mais si les hommes de Gaétan Hardouin ont bien appris une chose de leur séjour en National, c'est bien l'efficacité dans les zones décisives. Ils n'ont en effet rien laissé passer, profitant de chaque erreur défensive pour enfoncer un peu plus des jeunes « Ciel & Marine » désabusés, tendus au fil des minutes et des occasions manquées.
L'énumération des situations bouillantes suffira à les comprendre. Traoré, dès la quinzième seconde, avait été le premier a chauffer les gants de Dos Santos (1e). Ses partenaires offensifs s'y étaient ensuite tous essayé, sans connaître plus de réussite. Un coup-franc de Ba (9e), un pressing de Diawara sur un gardien joueur (13e), un centre tendu de Boketsu devant le but (24e) et un poteau de Gnanduillet (34e) semblaient déjà annoncer un dénouement frustrant. La suite des débats ne fit que confirmer. Associés sur la pointe de l'attaque, Gnanduillet (45e+1, 57e, 63e) et Diawara (45e+2, 61e, 63e) n'avaient peut-être jamais autant raté d'opportunités de leur courte carrière. Ces deux hommes étaient toutefois impliqués dans la réduction du score, le premier étant à l'affût d'une énième tentative du second (1-3, 69e).
Malgré ces deux buts de retard et les vingt minutes restantes, on pensait à cet instant que le miracle pouvait arriver, tant l'écart entre les deux formations sautait aux yeux. La jeunesse havraise aura toutefois manqué de caractère pour inverser la tendance, malgré l'excellente prestation de Drissa Traoré, brassard au bras. Il faut dire que les trois coups de massue avaient durement assommé les « Ciel & Marine » au préalable...
Arnaud Boubet
Réactions
Johann Louvel : « C'est à mourir de rire. Tout s'est enchaîné... On manque énormément d'occasions en première période. À la mi-temps, on se dit qu'il vaut mieux être mené maintenant qu'à la 85e minute. Mais en deuxième période, c'est même plus que des occasions que l'on rate! Ça devient risible. Est-ce-qu'il y a une psychose ou une crispation à domicile ? Je ne sais pas. Je sens les joueurs touchés. On ne peut pas leur en vouloir dans l'engagement et dans la production de jeu. Il ne manque pas grand-chose, mais il manque l'essentiel. Il faut marquer ce premier but! »
Fiche technique de la rencontre
HAC (B) - Pacy-sur-Eure 1-3 (0-1)
Arbitre : M. Bar
Avertissements : Houla (34e), A. Fournier (45e) et Niakaté (79e) pour Pacy-sur-Eure.
Buts : Gnanduillet (69e) pour le HAC. A. Fournier (39e) et Kiaku (56e et 67e) pour Pacy-sur-Eure.
Composition des équipes
HAC : Samba – Perre, Diarra, Bah, N'Tangu – Traoré (cap), Ba (puis Fofana à la 85e), Rakotoharisoa, Koukoui (puis Gnanduillet à la 31e) – Diawara, Boketsu (puis Metelus à la 61e). Entr. : Johann Louvel.
Pacy-sur-Eure : Dos Santos (cap), Adamiak, Diack, Goncalves, Houla, Niakaté, Kiaku, Bodart, Dembélé (puis Pembélé à la 73e), A. Fournier (puis Belissaoui à la 78e), Barthélémy (puis G. Fournier à la 83e). Entr. : Gaétan Hardouin.