HAC - Bordeaux (0-3) : la revue de presse

« Il n'y a pas eu de surprise en Normandie samedi soir. La logique sportive a prévalu », introduit Ludovic Vincent (Aujourd'hui Sport). Et pour cause, « dès le premier quart d'heure, les bonnes intentions havraises sont douchées par un but, superbe, de Gourcuff et par les sorties prématurées d'Anin et de Ba ».

Le Milanais « n'avait plus marqué depuis 6 matchs. A la réception d'un centre de Jussiê; l'international français a éliminé un défenseur havrais d'un joli contrôle technique et trompé Revault sans trembler ». (Aujourd'hui en France)

« Le reste de la première mi-temps a été assez confus et montré que Le Havre avait envie de faire bonne figure », reconnaît pourtant Jean-Marc Butterlin (L'Equipe). Mais la bonne volonté ne suffit que très rarement: « le sentiment que le découragement avait gagné les rangs normands ne cessa de grandir jusqu'au terme d'une partie que Bordeaux boucla à sa main, comme délivré d'un doute ».

Souleymane Diawara claquait d'abord une tête puissante sur un corner de Wendel: « l'ex-Havrais inscrivait là le huitième but de sa carrière et se permettait un pas de danse, face à la tribune Sud, là où tous ses amis de Caucriauville avaient pris place. Encore un qui se fait l'ambassadeur de la formation havraise, sous un autre maillot que celui du HAC. A force, ça devient pénible. Mais il faut s'y faire », s'exaspère Benoît Donckele (Havre Dimanche). Le passeur brésilien se muait ensuite en buteur: « le coup franc de Wendel, à deux minutes de la fin, ne faisait qu'appuyer là où cela fait si mal depuis longtemps ».

Le Journal du Dimanche modère les écrits de ses confrères louant le renouveau bordelais, en relativisant: « les Havrais jouent avec les pieds coulés dans le béton, du goudron et des plumes sous le maillot: bref, pas franchement un étalonnage par le haut ».

Jean-Marc Butterlin (L'Equipe) conclut en pointant lui du doigt les conditions de jeu déplorables et l'efficacité girondine: « l'affaire a été conclue sur un terrain assez indigne du haut niveau et pas forcément avec la facilité que trahit faussement la largesse du score ».

Arnaud Boubet