8 septembre 2016

Nuno Da Costa (VAFC) : "Le HAC, un adversaire difficile à jouer"

Nuno Da Costa, attaquant de Valenciennes au parcours atypique, est arrivé dans le monde pro après avoir été repéré dans le monde amateur, au même titre que le Havrais Steven Fortes. Et cela tombe bien, les deux joueurs se connaissent depuis près de 8 ans, ils se sont rencontrés à Marseille et défendent même tous les deux les couleurs du Cap-Vert.
Nuno Da Costa (VAFC) : "Le HAC, un adversaire difficile à jouer"
Nuno, tu fais partie de ces footballeurs qui ont intégré le foot pro après de belles prestations dans le monde amateur.
Oui, je suis arrivé à Valenciennes la saison dernière après une bonne saison en CFA2 avec Aubagne. Je suis venu faire un essai qui s’est révélé concluant et on m’a proposé un contrat.


Cette première saison avec Valenciennes a été difficile, l’équipe a connu un parcours plutôt moyen.
Cela m’a aidé à grandir, c’était dur au début, je ne jouais pas trop, les résultats étaient moyens, puis il y a eu un changement de coach. Ce nouveau coach m’a fait confiance et dans le même temps l’équipe a bien tourné, j’ai terminé ma première saison pro avec 10 buts et on a fini 12ème.


Tu as déjà joué face au HAC la saison dernière, le HAC est d’ailleurs un peu la bête noire de Valenciennes sur ces deux dernières saisons...
Oui, j’ai vu que l’on avait pris un gros score l’année précédente à domicile et nous avons également perdu le match aller de la saison dernière que je n'avais pas joué. Au match retour, il y avait eu beaucoup de buts et nous avions encore perdu 3-2, j’avais marqué le premier but du match. Mais le HAC, on le sait, est une très bonne équipe de Ligue 2, c’est toujours très difficile de les jouer.


Sur le papier, ce HAC – Valenciennes s’annonce serré entre deux équipes à égalité de points au classement.
Oui, sur le papier, mais en Ligue 2 un match que l’on attend très serré peut se révéler très ouvert ou inversement, l’une des deux équipes peut se révéler très dominatrice face à l’autre, on ne peut pas trop prévoir. Nous, on se prépare comme d’habitude, on sait que cela va être un choc difficile.


Ton parcours atypique t’a permis de rencontrer il y a 8 ans un joueur qui a le même parcours atypique que toi et qui est dans les rangs havrais, Steven Fortes, qui est un ami dans la vie.
Steven et moi, nous nous sommes connus à Marseille, on sortait dans les mêmes endroits et il travaillait dans un magasin spécialisé dans les chaussures de sports dont j’étais bon client. Puis lorsqu’il jouait à La Cayolle (club de Marseille) en DHR, il est venu faire un essai à Aubagne où je jouais. C’est là que l’on s’est vraiment connus, mais lui a finalement signé à Arles/Avignon. Puis on s’est ensuite rencontrés en Coupe. En plus, nous sommes capverdiens tous les deux, alors forcément, cela nous rapproche. Ensuite, il est passé pro et je suivais attentivement son parcours.


Lorsque tu vois Steven passer pro à Arles-Avignon puis lorsqu’il part pour le HAC, est-ce qu’à un moment tu te dis que toi aussi tu peux y arriver ? Est-ce même une source de motivation supplémentaire pour toi pour franchir la barrière du monde pro ?
Mais bien sûr ! Mais aussi il y a ce match de Coupe de France avec Aubagne contre Dijon. Nous avions perdu aux tirs au but, j’avais malgré tout fait un bon match. Et ce jour-là, il y avait en face un joueur comme Romain Philippoteaux qui a lui aussi un parcours comme le nôtre, issu du milieu amateur. Alors on se dit que tout est possible et qui si on bosse bien, forcément ça va payer. J’ai bien bossé, eu un peu de chance, et tout a fini par se décanter.


Vous êtes régulièrement en contact avec Steven ?
Oui, on se parle souvent, je regarde ses matchs, il regarde les miens, on discute par rapport à ça.


Toi aussi tu as été appelé il y a quelques mois avec la sélection du Cap-Vert, malheureusement Steven, qui était blessé à l’épaule, n’avait pas été retenu. C’est un regret de ne pas avoir honoré ta première sélection à ses côtés ?
Bien sur, car s’il avait été en sélection nous aurions sûrement partagé la même chambre ! C’est dommage car je suis sûr qu’il aurait beaucoup apporté à la sélection. Il n’a pas été apte au moment où j’ai moi-même été appelé, mais c’est un très bon joueur, et je ne doute pas que ce ne soit que partie remise jusqu’à la prochaine convocation.


Comme toute amitié entre footballeurs, elle sera mise entre parenthèses pendant 90 minutes samedi ?
Voilà, c’est exactement ça, nous sommes professionnels et nous avons chacun nos couleurs à défendre, c’est normal, mais ce n’est pas l’amitié qui s’arrête. Chacun voudra donner le meilleur pour son équipe.


Propos recueillis par Emmanuel Lelaidier
StrasbourgVSHAC
Strasbourg 2 - 3 HAC
17/05/2025 - 21:00 - Stade de la Meinau -
34ème journée de Ligue 1
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