HAC - Dijon : 1 - 0

Tout le monde s'attendait à voir une équipe de Dijon regroupée devant son but afin de repartir de Normandie avec un match nul. Pourtant, les Bourguignons commençaient le match avec une certaine ambition: celle de s'aventurer dans l'arrière-garde Ciel et Marine plutôt que de régaler le duo Gillet-Ba avec de longs ballons destinés au petit Mangione. Une équipe visiteuse joueuse, donc, qui se découvrait beaucoup plus que Libourne ou Grenoble récemment, et laissait donc quelques espaces au secteur offensif normand.

Les situations dangereuses ne tardaient pas à se manifester sur le but de Mouko. La complémentarité de la paire Hoarau-Nikezic entrevue la semaine passée à Gueugnon se confirmait dès le début de la partie. Le Montenégrin affolait le premier la défense dijonnaise avec un bel enchaînement sanctionné d'une faute de main, puis d'un subtil lob des 25 mètres venant mourir juste au dessus de la barre transversale. Hoarau, ensuite, était à la conclusion d'un mouvement collectif remarquablement orchestré par Gillet depuis sa moitié de terrain, mais tombait sur un Mouko inspiré.

Dijon montrait de temps à autre le bout de son nez, mais ne faisait que poursuivre l'échauffement d'un Revault toujours concentré.

L'ouverture du score se rapprochait peu à peu... Et comme la semaine dernière, elle allait arriver sur penalty encore une fois obtenu par Nikezic et de nouveau transformé par Hoarau (1-0, 47ème). Un but qui fut lontemps contesté par les Dijonnais, réclamant un coup franc indirect plutôt qu'un coup de pied de réparation, alors que Nikezic avait gouté au crampon d'un défenseur bourguignon. Une réserve technique sera même déposée quelques temps après. Quoi qu'il en soit, le but était accordé et le retour aux vestiaires pour la mi-temps était accompagné de chauds applaudissements.

Le deuxième acte laissait encore plus d'espaces aux offensives havraises, mais ni Hoarau, ni Nikezic, ni Lesage, son successeur à la pointe de l'attaque, ne parvenaient à tuer le match. Et comme bien souvent dans ces situations là, l'équipe au bord du gouffre allait se rebeller et frôler l'égalisation d'un rien. Par Robail, tout d'abord, qui voyait sa frappe passer tout près de la lucarne d'un Revault battu. Battu, il ne le sera pas sur le missile de Yenga, qu'il claquait en corner. Le gardien havrais ne le sera pas plus sur le tir enroulé à bout portant de Loties, qu'il repoussait encore... La tension montait peu à peu et allait dépasser les limites lors d'une décision arbitrale jugée injuste par les hommes de Hadzibegic. En sifflant une « poussette » sur Hénin plutôt que sa faute de main qui suivait, l'homme en noir allait se mettre à dos tous les Dijonnais. Le match dérapait quelques minutes plus tard quand

Zywiecki était expulsé après des propos déplacés à l'encontre de l'arbitre. Ces faits de jeu stoppaient la révolte dijonnaise et scellaient le sort de ce match. Le HAC l'emportait sur la plus petite des marges et rajoutait par la même occasion un peu plus de pression sur les épaules des Nantais, en déplacement à Sedan lundi.

Arnaud Boubet