HAC - Toulouse: 0-1. «On ne respecte plus le HAC»

Par un froid terrible et sur un terrain bien gelé, les hommes de Frédéric Hantz devaient vaincre Toulouse pour lancer 2009 de la meilleure des manières. Seulement, l’expulsion de Aït Ben Idir, aussi logique que prématurée (20ème) compliquait rudement la tâche des « Ciel et Marine ». On jouait la 20ème minute, quand Braaten mystifiait Marange et Aït Ben Idir sur un seul crochet. Le milieu de terrain havrais avait le mauvais reflexe de retenir l’ailier toulousain dans la surface en tant qu’ultime défenseur. La double sanction penalty - carton rouge aurait pu être bien plus dommageable si Revault n’avait pas magnifiquement repoussé la tentative de Gignac (21ème). Ce fait de jeu ne faisait que renforcer l’envie normande, malgré ces conditions peu propices au bon déroulement d’un match.

En effet  jusqu’à maintenant, la domination était havraise, et avec plus de réussite, les partenaires de Lesage auraient déjà pu ouvrir le score. Anin allumait Carrasso de l’entrée de la surface, et faisait briller l’ancien Marseillais, auteur d’une claquette surprenante (14ème). Pire encore sur le corner suivant, puisque Ba, seul au six mètres, ne parvenait pas à pousser le ballon au fond des filets, la faute à un retour acrobatique de Cetto et à l’inspiration du portier du Téfécé (14ème).

Mais même après le retour au vestiaire d’ABI, les « Ciel et Marine » conservaient le même allant, masquant leur infériorité numérique. Une deuxième énorme occasion n’était pas convertie par Dieuze, à la réception d’un coup-franc excentré remarquablement tiré par Lesage. A l’affût au second poteau, l’ancien Toulousain plaçait un tacle rageur, mais le ballon heurtait le poteau (28ème).

Plein d’enthousiasme et de bonne volonté mais privé de réussite, le HAC devait se contenter d’un match nul à la pause, presque mal payé malgré le sauvetage de Revault sur le penalty de Gignac.

Gignac donnait le premier frisson de la deuxième période, sur un pivot au point de penalty conclu par une frappe repoussée du pied par Revault (50ème). Marange donnait bien plus qu’un frisson dix minutes plus tard, en  balayant Braaten sur son couloir gauche. Averti pour la deuxième fois, le néo-Havrais saluait son nouvel entraîneur, et retrouvait Aït Ben Idir dans les coulisses (61ème). Mr Buquet encore une fois de discernement, ce qui exaspéra bon nombre de « Ciel et Marine »...

Difficile à 11, plus compliqué à 10, presque impossible à 9... Le danger se précisait devant Revault, par Gignac (72ème) et Pentecôte (76ème), mais ni l’un ni l’autre ne cadraient leur demi-volée. Et Didot percutait plein axe, éliminant trois adversaires en manque d’appui, et disposait enfin de Revault du pied droit (0-1, 80ème). L’ambiance prenait un coup de froid, paradoxalement.