18 mars 2021
Jean-Pascal Fontaine: "Je retournerai un jour vivre à la réunion"
Originaire de la Réunion et arrivé au Havre en 2000 à l’âge de 11 ans lorsqu’il a intégré le Centre de Formation du HAC, Jean- Pascal Fontaine a depuis effectué toute sa formation et sa carrière au HAC. Malgré cette fidélité exemplaire à son club formateur, le milieu de terrain n’en n’oublie pas son île natale sur laquelle il retourne deux fois par an et qu’il rejoindra dans quelques années après sa carrière.
Jean-Pascal, que représente pour toi l’île de la Réunion ?
Ça représente tout pour moi. C’est là où je suis né, où j’ai grandi jusqu’à mes 11 ans aux côtés de mes quatre frères et de ma sœur. J’aime aller y passer mes vacances aussi souvent que je le peux.
Tu es né à la Réunion et tu y as grandi, comment se sont passées ces années ?
J’ai grandi à Saint-Louis et mon principal passe-temps était le foot avec les copains. Je partageais essentiellement mon temps entre la famille et « Nano », mon meilleur ami et voisin. Nous avions le même âge, nous faisions tout ensemble, nous allions à l’école puis nous jouions au foot. Plus tard j’ai intégré le club de foot de Saint-Pierre à côté de Saint-Louis.
Comment s’est prise la décision de rejoindre la métropole à 11 ans ?
Mes parents ont vite compris l’importance que le foot avait pour moi alors quand l’opportunité de rejoindre la métropole s’est présentée, ils n’étaient pas chauds, mais mes éducateurs leur ont dit que j’avais du potentiel pour réussir dans le foot et les ont encouragés à me laisser partir. J’avais été repéré lors d’un tournoi à la Réunion où le HAC avait une équipe engagée et à l’issue duquel j’ai eu trois propositions de clubs pro. J’ai choisi celle du HAC car c’est le club qui s’est montré le plus intéressé.
Est-ce difficile à vivre de partir à 10000 km de la Réunion et d’être séparé si jeune de sa famille ?
Dans les premiers moments, je n’y pensais pas, l’enthousiasme pour le foot, cette aventure qui est ton rêve prend le pas sur tout le reste. C’est plutôt à partir de la deuxième année que cela devient plus dur et que tu t’aperçois à quel point ta famille te manque. La première année, j’étais interne avec les copains du centre, Steve Mandanda, Didier Digard ou encore Christophe Mandane qui vient lui aussi de la Réunion. Puis la deuxième année, je suis parti dans une famille d’accueil, les Burnichon, qui m’ont accueilli et ont été formidables avec moi. Ils se sont occupés de moi comme de leur fils, j’en profite pour les en remercier encore une fois. Malgré tout, lors de chaque période de vacances, je rentrais à la Réunion pour retrouver mes proches.
Le HAC a vu passer dans ses rangs beaucoup de Réunionnais que tu as toi-même eu l’occasion de côtoyer. Quels contacts as-tu gardés ?
Nous étions très solidaires entre nous, forcément, venir de la Réunion nous a automatiquement rapprochés. De plus nous nous connaissions déjà avant car nous venions tous du club de la JS Saint-Pierroise. Tout seul, cela aurait probablement été plus dur, cela nous permettait de parler en créole de notre île, de nos souvenirs là-bas. Aujourd’hui j’ai encore quelques contacts avec certains d’entre eux grâce aux réseaux sociaux.
Parle-nous de la Réunion ! Lorsque tu y retournes, quels sont tes loisirs et les lieux que tu aimes retrouver ?
Comme je l’ai déjà dit, c’est ma famille avant tout. Ensuite, je prends du temps pour aller me promener avec ma femme et mes enfants, on aime aller voir les trois Cirques de Mafate, Cilaos et Salazie, faire ça en hélico est absolument exceptionnel, il y a de nombreuses cascades, ce sont de bons prétextes pour aller se balader. Et puis il y a les plages de l’Hermitage (Saint-Gilles-les- Bains) et Boucan Canot.
Est-ce là-bas que tu envisages une reconversion dans quelques années ?
Oui, on verra quand cela arrivera mais c’est certain, je retournerai un jour vivre à la Réunion, tout dépendra de ce qui m’attend après ma carrière de footballeur dans quelques années. Ma femme et mes enfants le souhaitent aussi, donc je ne sais pas encore quand mais nous retournerons là-bas un jour.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
Ça représente tout pour moi. C’est là où je suis né, où j’ai grandi jusqu’à mes 11 ans aux côtés de mes quatre frères et de ma sœur. J’aime aller y passer mes vacances aussi souvent que je le peux.
Tu es né à la Réunion et tu y as grandi, comment se sont passées ces années ?
J’ai grandi à Saint-Louis et mon principal passe-temps était le foot avec les copains. Je partageais essentiellement mon temps entre la famille et « Nano », mon meilleur ami et voisin. Nous avions le même âge, nous faisions tout ensemble, nous allions à l’école puis nous jouions au foot. Plus tard j’ai intégré le club de foot de Saint-Pierre à côté de Saint-Louis.
Comment s’est prise la décision de rejoindre la métropole à 11 ans ?
Mes parents ont vite compris l’importance que le foot avait pour moi alors quand l’opportunité de rejoindre la métropole s’est présentée, ils n’étaient pas chauds, mais mes éducateurs leur ont dit que j’avais du potentiel pour réussir dans le foot et les ont encouragés à me laisser partir. J’avais été repéré lors d’un tournoi à la Réunion où le HAC avait une équipe engagée et à l’issue duquel j’ai eu trois propositions de clubs pro. J’ai choisi celle du HAC car c’est le club qui s’est montré le plus intéressé.
Est-ce difficile à vivre de partir à 10000 km de la Réunion et d’être séparé si jeune de sa famille ?
Dans les premiers moments, je n’y pensais pas, l’enthousiasme pour le foot, cette aventure qui est ton rêve prend le pas sur tout le reste. C’est plutôt à partir de la deuxième année que cela devient plus dur et que tu t’aperçois à quel point ta famille te manque. La première année, j’étais interne avec les copains du centre, Steve Mandanda, Didier Digard ou encore Christophe Mandane qui vient lui aussi de la Réunion. Puis la deuxième année, je suis parti dans une famille d’accueil, les Burnichon, qui m’ont accueilli et ont été formidables avec moi. Ils se sont occupés de moi comme de leur fils, j’en profite pour les en remercier encore une fois. Malgré tout, lors de chaque période de vacances, je rentrais à la Réunion pour retrouver mes proches.
Le HAC a vu passer dans ses rangs beaucoup de Réunionnais que tu as toi-même eu l’occasion de côtoyer. Quels contacts as-tu gardés ?
Nous étions très solidaires entre nous, forcément, venir de la Réunion nous a automatiquement rapprochés. De plus nous nous connaissions déjà avant car nous venions tous du club de la JS Saint-Pierroise. Tout seul, cela aurait probablement été plus dur, cela nous permettait de parler en créole de notre île, de nos souvenirs là-bas. Aujourd’hui j’ai encore quelques contacts avec certains d’entre eux grâce aux réseaux sociaux.
Parle-nous de la Réunion ! Lorsque tu y retournes, quels sont tes loisirs et les lieux que tu aimes retrouver ?
Comme je l’ai déjà dit, c’est ma famille avant tout. Ensuite, je prends du temps pour aller me promener avec ma femme et mes enfants, on aime aller voir les trois Cirques de Mafate, Cilaos et Salazie, faire ça en hélico est absolument exceptionnel, il y a de nombreuses cascades, ce sont de bons prétextes pour aller se balader. Et puis il y a les plages de l’Hermitage (Saint-Gilles-les- Bains) et Boucan Canot.
Est-ce là-bas que tu envisages une reconversion dans quelques années ?
Oui, on verra quand cela arrivera mais c’est certain, je retournerai un jour vivre à la Réunion, tout dépendra de ce qui m’attend après ma carrière de footballeur dans quelques années. Ma femme et mes enfants le souhaitent aussi, donc je ne sais pas encore quand mais nous retournerons là-bas un jour.
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
