HAC - Lyon : la revue de presse

« Supérieur au septuple champion de France durant une grande partie de la rencontre, le HAC a concédé sa quatrième défaite de la saison », explique Sébastien Tarrago dans les colonnes de L'Equipe. Un seul petit but sur penalty aura suffi aux Rhodaniens pour contrarier la domination normande. Les hommes de Claude Puel ont même « été tout près de donner une ampleur invraisemblable au score » en deuxième période. A ce moment là de la rencontre, « le HAC ne calculait alors plus rien, il avait confisqué le ballon et multiplié les temps de jeu devant le but de Lloris ».

Les « Ciel et Marine » ont tout donné, en terminant le match sur les rotules. Il ne pouvait donc pas exister de regrets, du moins pas sur leur prestation générale, ni sur leur état d'esprit. L'efficacité offensive, elle, laisse perplexe: « le dernier geste... Le seul, et non des moindres, point noir d'une soirée qui marque la fin pour le HAC d'une série dantesque » (Benoît Donckèle, Havre Dimanche).

« Franchement pas grand chose à signaler dans le jeu des Rhodaniens suffisants et repus, dominés la majeure partie de la rencontre par des Havrais généreux mais brouillons » (Le Journal du Dimanche). Approximatifs, les Normands ne l'étaient que dans la zone de vérité, puisque l'arrière-garde olympienne était très régulièrement dépassée: « les HAC boys gâchent une belle occasion de limer les crocs d'un cador réduit à dix à 25 minutes de la fin. »

« Service minimum pour l'OL », titre Aujourd'hui en France. « Lyon a souvent illuminé les soirées hexagonales. Hier, il s'est plutôt imposé à la bagarre ».

La presse nationale s'est montrée plutôt lucide quand au succès étriqué de l'OL. La presse rhodanienne (Le Dauphiné Libéré, www.ledauphiné.com), elle, est nettement plus maladroite. En qualifiant tout d'abord le déplacement lyonnais en Normandie de « match facile », Pierrick Le Pezennec a sûrement ravi les joueurs havrais. Puis en écrivant que si les coéquipiers de Cris « ont plutôt bien maîtrisé leur sujet dans l'ensemble, ils se sont fait de belles frayeurs après l'expulsion de Sidney Govou à l'heure de jeu ». Les hommes de Jean-Marc Nobilo n'ont jamais autant dominé que lors de la première période. Enfin, ce journaliste prétend qu' « il ne doit pas être facile de siffler des penalties en ce moment pour Lyon ». Est-il toute fois plus simple d'en siffler contre l'usine du président Aulas?

« Battu, oui, mais loin d'être abattu... » Sébastien Tarrago (L'Equipe) relaye parfaitement le sentiment du coach havrais. « C'est un optimisme convaincu. Il est persuadé que les formidables velléités offensives exprimées par sa formation finiront par trouver un prolongement au classement, que ses hommes finiront par présenter une efficacité à la hauteur de leur niveau de jeu. Il n'y aura pas toujours l'Olympique Lyonnais face à lui ».

Et en jouant avec cet allant et ce talent, le HAC n'aura jamais à rougir! « S'incliner sur ce seul face-à-face perdu par Revault en 90 minutes, serrer la main des Lyonnais au coup de sifflet final en pouvant les regarder droit dans les yeux, finalement, le contrat moral semblait rempli » (Benoît Donckele, Le Havre Presse)...

Arnaud Boubet