Olympique Lyonnais - HAC (1-0) : les jours sans fin

On savait la tâche quelque peu ardue, chez le 5e du championnat, chez le 1er d’Europa League. A l’heure des préparatifs des fêtes de fin d’année, affronter dans sa tanière l’Olympique Lyonnais n’avait rien d’un cadeau. Et en effet, le Père Noël, dans son infâme costume rouge et blanc, n’avait a priori guère prévu d’anticiper son passage. Enfin, si : il nous a apporté cyniquement un peu plus de frustration, un peu plus de regrets, un peu plus d’amertume. Une répétition digne de ce film, « Un jour sans fin ». Et ce constat implacable : le décalage entre ce que le HAC est capable de produire en terme de jeu et le nombre de buts marqués et de points pris…

Car, des occasions havraises, il y en eut ! Certes, les Lyonnais dominèrent les débats, avec la possession (58 %), le nombre de tirs (18, dont 4 cadrés), se créant notamment en première période les meilleures occasions : une tête de Satriano sur la barre (2e) et une frappe croisée de Sulc sur laquelle Mory Diaw brillait de mille feux (44e). Mais, dans cette première période, il y eut le penalty… Un tirage de maillot de Morton sur Lloris et M. Bollengier n’hésitait pas : il désignait le point de réparation ! Issa Soumaré, s’avançait, frappait, et voyait Greif repousser le ballon ! Surpris, il ne cadrait pas cette deuxième chance (38e)… Une première période qui aurait pu valoir également un rouge à Tolisso, pour une semelle sur Nego dans la surface havraise (7e). Au bout de six minutes de palabres si entremêlés qu’on ne savait pas ce qui était checké (une main de Nego, alors que le ballon avait fracassé son visage ? un hors-jeu de Sulc ?), il ne se passa… rien, si ce n’est qu’on avait perdu six minutes et qu’on n’en retrouva que quatre en temps additionnel. Il y a parfois des mystères insondables entre les couloirs du temps et ceux cheminant entre le terrain et le camion VAR…

La seconde période démarrait comme la première : avec une grosse occasion de l’OL, cette fois via une tête de Tolisso magnifiquement détournée par Diaw (48e). Dans la foulée, une frappe de Seko, concluant un ballon de Ndiaye parfaitement remisé par Samatta, rasait le poteau (50e). On se disait que, oui, il y avait la place pour rapporter quelque chose, du positif, peut-être la part du Lyon… C’est à ce moment que Sulc, d’une tête plongeante, vint nous mettre sous les yeux son effrayant réalisme, suivi de la réalité affichée sur le tableau de marque : 1 à 0 pour l’OL à la 52e.

Dans un temps fort, les hommes de Paulo Fonseca tentaient d’enfoncer le clou, par Morton (55e) et Moreira (57e). Didier Digard incorporait alors du sang neuf (Kyeremeh et Doucouré à la place de Kechta et Nego, 62e), changeant au passage de système avec un 4-3-3 succédant au 4-4-2 losange. Poussant, le HAC butait encore sur Greif qui, du pied, détournait une belle frappe de Samatta (68e). Le Tanzanien cédait peu après sa place, tout comme Namli, pour un petit événement pour nous, pour la formation à la havraise : les premiers pas chez les pros de Kenny Quetant, 19 ans, accompagné d’un autre bézot, Noam Obougou, qui effectuait, lui, sa deuxième apparition (78e).

Et les deux « petits » ne tardaient pas à se mettre en évidence : Quetant décochait une frappe, malheureusement un peu trop croisée (80e), tandis qu’Obougou voyait sa tentative mise en corner par Greif (81e). Un corner frappé par Zouaoui sur lequel une tête de Soumaré passait au-dessus (82e). Malgré les efforts, malgré au total 10 tirs (dont 4 cadrés), malgré 4 corners, malgré 23 centres, M. Bollengier sifflait la fin de partie sur ce 1 à 0 en faveur des Lyonnais et un quatrième match consécutif sans marquer pour nos Hacmen.

Les résultats de cette journée font que le HAC achève cette année 2025 à la 15e place, avec trois longueurs d'avance sur la place de barragiste, quatre sur la zone rouge. Toutefois, une chose reste certaine : avec nos 15 points, il faudra encore nous battre, envers et contre tous, durant le premier semestre 2026 pour conserver notre place parmi l’élite. Le Havre ? Une ville de guerriers, de combattants, incarnant parfaitement la notion de résilience. Avec nos armes, avec un cœur gros comme ça, celui des bézots de la formation, celui de joueurs plus expérimentés fondus dans le moule havrais, nous le ferons.

Rendez-vous dimanche (17 h 30) au Stade Océane pour le 32e de finale de Coupe de France face à l’Amiens SC.

O.D.

Olympique Lyonnais – HAC : 1-0 (0-0)
16e journée de Ligue 1 McDonald’s
Dimanche 14 décembre 2025
Groupama Stadium

42168 spectateurs
Arbitre : M. Bollengier

But : Sulc (52e)
Avertissements : à Lyon : Morton (37e), Niakhaté (74e) ; au HAC : Nego (24e), Seko (71e), Namli (71e)

LYON : Greif – Hateboer (Kluivert, 85e), Niakhaté, Mata, Abner Vinicius – Merah (De Carvalho, 73e), Morton, Tolisso (cap) – Sulc (Ghezzal, 89e), Satriano (Karabec, 73e), Moreira.
Non entrés : Descamps, Tagliafico, Hamdani, Gonçalves, Gomes Rodriguez
Ent. : Paulo Fonseca

HAC : Diaw – Nego (Doucouré, 62e), Sangante (cap), Lloris, Zouaoui – Ndiaye, Seko, Namli (Quetant, 78e), Kechta (Kyeremeh, 62e) – Soumaré, Samatta (Obougou, 78e).
Non entrés : Mpasi, Youte, Delaine, Mambimbi, Mosengo
Ent. : Didier Digard

Angers - Nantes : 4-1
Rennes - Brest : 3-1
Metz - Paris SG : 2-3
Paris FC Toulouse : 0-3
Lyon - HAC : 1-0
Auxerre - Lille : 3-4
Lens - Nice : 2-0
Strasbourg Lorient : 0-0
Marseille - Monaco : 1-0