HAC - Paris FC : Tout aussi important !

Le HAC a donc réalisé le tour de force de la dernière journée en s’imposant à Bordeaux. Un grand rendez-vous que les Ciel&Marine n’ont pas raté, qu’ils ont su gérer parfaitement, faisant le dos rond à certains moments, mais restant organisés, sachant développer leur jeu, construire, et inscrivant deux jolis buts, de plus par des joueurs n’ayant pas encore marqué cette saison : Josué Casimir (dont c’était même la première réalisation chez les pros) et Oualid El Hajjam. Une performance XXL leur permettant de reléguer leur dauphin (désormais Sochaux) et leur adversaire du jour à dix points... De quoi s’ouvrir une voie royale, un boulevard, une artère… Et une artère quand on a de la veine, avouez qu’il n’y a pas de quoi se ronger les sangs…

Oui, de la veine… Il paraît… Une défaite en 21 journées ? Du pot ! Neuf buts encaissés ? La baraka ! Le meilleur taux de possession du championnat ? Du bol ! Le pressing, les sorties de balle, les appels, le repli défensif… Non, que de la bonne fortune ! Et on vous passe les expressions laissant à penser que Luka Elsner et les siens trainent avec eux l’homonymie de toute une portée de félidés femelles… Alors on ne se lancera pas ici sur un débat quant à l’existence ou non de la chance, on parlera plutôt de concret : de travail, de mérite, de projet au centre du club. Tout en n’oubliant pas une vertu : l’humilité, « l’antichambre de toutes les perfections », comme disait Marcel Aymé (auteur des Contes, non pas de la chatte, mais du chat perché) ! Car si beaucoup de choses ont été accomplies avec brio (et quelques autres !) jusqu’ici, nous ne sommes que début février et il reste 17 matches à disputer.

A commencer par la réception du Paris FC ce vendredi. Match piège par excellence ! Parce qu’après un succès dans une affiche aussi prestigieuse et ayant entraîné autant de remous que celui de mardi dernier à Bordeaux, nous revoilà presque dans l’anonymat médiatique du championnat. De plus face à une équipe classée 13e, restant sur trois défaites consécutives (à Annecy, à Quevilly et à domicile contre Pau). Mais ces Parisiens sont comme Bordeaux, ou Amiens… ou tous les autres : ils aimeraient bien se payer le leader ! C’est fou cette propension à se sublimer quand on rencontre le HAC… Rien ne sera simple, rien ne sera offert, le seul droit des Ciel&Marine étant le droit au travail ! Si les hommes de Thierry Laurey affichent la dernière attaque du championnat (18 buts inscrits), là est bien le danger : les sous-estimer. Face à Pau mardi, les Parisiens frappèrent 19 fois au but. Dans un effectif de haute qualité croisé il y a un mois au stade Charléty (0-0), pas mal d’individualités sont tout à fait capables de faire la différence : Guilavogui (six buts), Lopez (deux buts, deux passes décisives), Chahiri (trois buts), sans compter Gory, Kebbal, ou encore les expérimentés défenseurs Hanin et Kanté, ainsi que la dernière recrue, le milieu ivoirien Sanogo (Etoile Rouge de Belgrade).

Côté havrais, il faudra faire encore sans Gautier Lloris, Jamal Thiaré, Nabil Alioui (et après, on nous parlera de chance…) pour conclure de la meilleure des façons cette semaine particulièrement rythmée avec trois matches étalés sur sept jours. Mais Samuel Grandsir, enfin qualifié, pourrait effectuer ses premiers pas en Ciel&Marine ! Et le public, véritable douzième homme, aura bien entendu son rôle à jouer, trois semaines après la dernière apparition du HAC au Stade Océane. Acteurs majeurs de la réussite havraise, selon les propres mots de Luka Elsner, les supporters devront aider les Hacmen à trouver les ressources pour continuer leur petit bonhomme de chemin. Et prouver à tous les sceptiques, s’il en est besoin, que le HAC n’est pas premier par hasard.

O.D.