Hassane Alla: « j’étais parti pour faire une bonne saison »
Élément incontournable du milieu de terrain du HAC, Hassane Alla a malheureusement vu sa saison s’achever à la 24’ du match face au FC Nantes le 30 octobre, la faute à une rupture des ligaments croisés. Depuis Hassane s’est fait opéré. A ce jour, il est encore en convalescence avant de débuter une longue période de rééducation. Interview…
Pour l’instant, ça va très bien, bien mieux qu’au moment où je me suis fait opérer.
Tu te blesses au soir du match face à Nantes, raconte nous ce qui s’est passé exactement !
J’étais au pressing, j’ai fait un appui et j’ai voulu repartir de l’autre côté, je me retourne et à ce moment-là, je ressens une douleur surtout sur le côté extérieur du genou. Sur le coup, je pense seulement que je me suis fait une petite torsion. Je continue à jouer, juste après je retouche à nouveau le ballon et là, je sens que mon genou n’est pas stable.
A ce moment-là, penses-tu à une rupture des ligaments croisés ?
Pas du tout, à ce moment-là je me dis que je me suis fait une entorse ou un truc comme ça et puis voilà. Ça fait mal, mais sans plus, par contre, je comprends que je ne peux pas finir le match car à ce moment, je ne peux plus courir. C’est le lendemain que quand mon genou à commencer à gonfler que j’ai vraiment commencé à le craindre
Quand tu quittes le terrain, le staff médical te fait-il part d’une suspicion de rupture des croisés ?
Pas quand je sors du terrain, mais, à la mi-temps, le Doc me dit effectivement que c’est peut-être les ligaments croisés.
Oui et c’est normal, le plaisir d’un footballeur, c’est de jouer au foot, là on sait que si c’est bien une rupture des ligaments croisés, on en prend pour 6 mois avant de revenir. Mais à ce moment-là on a encore un espoir que ce ne soit pas ça. Le doc me dit que c’est peut-être simplement un simple coup.
Le verdict tombe avec l’IRM qui confirme la rupture des ligaments croisés ?
Je m’attendais un peu à ce résultat car pendant les 2 jours qui ont précédé cette IRM, j’avais du mal à marcher, je sentais bien que le genou n’était pas stable. Donc ce verdict ne m’a pas vraiment surpris.
15 jours plus tard tu te fais donc opérer à Paris ?
Oui, je suis rentré le 16 novembre à la clinique. C’est le Docteur Pierre Hamon qui a fait l’opération le 17, c’est le même chirurgien qui s’est occupé de Loïc Nestor.
Te voici maintenant astreint à un nouveau rythme de vie ?
Oui c’est sûr. La première semaine a vraiment été difficile, je n’arrivais pas à bouger, j’étais chez moi, mais je ne pouvais rien faire, dans ces conditions tu en as vite marre d’être assis ou allongé sur le dos. Mais c’est comme ça il faut faire avec.
A quel moment, tu comprends que tu en prends pour 6 mois de galère ?
Je réalise ça une semaine avant l’opération, quand je rencontre pour la première fois le chirurgien, il a fallu que ce soit lui qui me le dise pour que cela se concrétise dans ma tête.
En as-tu parlé avec Loïc Nestor ?
Oui, on en a parlé, il est même venu me voir à la clinique à Paris, je ne m’y attendais pas, c’est vraiment super sympa de sa part de s’être déplacé. Comme lui aussi est passé par là il n’y a pas si longtemps, on en a pas mal discuté. Maintenant c’est mon tour…
Une rupture des croisés n’arrive jamais au bon moment, mais cette saison ça tombe particulièrement mal, tu venais d’enclencher ton rythme de croisières, deux buts coup sur coup, un rôle incontournable au milieu de terrain, c’est rageant tout de même ?
Je pense que j’étais parti pour faire une bonne saison, une très bonne saison même, j’enchaînais les matches et les bonnes performances, je commençais à marquer et a être décisif (NDLR : 3 passes décisives et 2 buts). Dans le jeu, je me sentais bien. Même quand on enchaînait 3 matches consécutifs il n’y avait pas de fatigue et malheureusement c’est arrivé. Maintenant, à moi de faire la meilleure rééducation possible pour ne pas gâcher l’avenir !
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
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