Maxime Di Liberto présente son staff

Maxime Di Liberto, qui entame sa deuxième saison à la tête des Hacwomen d’Arkema Première Ligue, le souligne souvent : il est bien entouré ! A la sortie d’une semaine de stage en Bretagne et à la veille du deuxième match de préparation (contre Saint-Malo, à Agneaux), il nous présente son staff.

Woury N’Dongo (adjointe) : "Je la connais depuis plus de dix ans, nous nous sommes rencontrés dans les catégories jeunes sur les tournois. Ce qui m’avait frappé était sa relation avec les joueuses, au-delà de l’éducatrice ou de l’entraîneure qu’elle peut être, elle avait un relationnel très proche, un peu comme une grande sœur auprès des jeunes. Cela m’a donné l’envie de lui proposer de rejoindre le projet l’année dernière. Elle apporte au quotidien cette relation que doit avoir un staff avec son groupe pour performer, et, depuis un an, elle s’épanouit dans le rôle d’adjointe, que ce soit sur ou en dehors du terrain. Elle a aussi une grande proximité avec le centre de formation, parce qu’elle est attachée à la jeunesse, comme moi. Il y a une grande facilité à faire monter ou redescendre les jeunes. Au quotidien, je connaissais aussi la femme très posée, très calme, de bon conseil, et c’est ce que je recherchais d’un ou d’une adjointe, quelqu’un capable de me tempérer dans les moments forts, de me faire réfléchir, et de m’ouvrir d’autres horizons de réflexion : Woury sait prendre de la hauteur, du recul dans des situations très émotionnelles. Dans une opération maintien, dans une saison que l’on aura peut-être, comme celle que l’on a eue l’année dernière, ce sont des qualités qui me sont chères. Je savais que Woury pouvait les apporter au staff et au club."

Benjamin Paulon (adjoint et analyste vidéo) : "J’ai appris à le découvrir à ma prise de fonction. Il est bien plus qu’un analyste vidéo, il a une vision du foot, une écoute des attentes que je peux avoir sur le terrain. C’est pour cela que, cette saison, il a le rôle d’adjoint avec Woury. Il l’accompagne dans les séances quotidiennes, que ce soit dans la mise en place ou dans l’établissement des séances et des objectifs collectifs et individuels. Benjamin, c’est quelqu’un de très simple dans la vie, c’est le bon pote. Quand ça va mal, c’est celui capable d’écouter, de rassurer, et dans les moments positifs, de trouver l’essence pour encore avancer, de créer des objectifs. Je l’appelle « l’homme data », il jongle avec les chiffres pour trouver de bonnes combinaisons, afin de pouvoir ensuite mettre en place nos exercices la semaine. Il a aussi une capacité d’analyse du jeu et une capacité à décrypter l’adversaire. Woury et lui se complètent très bien. Ils me permettent tous deux de m’appuyer sur eux pour franchir les caps en préparation et aussi réajuster au quotidien dans la compétition pour toujours donner et mettre en place un plan de jeu pour essayer de gagner un maximum de points le week-end."

Gwenaël Roucheyrolle (entraîneur des gardiennes) : "Je le connaissais de nom, des amis très proches avaient déjà travaillé avec lui du côté de Guingamp et m’en ont dit beaucoup de bien. Gwenaël a un gros cursus dans le foot féminin, il a déjà fait de la Première Division, à Guingamp, il a déjà eu à l’entraînement des gardiennes de niveau international, comme Solène Durand, il connaît ce qu’est le maintien. Et il a soif de revanche, il est formé à l’Olympique Lyonnais, est passé par Guingamp, et depuis une ou deux saisons était dans le monde amateur. Il était important pour moi de tendre la main à quelqu’un qui avait envie de revenir au plus haut niveau. Gwen, c’est un expert du poste, il connaît très bien la fonction de gardien de but, il l’a été, et il apporte son expertise dans la gestion de l’entraînement, sa capacité d’adaptation est une grosse force pour le staff et pour moi-même. Il est hyper motivé, il a envie de retrouver le haut niveau dans un grand club comme le HAC et il s’en donne les moyens. C’est pour cela que j’ai fait le maximum auprès de la direction pour le prendre. Il est le premier arrivé, pratiquement le dernier parti, il est motivé et motivant au quotidien."

Fanny Lestas (préparatrice physique) : "Laure Lepailleur et moi cherchions une préparatrice physique capable de sortir de ce qu’on voyait au quotidien dans les clubs de football et capable d’accepter notre méthode de travail : elle remplit les deux critères. Avant d’être une préparatrice physique, c’est une athlète, elle fait des compétitions, elle teste d’abord ses méthodes sur elle, et ça, pour moi, c’est très important. Elle est jeune, c’est sa première expérience. Je le vois positivement, parce que quand on est dans ce cas, on a de la motivation, de l’énergie à revendre, et, pour moi, c’est primordial : un préparateur physique doit être acteur auprès des acteurs. Sur ce début de saison, le feeling passe très bien avec les joueuses. Fanny sait se faire respecter, sait orienter, et, auprès de moi, sait aussi me faire accepter que, parfois, il faut baisser la charge de travail pour pouvoir l’augmenter à nouveau après. Au quotidien, elle apporte cette fougue, cette gentillesse, cet humour qui, dans ce milieu, sont importants pour avoir une bonne cohésion staff qui va se ressentir sur le travail."

"A l’intersaison, nous avons donc changé beaucoup de staff, aussi du côté médical avec l’arrivée d’une nouvelle kiné. Ce qui est important pour moi au quotidien est de voir la motivation des gens de venir au bureau, qu’ils ont faim de travail, d’être ensemble, d’avancer ensemble, de construire les choses. Chaque personne a ses tâches, mais c’est à moi de les driver, un peu comme un chef d’orchestre. J’ai autour de moi des passionnés, on coupe très rarement. Là, nous sortons d’un stage, nous avons vécu cinq jours ensemble avec les joueuses. Pour moi, 98 ou 99 % du stage sont réussis ! Les gens sont parvenus à vivre ensemble sans avoir de conflit, c’est exceptionnel quand on connaît la difficulté d’être une trentaine de personnes au quotidien, d’enchaîner les séances, voire les activités. Nous avons entre nous une grande solidarité. Le staff technique vient en aide au staff médical sur la prise de fonction, les orientations, sur les fonctionnements au quotidien. Pour moi, il est primordial que chacun s’entraide, parce qu’on sait comment fonctionnent les opérations maintien : au cœur de la tempête, il faudra que chacun s’accroche et tenir bon tous ensemble. Je reste bien sûr le commandant de bord, le patron, je suis très exigeant. Quelquefois, je suis très dur avec le staff, avec les joueuses, même si, sur cette saison, j’ai pu mettre d’autres choses en place et avoir un réel détachement émotionnel sur la situation. Mais à chaque fois que je suis obligé d’élever la voix, c’est toujours dans un objectif commun, pour le groupe, pour le club, et pour qu’on puisse, même si notre premier objectif est le maintien, essayer d’aller plus loin, plus haut. J’y compte bien avec mon staff, et nous sommes convaincus que si on travaille au quotidien, on peut avec ce groupe faire mieux que nos résultats de ces dernières années. Ça passe aussi par l’envie d’être ensemble, de ne pas compter ses heures, d’être sincères les uns envers les autres, de ne pas forcer les choses, d’être au naturel. Certes, on ne peut pas devenir tous amis, mais il faut qu’on puisse compter les uns sur les autres et que tout le monde ait envie d’avancer dans le même sens. Ce sont les valeurs que nous avons voulu, avec Laure Lepailleur, mettre en avant dès la reprise le 21 juillet. Aujourd’hui, au bout de quelques semaines de travail, je suis très fier de voir les premiers résultats, notamment dans l’entraide des joueuses, dans les séances. Il y a du travail très compliqué pour certaines, et on voit les pros tenir les jeunes par les épaules, on voit les jeunes pousser les pros dans leurs retranchements. Pour un coach, pour un staff, ce sont des signes qui ne trompent pas, et j’espère qu’on continuera sur cette lancée."

Propos recueillis par Olivia Detivelle