3 décembre 2023
Mohamed Bayo : "J’en veux plus !"
Prêté par Lille, l’attaquant Mohamed Bayo semble très heureux sous les couleurs Ciel&Marine ! Entretien avec un jeune homme ambitieux, pour lui, mais aussi pour l’équipe…

Trois mois après ton arrivée au Havre, comment te sens-tu ?
Les joueurs, le staff, toutes les personnes autour de l’équipe m’ont super bien accueilli. Donc, ce fut une intégration rapide et facile. Je suis content !
Simplifiée par les performances, aussi bien les tiennes que celles de l’équipe !
Quand tu fais de bons matches, évidemment, ça facilite l’intégration. Mais c’est un tout ! Comme j’ai été bien intégré, cela me permet d’être performant, de pouvoir aider l’équipe.
Le HAC était donc le bon choix !
Oui ! Quand on voit l’équipe, comment elle se comporte, les matches qu’elle produit… On pense toujours que c’est difficile pour un promu, sauf que les résultats sont là. Même si nous sommes gourmands et que nous en voulons toujours plus…
Tu en es à trois buts en huit matches, dont sept titularisations. Cela te satisfait ?
Un attaquant veut toujours marquer plus, donc je vais dire que non ! Ce n’est pas mal, mais j’en veux plus, je vais faire encore mieux. Je pense que je le peux.
A ton avis, quelle est la recette de cette réussite ?
La motivation, se battre ensemble, les joueurs veulent tous aller dans la même direction, ce qui permet d’aider. C’est un groupe vraiment solidaire, même ceux jouant un peu moins le sont envers ceux qui jouent, et inversement. Les séances d’entraînement sont difficiles, aussi, cela nous permet de nous adapter à notre adversaire et d’avoir du jus pour les matches. Donc, la recette, c’est beaucoup de travail ! Il y a énormément d’intensité dans les séances d’entraînement, il y a des doubles séances… Quand tu travailles, tu vois les résultats. Dans les matches, souvent, nous ne passons pas loin de la victoire, même si nous n’arrivons pas encore à faire tourner le curseur vers nous. Mais en poussant les efforts, en continuant à travailler, nous allons réussir à prendre plus de points.
Que doit améliorer le HAC pour cela ?
Etre plus tueur dans les matches ! Nous avons souvent l’occasion, on l’a vu contre Lens, contre Monaco : même si ce sont de gros adversaires, nous avons réussi à faire jeu égal avec eux, nous aurions même pu remporter ces matches. Si nous y arrivons, nous allons « gratter » plus de points et nous faciliter le maintien, et autre chose s’il y a…
Où se situe ta propre marge de progression ?
Je dois encore m’améliorer sur la finition, travailler mon jeu de tête, mon jeu dos au but. Si j’arrive à améliorer ça, je pourrai faire de bonnes choses ici.
Dimanche, c’est le PSG ! Quel est le sentiment qui domine : la crainte ou l’envie ?
Nous avons envie de jouer ! Tout le monde travaille pour jouer ce genre de match ! Nous avons hâte de montrer ce que nous savons faire…
Sur ce genre de match, qu’as-tu à dire au public ?
Les matches, le public les voit ! Il voit que nous arrivons à accrocher des gros à domicile. Nous avons notre petite carte à jouer, il faut que les gens viennent en croyant en nous. Nous aurons besoin d’eux sur ce match, s’ils nous soutiennent énormément, nous pourrons peut-être créer l’exploit…
Si je te dis Clermont-Ferrand, qu’est-ce qui te vient à l’esprit ?
Ma mère ! La personne la plus importante dans ma vie. Elle a toujours été derrière moi, même si elle ne connaît pas énormément le foot ! De par son expérience de vie aussi, elle m’apporte de petites choses qui peuvent être mises en place dans le foot. C’est quelqu’un de vraiment important, elle m’a poussé à dépasser mes limites. Grâce à elle, j’arrive à vivre du foot. J’ai un grand frère aussi, qui a joué au foot. C’était un bon joueur ! C’est lui qui m’a donné l’envie de jouer. Quand j’étais petit, j’allais voir ses matches, et dans mon quartier, on jouait tous au foot. La passion est venue comme ça ! Puis l’envie d’en faire mon métier.
Clermont, ce sont aussi beaucoup de souvenirs, le fait d’être monté avec le club, mon club formateur, avoir réussi à l’amener jusqu’en Ligue 1, à décrocher le maintien…
Ton enfance, c’était donc le foot ! Pas l’école ?
L’école de foot ! (rires) Juste la cour de récré pour jouer au foot !
Tu t’imagines autre que footballeur ?
Franchement, je n’y ai jamais pensé. Mon seul truc, c’était de faire du foot, quoi qu’il arrive. J’ai atteint mon rêve.
A l’enfant que tu étais, que lui dirais-tu ?
J’étais plutôt calme, un enfant qui ambitionnait de faire du foot, sans prendre la tête aux professeurs… Un enfant gentil, un peu timide… Je lui dirais de foncer, de continuer.
Tu es passé par Dunkerque… Tu as croisé la route du HAC en Coupe de France en novembre 2019, et tu inscris un doublé au Stade Océane…
Je me souviens ! J’étais rentré en cours de match. J’étais vraiment content ! Le HAC était une équipe bien installée en Ligue 2, avoir pu la sortir en Coupe, c’était un bon moment… Je ne savais pas qu’un jour j’allais venir jouer ici ! J’espère que les supporters ne m’en veulent pas trop ! Nous avions vraiment envie de faire un bon résultat, nous étions sur une bonne série en championnat, avec d’ailleurs une montée en Ligue 2 à la fin de la saison.
Quel est ton plus beau souvenir sportif ?
Mes deux montées ! Une avec Dunkerque, donc, en 2020, où nous finissons deuxièmes de National… C’était le Covid, nous n’avions pas pu vraiment la célébrer. Et l’autre avec Clermont, de Ligue 2 en Ligue 1, là aussi en période Covid, en 2021. Clermont n’était jamais monté en Ligue 1, alors pour moi qui viens de là-bas, qui allais toujours voir les matches en Ligue 2, réussir à faire ça... Deux montées deux années de suite, ce sont vraiment de bons souvenirs…
As-tu un rituel d’avant-match ?
C’est plutôt écouter de la musique, me mettre dans ma bulle pour être le plus concentré possible sur le terrain. J’écoute un peu de tout, un peu de Gims, des artistes actuels. Aussi Alpha 5.20, mais c’est pour les connaisseurs ! C’est du rap.
Y a-t-il un entraîneur qui t’a marqué ?
Claude Robin, quand j’étais à Dunkerque. Un bon coach, qui aimait ses joueurs, on sentait qu’il avait une vraie passion, il nous transmettait ce truc d’être ensemble, soudés, d’être une famille. Il m’a impressionné, au-delà des résultats et de la façon dont nous jouions. Humainement, c’était une bonne personne. Il m’a beaucoup apporté. Il nous donnait envie de nous battre pour lui.
Et quel est le joueur le plus fort avec qui tu aies joué ?
Je pourrais dire Arthur Desmas ! J’ai fait la montée avec lui à Clermont. Quel gardien !
Autrement, le joueur qui m’a le plus impressionné est Adam Ounas. Je pourrais ajouter Edon Zeghrova. Balle au pied, les deux sont vraiment forts. Il y a aussi Naby Keita, avec qui je joue en sélection guinéenne. Je n’arrive pas à les départager, ce sont les trois, pour moi.
La sélection, c’est un vrai plaisir ?
Nous ne jouons pas à domicile (NDLR : pas de stades aux normes FIFA), mais quand j’ai eu l’occasion de faire la Coupe d’Afrique, l’ambiance mise par nos supporters, c’est vraiment quelque chose. Je prends plaisir à y aller. Quand on va au pays, quand on s’entraîne là-bas, on voit la ferveur, l’engouement des supporters. Ça me fait kiffer de voir ça ! Et de pouvoir leur procurer cette joie, ils sont très heureux quand ils nous voient.
Que fais-tu en dehors du foot ?
Je joue un peu à Fifa, mais je suis très séries, films. Quand je rentre, je mets la télé, je me pose… et je m’endors ! (rires) Mon film, c’est « Bad Boys ». C’est un classique, j’aime trop ! Mon actrice préférée est Angelina Jolie, mon acteur, Denzel Washington. C’est un monsieur !
Quels sont les rêves de Momo Bayo ?
Actuellement, c’est finir à une bonne place avec le HAC. Cela fait partie des grandes choses que j’ai envie de faire cette année. Et marquer le plus de buts possible.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
Les joueurs, le staff, toutes les personnes autour de l’équipe m’ont super bien accueilli. Donc, ce fut une intégration rapide et facile. Je suis content !
Simplifiée par les performances, aussi bien les tiennes que celles de l’équipe !
Quand tu fais de bons matches, évidemment, ça facilite l’intégration. Mais c’est un tout ! Comme j’ai été bien intégré, cela me permet d’être performant, de pouvoir aider l’équipe.
Le HAC était donc le bon choix !
Oui ! Quand on voit l’équipe, comment elle se comporte, les matches qu’elle produit… On pense toujours que c’est difficile pour un promu, sauf que les résultats sont là. Même si nous sommes gourmands et que nous en voulons toujours plus…
Tu en es à trois buts en huit matches, dont sept titularisations. Cela te satisfait ?
Un attaquant veut toujours marquer plus, donc je vais dire que non ! Ce n’est pas mal, mais j’en veux plus, je vais faire encore mieux. Je pense que je le peux.
A ton avis, quelle est la recette de cette réussite ?
La motivation, se battre ensemble, les joueurs veulent tous aller dans la même direction, ce qui permet d’aider. C’est un groupe vraiment solidaire, même ceux jouant un peu moins le sont envers ceux qui jouent, et inversement. Les séances d’entraînement sont difficiles, aussi, cela nous permet de nous adapter à notre adversaire et d’avoir du jus pour les matches. Donc, la recette, c’est beaucoup de travail ! Il y a énormément d’intensité dans les séances d’entraînement, il y a des doubles séances… Quand tu travailles, tu vois les résultats. Dans les matches, souvent, nous ne passons pas loin de la victoire, même si nous n’arrivons pas encore à faire tourner le curseur vers nous. Mais en poussant les efforts, en continuant à travailler, nous allons réussir à prendre plus de points.
Que doit améliorer le HAC pour cela ?
Etre plus tueur dans les matches ! Nous avons souvent l’occasion, on l’a vu contre Lens, contre Monaco : même si ce sont de gros adversaires, nous avons réussi à faire jeu égal avec eux, nous aurions même pu remporter ces matches. Si nous y arrivons, nous allons « gratter » plus de points et nous faciliter le maintien, et autre chose s’il y a…
Où se situe ta propre marge de progression ?
Je dois encore m’améliorer sur la finition, travailler mon jeu de tête, mon jeu dos au but. Si j’arrive à améliorer ça, je pourrai faire de bonnes choses ici.
Dimanche, c’est le PSG ! Quel est le sentiment qui domine : la crainte ou l’envie ?
Nous avons envie de jouer ! Tout le monde travaille pour jouer ce genre de match ! Nous avons hâte de montrer ce que nous savons faire…
Sur ce genre de match, qu’as-tu à dire au public ?
Les matches, le public les voit ! Il voit que nous arrivons à accrocher des gros à domicile. Nous avons notre petite carte à jouer, il faut que les gens viennent en croyant en nous. Nous aurons besoin d’eux sur ce match, s’ils nous soutiennent énormément, nous pourrons peut-être créer l’exploit…
Si je te dis Clermont-Ferrand, qu’est-ce qui te vient à l’esprit ?
Ma mère ! La personne la plus importante dans ma vie. Elle a toujours été derrière moi, même si elle ne connaît pas énormément le foot ! De par son expérience de vie aussi, elle m’apporte de petites choses qui peuvent être mises en place dans le foot. C’est quelqu’un de vraiment important, elle m’a poussé à dépasser mes limites. Grâce à elle, j’arrive à vivre du foot. J’ai un grand frère aussi, qui a joué au foot. C’était un bon joueur ! C’est lui qui m’a donné l’envie de jouer. Quand j’étais petit, j’allais voir ses matches, et dans mon quartier, on jouait tous au foot. La passion est venue comme ça ! Puis l’envie d’en faire mon métier.
Clermont, ce sont aussi beaucoup de souvenirs, le fait d’être monté avec le club, mon club formateur, avoir réussi à l’amener jusqu’en Ligue 1, à décrocher le maintien…
Ton enfance, c’était donc le foot ! Pas l’école ?
L’école de foot ! (rires) Juste la cour de récré pour jouer au foot !
Tu t’imagines autre que footballeur ?
Franchement, je n’y ai jamais pensé. Mon seul truc, c’était de faire du foot, quoi qu’il arrive. J’ai atteint mon rêve.
A l’enfant que tu étais, que lui dirais-tu ?
J’étais plutôt calme, un enfant qui ambitionnait de faire du foot, sans prendre la tête aux professeurs… Un enfant gentil, un peu timide… Je lui dirais de foncer, de continuer.
Tu es passé par Dunkerque… Tu as croisé la route du HAC en Coupe de France en novembre 2019, et tu inscris un doublé au Stade Océane…
Je me souviens ! J’étais rentré en cours de match. J’étais vraiment content ! Le HAC était une équipe bien installée en Ligue 2, avoir pu la sortir en Coupe, c’était un bon moment… Je ne savais pas qu’un jour j’allais venir jouer ici ! J’espère que les supporters ne m’en veulent pas trop ! Nous avions vraiment envie de faire un bon résultat, nous étions sur une bonne série en championnat, avec d’ailleurs une montée en Ligue 2 à la fin de la saison.
Quel est ton plus beau souvenir sportif ?
Mes deux montées ! Une avec Dunkerque, donc, en 2020, où nous finissons deuxièmes de National… C’était le Covid, nous n’avions pas pu vraiment la célébrer. Et l’autre avec Clermont, de Ligue 2 en Ligue 1, là aussi en période Covid, en 2021. Clermont n’était jamais monté en Ligue 1, alors pour moi qui viens de là-bas, qui allais toujours voir les matches en Ligue 2, réussir à faire ça... Deux montées deux années de suite, ce sont vraiment de bons souvenirs…
As-tu un rituel d’avant-match ?
C’est plutôt écouter de la musique, me mettre dans ma bulle pour être le plus concentré possible sur le terrain. J’écoute un peu de tout, un peu de Gims, des artistes actuels. Aussi Alpha 5.20, mais c’est pour les connaisseurs ! C’est du rap.
Y a-t-il un entraîneur qui t’a marqué ?
Claude Robin, quand j’étais à Dunkerque. Un bon coach, qui aimait ses joueurs, on sentait qu’il avait une vraie passion, il nous transmettait ce truc d’être ensemble, soudés, d’être une famille. Il m’a impressionné, au-delà des résultats et de la façon dont nous jouions. Humainement, c’était une bonne personne. Il m’a beaucoup apporté. Il nous donnait envie de nous battre pour lui.
Et quel est le joueur le plus fort avec qui tu aies joué ?
Je pourrais dire Arthur Desmas ! J’ai fait la montée avec lui à Clermont. Quel gardien !
Autrement, le joueur qui m’a le plus impressionné est Adam Ounas. Je pourrais ajouter Edon Zeghrova. Balle au pied, les deux sont vraiment forts. Il y a aussi Naby Keita, avec qui je joue en sélection guinéenne. Je n’arrive pas à les départager, ce sont les trois, pour moi.
La sélection, c’est un vrai plaisir ?
Nous ne jouons pas à domicile (NDLR : pas de stades aux normes FIFA), mais quand j’ai eu l’occasion de faire la Coupe d’Afrique, l’ambiance mise par nos supporters, c’est vraiment quelque chose. Je prends plaisir à y aller. Quand on va au pays, quand on s’entraîne là-bas, on voit la ferveur, l’engouement des supporters. Ça me fait kiffer de voir ça ! Et de pouvoir leur procurer cette joie, ils sont très heureux quand ils nous voient.
Que fais-tu en dehors du foot ?
Je joue un peu à Fifa, mais je suis très séries, films. Quand je rentre, je mets la télé, je me pose… et je m’endors ! (rires) Mon film, c’est « Bad Boys ». C’est un classique, j’aime trop ! Mon actrice préférée est Angelina Jolie, mon acteur, Denzel Washington. C’est un monsieur !
Quels sont les rêves de Momo Bayo ?
Actuellement, c’est finir à une bonne place avec le HAC. Cela fait partie des grandes choses que j’ai envie de faire cette année. Et marquer le plus de buts possible.
Propos recueillis par Olivia Detivelle
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC