20 janvier 2017

Jean-Pascal Fontaine: "Refaire du Stade Océane un bastion imprenable"

Jean-Pascal Fontaine ne sera pas présent sur la pelouse du Stade Océane face au GFC Ajaccio pour cause de blessure jeudi à l'entraînement, Mais nous revenons tout de même avec lui sur l'actualité du HAC de derniers jours, le match à Nîmes de la semaine dernière, sa prolongation de contrat, son niveau de jeu et sur le match de ce soir face au Gazelec.
Jean-Pascal Fontaine: "Refaire du Stade Océane un bastion imprenable"
Jean-Pascal, un mot sur le match du week-end dernier à Nîmes : comment analysez-vous ce point pris au stade des Costières, bonne ou mauvaise opération ?
Je pense que nous n’avons pas fait le match qu’il fallait. Nous étions en dessous de notre niveau, que ce soit individuellement ou collectivement. Certes, nous n’avons pas pris de but, c’est une bonne chose, mais ce que nous avons fait à Nîmes n’est pas un très bon match.

  
Diminuée par des absences, notamment celle du meilleur buteur du championnat, cette équipe nîmoise était pourtant prenable. Que vous a-t-il manqué ?
C’est vrai que lorsque l’on joue une équipe où il manque un ou plusieurs joueurs clés, tout le monde pense que cela va être plus facile, mais ce n’est pas toujours vrai car les joueurs qui les remplacent veulent aussi en profiter pour se mettre en évidence, faire voir ce qu’ils valent et parfois ils ont même plus de « niaque » que les titulaires, et donc ce n’est pas forcément une bonne chose pour l’adversaire.

 
L’actu de ces derniers jours, c’est aussi votre prolongation de contrat avec le HAC jusqu’en 2020. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
J’ai envie de revoir le HAC en Ligue 1 et d'aider le club à atteindre cet objectif car il m’a tout donné et je n’ai pas envie de le lâcher. Depuis quelques saisons, j’ai eu régulièrement des contacts avec d’autres club et finalement je suis toujours là et content d’y être.
 

Vous avez quitté l’île de la Réunion à 12 ans (en 2000) pour rejoindre le HAC, cela fait maintenant 16 ans que vous êtes au Havre, c’est une belle histoire entre vous et le club ?
Comme je l’ai dit précédemment, le HAC a fait beaucoup pour moi, y compris lors de périodes plus difficiles. J’ai eu des blessures au début de ma carrière ou des passages à vide, et pourtant ce club ne m’a jamais lâché. Personnellement, je fonctionne beaucoup à l’affectif, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je me sens bien ici et que je n’ai pas forcément envie de partir.

 
On peut lire ici ou là sur les réseaux sociaux que Jean-Pascal Fontaine n’est pas aussi efficace cette saison que la saison dernière, qu’il ne joue pas à son niveau. Partages-tu ces points de vue ?
Je pense en effet que je suis en dessous de mon niveau de la saison dernière, mais je veux préciser que j’ai changé de poste par rapport à la saison dernière, je ne joue plus en numéro 8, nous jouons à deux numéros 6, je n’ai plus du tout le même rôle, celui que je tiens cette saison est plus défensif et comme on me voit moins offensivement, les gens peuvent effectivement se dire « On le voit moins donc il est moins bon ». Un milieu à deux, ce n’est pas du tout la même chose qu’un milieu à trois, et même en début de saison, lorsque nous étions encore en 4-3-3 avec Bob Bradley, je jouais déjà juste devant la défense et plus en numéro 8. J’imagine que cette perception de mon niveau de jeu est amplifiée par mon changement de rôle dans l’équipe.

 
Finalement, ne payez-vous pas un peu la super fin de saison dernière ? Tout le monde pensait que le HAC allait repartir avec la même dynamique, ce ne fut finalement pas le cas ?
C’est vrai que beaucoup de monde s’attendait à ce que l’on reproduise le même match que le dernier de la saison dernière, mais c’était un match particulier dans un contexte lui aussi particulier et il est difficile de reproduire à chaque fois ce type de performance et peut-être que oui, quelque part nous payons un peu cette fin de saison dernière fantastique car les gens attendent de nous de revoir ça à chaque rencontre. Dès lors, ils sont un peu déçus et je le comprends.


Vous vous êtes blessé jeudi et vous ne pouvez pas être sur la pelouse, mais venons-en au match face au Gazélec Ajaccio. Pourtant favoris en début de saison, les deux équipes sont pourtant à la peine actuellement et tombées en milieu de classement.
On nous a mis dans le rôle des favoris, mais en fait, cette saison, il y a beaucoup de favoris et pas forcément ceux que l’on attendait. À peu près six équipes peuvent prétendre monter en Ligue 1. Alors la saison est encore longue, nous en sommes à la moitié et nous allons vraiment tout faire pour remonter dans ce classement.

  
Si le HAC voyage plutôt bien avec déjà quatre victoires à l’extérieur (ce qui est plus qu’à domicile), c’est bien au stade Océane que le HAC doit s’améliorer s’il veut encore jouer le podium ?
Bien sûr, il faut faire beaucoup mieux à domicile et pourtant, je n’ai pas d’explication à fournir du pourquoi ça fonctionne à l’extérieur et pas chez nous. Mais oui, il faut absolument redresser la barre collectivement pour être plus compétitifs ici, nous sommes bien conscients que pour espérer quelque chose en fin de saison, nous devons absolument refaire du Stade Océane un bastion imprenable !

  
Un mot sur votre ancien partenaire et toujours ami Jérôme Mombris qui revient pour la première fois au stade Océane depuis son départ au Gazélec l’été dernier ?
Cela me fait très plaisir de le retrouver. Son départ, comme celui de Joseph Mendes, m’avait un peu affecté, nous passions beaucoup de temps ensemble, alors bien sûr je suis vraiment très content de le revoir, c’est un super mec.
 
Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier

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