2 novembre 2022
Julien Momont : "Un monde que je découvre !"

Julien, peux-tu nous raconter ton parcours ?
Après des études lilloises, ville d’où je suis originaire, Sciences Po puis l’école de journalisme, j’ai commencé à travailler en 2013 sur la Chaîne L’Equipe pour des JT d’info sportive, puis à partir de 2016 à SFR Sport, devenue RMC Sport, uniquement sur le côté analyse du jeu. En 2020, j’ai rejoint Téléfoot, jusqu’à ce que la chaîne s’arrête. Mathieu Bodmer et moi sommes restés en contact, commençant à plancher sur le projet d’intégrer un club. Parallèlement, je collaborais avec L’Equipe, le site et le journal, et des applications, les réseaux sociaux de la Ligue pour faire des analyses, tout cela en freelance. Je possède également une chaîne YouTube, et, parallèlement, j’ai commencé à écrire. Via Les Cahiers du football, j’ai pu mener quatre projets de bouquins.
Et te voilà au HAC ! Comment s’est finalisée ton arrivée ?
J’avais adoré Mathieu comme joueur à Lille, il avait quelque chose de différent, il était élégant, voyait le jeu plus vite que tout le monde. Je l’avais appelé pour un de mes bouquins sur les numéros dix (NDLR : L’Odyssée du dix), j’avais pu me rendre compte qu’il réfléchissait vraiment sur le foot, avec une réelle compréhension du jeu. A Téléfoot, mon but était de soumettre de la matière aux consultants pour qu’ils puissent exprimer leur expertise. Avec Mathieu, cela a tout de suite accroché, il a cette facilité à repérer les détails importants sur une action, soit collective, soit individuelle. Il a jugé que je pouvais lui apporter dans ce projet-là, je suis content de l’accompagner, c’est un monde que je découvre !
Tu es donc passionné par l’analyse du jeu…
Le côté analyse du jeu m’est venu il y a une douzaine d’années quand j’ai découvert un site anglais s’appelant Zonal Marking. Le foot, j’adorais ça, j’y ai joué en club depuis petit, mais aussi à Football Manager, à FIFA, c’était ma grosse passion, j’en parlais même sur des forums… Tomber sur ce site m’a provoqué une sorte de déclic ! Je suis curieux, cela m’a ouvert la porte pour essayer de vraiment comprendre ce qui se passe sur le terrain, les stratégies des coaches, les profils des joueurs, l’évolution historique… J’aime beaucoup tout ce qui est évolution des idées de jeu, donc me replonger dans des vieux matches d’il y a cinquante ans, pour comprendre comment on en est arrivé là, et aussi se rendre compte que le foot est hyper cyclique. On retrouve, adaptées au contexte d’aujourd’hui, des choses qui se faisaient il y a trente, quarante, cinquante ans ! C’est enrichissant, il y a également différentes cultures de jeu géographiquement, des profils de coaches. Donc, ce fut un peu une révélation, et cela correspond aussi un peu à mon profil, je suis plutôt cartésien ! Certains ont un œil, des sensations, un instinct, sont très forts là-dessus, moi je suis plus sur le côté rationnel, aussi objectif que possible.
Depuis ton arrivée, on évoque beaucoup les data, les chiffres…
Les chiffres eux-mêmes ne disent rien, ce sont les personnes qui les interprètent qui en tirent des conclusions, des enseignements, des informations. Il faut savoir ce que les indicateurs qu’on utilise mesurent et ce qu’ils ne mesurent pas ! L’idée est de compléter l’expertise humaine qu’ont Luka, Mathieu, leur science du foot, leur œil, par des éléments objectifs pour confronter les deux. L’œil peut déceler des choses que les data ne mesurent pas, et parfois l’homme, via des biais cognitifs, peut en manquer. Dans les biais cognitifs, on est plus impacté par des choses qui se produisent que par des choses qui ne se produisent pas. Il faut compléter la subjectivité du regard humain par des données objectives. D’énormes progrès sont faits saison après saison avec de nouveaux indicateurs. Mathieu connaît le terrain, le vestiaire, le fonctionnement d’un club, il a tout vu dans sa carrière, il navigue maintenant avec une aisance folle, il a un réseau gigantesque, mais les data vont essayer de compléter ça, notamment sur le recrutement. Les data mesurent plus ou moins bien ce que peut faire un joueur, il faut toujours les contextualiser, mais ça peut faire gagner du temps, en ayant un premier aperçu, en ayant accès à des informations sur plus de joueurs.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Après des études lilloises, ville d’où je suis originaire, Sciences Po puis l’école de journalisme, j’ai commencé à travailler en 2013 sur la Chaîne L’Equipe pour des JT d’info sportive, puis à partir de 2016 à SFR Sport, devenue RMC Sport, uniquement sur le côté analyse du jeu. En 2020, j’ai rejoint Téléfoot, jusqu’à ce que la chaîne s’arrête. Mathieu Bodmer et moi sommes restés en contact, commençant à plancher sur le projet d’intégrer un club. Parallèlement, je collaborais avec L’Equipe, le site et le journal, et des applications, les réseaux sociaux de la Ligue pour faire des analyses, tout cela en freelance. Je possède également une chaîne YouTube, et, parallèlement, j’ai commencé à écrire. Via Les Cahiers du football, j’ai pu mener quatre projets de bouquins.
Et te voilà au HAC ! Comment s’est finalisée ton arrivée ?
J’avais adoré Mathieu comme joueur à Lille, il avait quelque chose de différent, il était élégant, voyait le jeu plus vite que tout le monde. Je l’avais appelé pour un de mes bouquins sur les numéros dix (NDLR : L’Odyssée du dix), j’avais pu me rendre compte qu’il réfléchissait vraiment sur le foot, avec une réelle compréhension du jeu. A Téléfoot, mon but était de soumettre de la matière aux consultants pour qu’ils puissent exprimer leur expertise. Avec Mathieu, cela a tout de suite accroché, il a cette facilité à repérer les détails importants sur une action, soit collective, soit individuelle. Il a jugé que je pouvais lui apporter dans ce projet-là, je suis content de l’accompagner, c’est un monde que je découvre !
Tu es donc passionné par l’analyse du jeu…
Le côté analyse du jeu m’est venu il y a une douzaine d’années quand j’ai découvert un site anglais s’appelant Zonal Marking. Le foot, j’adorais ça, j’y ai joué en club depuis petit, mais aussi à Football Manager, à FIFA, c’était ma grosse passion, j’en parlais même sur des forums… Tomber sur ce site m’a provoqué une sorte de déclic ! Je suis curieux, cela m’a ouvert la porte pour essayer de vraiment comprendre ce qui se passe sur le terrain, les stratégies des coaches, les profils des joueurs, l’évolution historique… J’aime beaucoup tout ce qui est évolution des idées de jeu, donc me replonger dans des vieux matches d’il y a cinquante ans, pour comprendre comment on en est arrivé là, et aussi se rendre compte que le foot est hyper cyclique. On retrouve, adaptées au contexte d’aujourd’hui, des choses qui se faisaient il y a trente, quarante, cinquante ans ! C’est enrichissant, il y a également différentes cultures de jeu géographiquement, des profils de coaches. Donc, ce fut un peu une révélation, et cela correspond aussi un peu à mon profil, je suis plutôt cartésien ! Certains ont un œil, des sensations, un instinct, sont très forts là-dessus, moi je suis plus sur le côté rationnel, aussi objectif que possible.
Depuis ton arrivée, on évoque beaucoup les data, les chiffres…
Les chiffres eux-mêmes ne disent rien, ce sont les personnes qui les interprètent qui en tirent des conclusions, des enseignements, des informations. Il faut savoir ce que les indicateurs qu’on utilise mesurent et ce qu’ils ne mesurent pas ! L’idée est de compléter l’expertise humaine qu’ont Luka, Mathieu, leur science du foot, leur œil, par des éléments objectifs pour confronter les deux. L’œil peut déceler des choses que les data ne mesurent pas, et parfois l’homme, via des biais cognitifs, peut en manquer. Dans les biais cognitifs, on est plus impacté par des choses qui se produisent que par des choses qui ne se produisent pas. Il faut compléter la subjectivité du regard humain par des données objectives. D’énormes progrès sont faits saison après saison avec de nouveaux indicateurs. Mathieu connaît le terrain, le vestiaire, le fonctionnement d’un club, il a tout vu dans sa carrière, il navigue maintenant avec une aisance folle, il a un réseau gigantesque, mais les data vont essayer de compléter ça, notamment sur le recrutement. Les data mesurent plus ou moins bien ce que peut faire un joueur, il faut toujours les contextualiser, mais ça peut faire gagner du temps, en ayant un premier aperçu, en ayant accès à des informations sur plus de joueurs.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC