Hommage à Jean-Pierre Hureau

La période est décidément bien sombre pour nos cœurs Ciel&Marine… Le HAC a appris tôt ce matin le décès de son ancien président, Jean-Pierre Hureau, qui aurait fêté ses 92 ans en août ; 92 ans marqués par son amour et son action envers le club havrais.

Natif du Havre, Jean-Pierre Hureau porta tout d’abord nos couleurs en tant que joueur. Formé au HAC, il connut ensuite l’apogée de sa carrière en décrochant deux titres de champion de France amateur avec l’US Quevilly (1954 et 1955). Mais c’est en tant que dirigeant qu’il allait laisser son empreinte sur le club doyen…

En 1977, alors que Serge Marilly est président, Jean-Pierre Hureau intègre le comité directeur du HAC, à l’époque en Troisième Division. Il impose sa vision, ses ambitions, et, logiquement, au soir de l’accession de l’équipe première en Deuxième Division, sur la demande du comité directeur, il prend la présidence du club. On est en 1979 et il restera en poste jusqu’au printemps 2000. Vingt et un ans marqués par une vraie réussite.

Il faut en être conscient : si le HAC se porte bien actuellement, Jean-Pierre Hureau n’y est pas pour rien ! Accompagné d’Alain Belsoeur, il fut l’architecte de notre institution durant l’époque moderne. Sa devise, « ne pas seulement construire une équipe, mais bâtir un club », il la mit en pratique, avec force, conviction, courage. Du retour au professionnalisme (1981) à la création du centre de formation (1984), de la montée en Première Division de 1985 aux neuf saisons consécutives dans l’élite (1991-2000), il parvint à structurer à tous les étages, et, à son départ en 2000, laissa un club en excellente santé. Reconnu sur le plan national et international, Jean-Pierre Hureau fut également désigné « dirigeant français de l’année » par le magazine France Football en 1985 et en 1991, et accompagna l’équipe de France lors de diverses épopées, notamment à l’occasion de la Coupe du Monde 1998, lui qui était alors vice-président de la Ligue professionnelle.

Personnage incontournable du Havre, connu par ailleurs pour son implication dans la vie de notre cité via la propriété de plusieurs restaurants de renom, Jean-Pierre Hureau, c’étaient un caractère, une poigne de fer, mais aussi un charisme considérable. Et l’émotion aujourd’hui palpable au sein des joueurs, coaches, dirigeants, supporters l’ayant côtoyé de près ou de loin, en est la preuve : Jean-Pierre Hureau fait partie de ce cercle très restreint des hommes marquant une vie.

A sa famille, à ses proches, le HAC dans son entièreté transmet ses plus sincères condoléances.

O.D.