HAC - Guingamp : Prêts pour la lutte finale ?

Le Havre, ville ouvrière par excellence. Laborieuse au sens noble. Luttant depuis toujours pour ses droits. Alors, quand les Havrais ont vu le match réalisé par le HAC à Pau, ils ont dû être fiers des valeurs portées par cette équipe, des valeurs qui leur ressemblent. En termes de solidarité, les Hacmen suivent tous le même régime ! Parce que non seulement la victoire fut au bout, mais elle fut arrachée avec courage, détermination, abnégation ! « Il y a des vies où les difficultés touchent au prodige », disait le philosophe Gilles Deleuze. Le parallèle avec certaines rencontres sportives peut s’établir.

Car le HAC à Pau, c’était une équipe handicapée par les suspensions, les blessures, et qui, au bout de quatre minutes, dut composer avec la fracture du péroné subie par Yassine Kechta, sur un coup hors action de jeu. On a connu plus simple, surtout face à des Palois jouant leur survie en Ligue 2. Pourtant, les Ciel&Marine surent résister pour finalement s’imposer. Oh, ce ne fut certes pas le match le plus esthétique ! Quoique l’ouverture de Oualid El Hajjam à destination de Samuel Grandsir, puis l’enchaînement de celui-ci sur le but ne soient nullement à la portée du premier footeux… Mais voilà, s’ils ne sont pas toujours les plus beaux – et encore, à voir sur l’ensemble du championnat car nombre de rencontres furent réellement maîtrisées -, les Hacmen sont costauds et démontrent une solidarité hors norme depuis le début de saison. Réconfortant, non, dans ces temps où le foot, sport collectif par excellence, devient de plus en plus individualiste ? Depuis le début de saison, trente Hacmen sont entrés en jeu. Tous ont défendu les couleurs du club avec la même rage.

S’il est impossible de présager un résultat, après ces vingt-neuf journées de championnat il est en revanche envisageable d’affirmer un état d’esprit estampillé HAC. Celui-ci régnera à nouveau samedi face à Guingamp. Des Bretons qui espéraient certainement mieux que leur dixième place actuelle et qui viennent de chuter à domicile devant Bordeaux (0-1). Mais les hommes de Stéphane Dumont, n’ayant plus grand-chose à craindre et à peu près autant à espérer (l’inverse étant tout aussi vrai !), ne viendront peut-être pas la fleur au fusil mais au moins la bave aux lèvres. Avec l’idée – comme chacun de nos adversaires – d’accrocher le leader. Alors gare à Jérémy Livolant (meilleur buteur, avec sept réalisations, et meilleur passeur, avec quatre assists), mais aussi à Baptiste Guillaume (quatre et quatre), à Amine El Ouazzani (cinq buts), ou à ce diable de Gaëtan Courtet (quatre buts). Et n’oublions pas le tout jeune Hugo Picard, grand espoir de l’EAG, et bien entendu un milieu de terrain très connu du côté du Stade Océane et de la Cavée-Verte : Dylan Louiserre.

Côté havrais, si Terence Kongolo et Nabil Alioui sont incertains, Arouna Sangante, Jamal Thiaré, Amir Richardson, Nolan Mbemba, absents la semaine passée, seront de nouveau opérationnels, tout comme Gautier Lloris, et prêts à mouiller le maillot… un mantra que l’on n’entend guère au sein des supporters havrais ! Lesquels, tout comme les joueurs, prennent un plaisir fou dans cette saison où, à neuf journées du terme du championnat, les Hacmen comptent sept longueurs d’avance sur le deuxième, Bordeaux, et neuf sur le troisième, Metz. Oui, neuf journées. Alors, si vous voulez vous créer des souvenirs, pouvoir les raconter, et clamer fièrement « J’y étais » en défendant les couleurs d’une équipe qui vous ressemble, dépêchez-vous de rejoindre les tribunes du Stade Océane ! Histoire de grossir les rangs des Havrais menant la lutte finale…

O.D.