Nantes - HAC (1-2): la revue de presse

« Les Canaris sont consternants », lance Gaëlle Darengosse (Aujourd'hui en France), avant de livrer ses premières impressions: « aucun fond de jeu, des carences individuelles et une défense aux abonnés absents coupables sur les deux buts ».

Dans la série des constats affligeants, Vincent Machenaud (Aujourd'hui Sport) se défend tout aussi bien: « devant un rival qui a perdu espoir depuis bien longtemps, les joueurs de Baup ont été battus dans tous les domaines. Dans l'envie d'abord, avec un manque de détermination qui leur a fait perdre tant de duels. Dans la concentration ensuite, ce qui leur a coûté deux buts que l'on qualifiera de comiques. Dans le jeu pur enfin, peut-être parce que leurs adversaires normands n'avaient rien à craindre ».

Mais la palme revient à Raphaël Raymond (L'Equipe), qui énumère sans retenue les diverses lacunes nantaises: « le problème survient au moment d'assembler le puzzle. Les pièces ne s'imbriquent jamais les unes dans les autres. Techniquement, ce FCN est démuni. Collectivement, il frise le néant. A croire que ses joueurs ne s'entraînent pas ensemble. Ses mouvements sont prévisibles, ses attaques ne sont pas coordonnées. Le flanc droit dort, le gauche est maladroit »! Avant de soulever une interrogation: « une équipe incapable de battre chez elle un condamné à la L2 a-t-elle sa place en L1? » Cinglant...

Les faiblesses nantaises ayant aveuglé la presse nationale sur la prestation des « Ciel et Marine », laissons Benoît Donckele (Le Havre Presse) défendre la cause normande: après l'ouverture du score de Christian Bekamenga, « Nantes pouvait alors alors voir venir et penser, à juste titre croyait-on, que jamais les Havrais ne trouveraient les ressources pour inverser la tendance ». Seulement, le HAC jouait sans complexe, « et comme un symbole, c'est un ancien de la maison jaune, aujourd'hui au HAC, un certain Mamadou Diallo, qui posa la première pierre de la sensation du jour, en égalisant de la tête ». Florian Marange se muait ensuite en buteur pour donner la victoire aux siens: « la Beaujoire sifflait, mais le HAC n'avait rien volé »! Benoît Donckele se projette finalement sur la réception des Verts: « avec un peu de mémoire, rappelons-nous qu'à l'aller, à Geoffroy-Guichard, après la victoire de Saint-Etienne sur le HAC (2-0), Alain Perrin, le coach de l'ASSE, avait relativisé le succès des siens, en lâchant: « ce n'était que Le Havre... » Saint-Etienne n'est que dix-neuvième »...

Arnaud Boubet