Jamel Aït Ben Idir: « J’ai toujours cru en moi »
Arrivé au début du mois de novembre à Sedan après un début de saison compliqué par le désistement d’Auxerre qui lui a valu de rester sans club pendant quelques semaines, Jamel Aït Ben Idir va croiser le chemin du HAC, son club formateur, vendredi soir à Dugauguez…

Oui, ce début de saison a été difficile, c’est un mauvais concours de circonstances qui a fait que je me suis retrouvé dans cette situation. J’avais décidé de quitter Arles/Avignon pour voir autre chose, je pensais signer dans un autre club, mais cela ne s’est pas concrétisé.
C’était un choix de ta part de quitter d’Arles ??
Oui, c’était un choix de ma part, non pas que cela ne s’était pas bien passé, j’ai beaucoup joué, 35 matches la première année, 36 la seconde, mais j’avais vraiment envie de voir autre chose. J’ai donc fait le choix de ne pas prolonger.
Ce club avec qui tu étais en contact, c’était Auxerre, alors que c’est-il passé ?
Ils m’ont contacté, tout se passait bien, mais ma venue était liée au départ de Georges Mandjeck qui devait partir à Lyon. Finalement ça ne s’est pas fait. Pourtant j’étais parti en stage avec eux et j’ai joué 4 matches amicaux…
Pour toi c’était fait ??
Oui pour moi c’était fait, pour le coach aussi, mais comme Auxerre avait des problèmes financiers, pour valider mon contrat, il fallait absolument que Mandjeck parte. Il n’est pas parti ce qui fait que mi-août, je me suis retrouvé sans club.
Comment as-tu vécu cette situation à la fois particulière et inattendue ?
J’avais confiance en moi et je savais que j’allais rebondir. Ce n’est pas si on m’avait pressé de quitter Arles. Je connais mes qualités et mon niveau pour la Ligue 2, je savais qu’une porte allait s’ouvrir à un moment ou à un autre.

En attendant que les choses bougent, tu es venu t’entraîner avec la réserve du HAC à la Cavée Verte ?
En fait pendant cette période, j’étais à Rouen (NDLR: Jamel est originaire de Mont-Saint-Aignan), et comme je connais du monde au FCR j’avais l’opportunité de m’entraîner avec eux. Mais par respect et attachement au HAC, j’ai fais la démarche de contacter Johann Louvel car je préférais m’entraîner avec le HAC, quitte à faire la route tout les jours depuis Rouen.
S’entraîner avec Johann Louvel, qui plus est à la Cavée Verte, cela a surement ravivé des souvenirs de ta formation au HAC ?
C’est clair que cela réveil des souvenirs, la Cavée, j’y ai passé quelques années ! Et Johann, il a été mon premier coach quand j’avais 13 ans. J’ai aussi retrouvé Abasse Ba et Jérôme Ahmar le préparateur physique qui s'est très bien occupé de moi pendant ces semaines et m'a permis d'être opérationnel dès mon arrivée à Sedan.
Et début novembre, tu as fini par t’engager avec Sedan ?
Oui, ils m’ont contacté et exposé leur projet. Rester en France était une priorité, alors oui, tout s’est fait rapidement. Et comme je connaissais certains joueurs l’intégration s’est faite rapidement.
Ce match de vendredi face au HAC que t’inspire-t-il, ce sont 2 équipes dont le classement interpelle ?
Ça interpelle en effet et ça démontre bien que personne n’est à l’abri dans ce championnat, ça oblige tout le monde à se remettre en question.
Ce contexte est-il propice à un match tendu ou du moins fermé ?
Non, ça reste un match qui vaut 3 point. Je ne ressens aucune pression particulière de notre côté.

D’abord Christophe, c’est un pote. C’est quelqu’un que je respecte beaucoup, d’abord pour sa carrière et les moments difficiles qu’il a traversé, et puis aussi pour tout ce qu’il a donné au club. Je savais qu’il avait la rigueur nécessaire pour intégrer un staff. Il a maintenant l’occasion de le faire, c’est bien même si le contexte n’est pas facile. Mais si ça se passe bien pour lui, ça peut être très bénéfique pour la suite.
Et son second n’est autre que Johann Louvel.
Johann Louvel pour certains ce n’est que le fils du Président, mais Johann je le connais bien, c’est quelqu’un qui a de réelles qualités, j’ai connu beaucoup de coach et lui à de vraies aptitudes pour le haut niveau. Il a tout réussi avec les jeunes du HAC, il sait gérer un groupe au niveau tactique, technique, il a eu une grande responsabilité dans le titre de Champion de L2 que l’on a remporté en 2008. Je suis content pour lui !
Pendant que l'on parle de coach du HAC, je voudrais juste ajouter que j'ai une pensée pour Cédric Daury. Je viens d'apprendre le décès de son père et je suis très attristé. Cédric Daury c'est vraiment quelqu'un de bien et j'ai une grande pensée pour lui dans une période qui était surement déjà très difficile à vivre.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier