Jean-Pascal Fontaine : "Se méfier de tout le monde"

Jean-Pascal, tout d’abord comment expliquer le revers de la semaine dernière à Sochaux, un match que vous sembliez maîtriser, puis tout est parti de travers ?
C’est vrai que nous avions bien entamé ce match. Après, je pense qu’on a cru qu’à 2-0 c'était acquis. Pourtant, nous savons bien qu’un match ne dure pas 20 mais 90 minutes ! C’était une erreur de penser que ces deux buts d’avance étaient suffisants pour gagner. Nous n’avions pas le droit de perdre ce match alors que nous menions 2-0. L’explication ? C’est qu’après ces deux buts nous avons défendu trop bas.

Moralement, comment se remet-on de ce type de mésaventure, faut-il mettre cela sur la table dans le vestiaire ?
C’est sûr, perdre le match 3-2 après avoir mené 2-0, il y a de quoi être déçu ! Nous nous sommes expliqués, nous avons retravaillé ce match à la vidéo pour comprendre ce qui n’allait pas. On ne se cache derrière personne pour expliquer ce résultat, on s’est dit les choses dans le vestiaire.

Comment expliquez-vous la différence entre le rendement à domicile et le rendement à l’extérieur qui sont diamétralement opposés ?
Là, nous n’avons pas vraiment d’explication. Nous nous disons tout le temps entre nous qu’à l'extérieur, c’est comme à domicile, mais c’est vrai qu’il y a toujours un vrai écart de rendement entre les deux. En ce moment cela ne fonctionne pas bien, mais il ne faut pas lâcher pour autant, il faut s’améliorer sur ces matchs à l’extérieur. Nous sommes bien conscients que c’est là-dessus que nous devons encore progresser !

Cela a déjà été évoqué plusieurs fois lors des dernières semaines, mais pourquoi y a-t-il tant de défaillances sur les coups de pieds arrêtés adverses, des séquences de jeu sur lesquelles le HAC prend souvent des buts, ce qui commence à coûter cher sur le plan comptable ?
C’est vrai, c’est très agaçant de prendre ces buts car les coups de pied arrêtés sont des thèmes que nous travaillons plusieurs fois par semaine à l’entraînement. Après, je pense que le problème est plus mental, il faut que nous soyons plus concentrés et plus rigoureux lors des coups de pieds arrêtés adverses.

En revanche, vous tenez d’une main de fer le Stade Océane, cela va bientôt faire un an que vous y êtes invaincus et cela est un sacré argument face aux adversaires qui s’y présentent !
Il y a deux saisons, lorsque nous avons frôlé la montée, j’avais déjà dit qu’il fallait garder notre invincibilité à domicile, mais même cette saison-là, nous avions tout de même perdu quatre matchs au Stade Océane. Là, nous sommes en train de faire savoir à nos adversaires que venir au Stade Océane est une chose difficile pour eux. De mémoire, cela n’a pas dû arriver depuis la saison 2007/2008 lorsque le HAC était monté en Ligue 1 !

Ce vendredi, c’est Bourg-en-Bresse qui vient défier le HAC, attention à cet adversaire qui vient de battre Nancy (3-2) en ayant été réduit à dix pendant plus d’une heure.
Oui, il faudra se méfier de Bourg-en-Bresse, comme il faut vraiment se méfier de tout le monde dans ce championnat. C’est à nous de nous concentrer sur notre boulot, si tu n’es pas concentré, tu peux perdre contre tout le monde. C’est au mental que ça se joue. Ce qui est sûr, c’est que nous sommes bien déterminés à poursuivre notre série à domicile, d’autant plus que nous voyons qu’il y a des équipes en course pour la montée comme Nîmes qui, comme nous, calent un peu. Dans notre cas, ce sont surtout les résultats à l’extérieur qui nous « plombent ». Je le redis, nous savons que c’est sur ce point que nous devons encore progresser. En parallèle, continuons à rester maîtres à domicile, c’est a priori la clé pour réussir notre challenge.

On se souvient d’un match aller complètement manqué que le HAC avait perdu (2-1). Aurez-vous un petit esprit de revanche en entrant sur le terrain ce soir ?
Ce match aller, nous n’aurions jamais dû le perdre. Alors c’est vrai qu’il y aura un petit parfum de revanche. Cette défaite du match aller, nous ne l’avons pas bien digérée. Nous avons peut-être pris cette équipe de Bourg-en-Bresse un peu trop à la légère. Mais on apprend toujours de ses erreurs !

Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier