20 avril 2024
Oualid El Hajjam: "Des matches que nous aimons jouer !"
Oualid El Hajjam, même s’il joue moins cette saison, reste un leader dans l’âme. De ceux qui se réjouissent à l’approche des rencontres à haute tension… comme le HAC – Metz de ce dimanche.

Oualid, la période actuelle est compliquée pour l’équipe. Comment abordes-tu ce match face à Metz ?
C’est un match hyper important. Mais tant mieux ! Autant avoir des choses à jouer plutôt que d’être dans le ventre mou à cette période du championnat… même si c’est toujours mieux d’être maintenu le plus tôt possible ! Mais ça permet d’avoir des matches à tension, comme on aime en jouer durant nos carrières. Ils te permettent de savourer ce métier, de profiter, de créer de très beaux souvenirs.
A l’image de la saison dernière ?
Exactement. Les résultats étaient un peu plus délicats à un moment et cela nous a permis d’avoir de beaux souvenirs en fin de saison ! Si tout avait été trop simple, nous aurions peut-être moins savouré ! Avoir connu des moments de difficulté nous a permis de créer quelque chose de très fort.
Cela peut peut-être vous servir pour cette année ?
Chacun dans sa carrière a connu des expériences qui permettent d’affronter ce genre de situations. Nous sommes prêts. Ce ne sera jamais facile, surtout en Ligue 1, même si Metz est une équipe qui a très peu changé par rapport à la saison précédente, donc nous connaissons un peu l’adversaire. Mais pour nous, les joueurs, et aussi pour le public, ce sont des matches que nous aimons jouer.
Tu es un leader dans l’âme. Cette saison, comme tu joues moins par rapport à la précédente, est-ce compliqué de garder ce rôle de leader ?
Oui, parce que ça se traduit plus par mon tempérament sur le terrain. Quand tu es sur le terrain, que tu dis des choses, que tu les mets en pratique, c’est beaucoup plus efficace ! Surtout vis-à-vis des jeunes, quand tu demandes de faire des efforts et que toi-même tu en fais aux entraînements, dans les matches… Mais quand tu joues moins, c’est plus délicat, c’est différent.
Beaucoup de jeunes viennent-ils te demander des conseils ?
Oui, on parle bien, ils sont très respectueux. Même si je joue un peu moins, il y a le respect dans le groupe, les jeunes sont à l’écoute, n’hésitent pas à demander des conseils, à discuter. Evidemment, quand tu joues, c’est beaucoup plus simple, tu n’as pas besoin de parler, un regard suffit, par exemple si tu viens de faire une course de 50 mètres et que lui revient en marchant ! Malgré ça, ils arrivent à rester à l’écoute.
Tu gardes une belle aura auprès du public. Peu de joueurs ont eu un étendard à leur effigie ! (rires)
Quand tu ne triches pas, que tu te donnes à fond, les gens le remarquent. C’est toujours profitable…
Tu as récemment prolongé ton contrat jusqu’en 2026. C’est un gage de confiance du club et cela prouve que tu te plais ici !
J’apprécie énormément les supporters, qui sont très respectueux, très avenants en ville, et au stade aussi avec l’ambiance qu’on a su créer avec eux. Personnellement, ce sont des choses inoubliables, une très belle relation vraiment avec le public, avec les gens qui nous côtoient tous les jours. Ce serait dommage de tout gâcher cette saison en ne mettant pas les ingrédients qu’il faut, en ne se donnant pas au maximum. Au-delà de ça, le fait d’avoir prolongé est une marque de confiance, signe que le travail a aussi été exceptionnel l’an passé. Cette saison, malheureusement, d’autres choix sont faits pour le moment, mais il faut garder la tête haute et continuer à travailler.
Donc, en fait, tu ne t’es pas trompé en signant ici il y a près de deux ans !
Je ne regrette pas du tout, sincèrement. Tout est fait ici pour créer une atmosphère vraiment top, digne d’un très grand club, avec les installations, le stade, les gens qui travaillent dans le club… Il y a toujours ce côté familial, qu’il ne faudra jamais perdre.
A 33 ans, on cherche toujours à s’améliorer ?
Bien sûr ! Mais c’est l’âge où on se sent aussi le mieux, que ce soit physiquement ou mentalement, sachant que le mental a un rôle principal dans le foot. Avec l’expérience, on a tellement cumulé de choses que c’est le moment où on savoure, profite le plus. Il y a un peu un mélange d’insouciance, où tu ne veux pas avoir de regrets à la fin de ta carrière, où tu te donnes à fond sans trop te prendre la tête, et le côté expérience où tu essaies de profiter de ce que tu as connu… Ce sont de très bons moments.
Dans ta carrière, jusque-là, quel joueur t’a le plus impressionné ?
Mbappé, Neymar… Ce sont des joueurs d’une autre dimension. En Ligue 1, il y a des joueurs de grande qualité.
Et parmi tes coéquipiers ? Tu vas me dire Mathieu Bodmer ? (rires)
Non ! Il va s’enflammer ! (rires) Mais Mathieu, techniquement, c’était quelque chose… Après, à cette époque-là, il y a aussi Gaël Kakuta, en termes de talent pur… Ensuite, en sélection marocaine, énormément de joueurs ! Hakimi, Ziyech, Boufal, Boussoufa, Benatia… C’était incroyable.
As-tu une idée de ce que tu feras après ta carrière ? Même si ce n’est pas pour tout de suite…
Ça se réfléchit ! Il y a beaucoup de choses en vue… C’est toujours délicat, il faudra voir avec le temps ce qu’il sera opportun de faire en fonction des compétences… Après, oui, garder un pied dans le foot, parce que c’est ce qu’on aime vraiment. Mais il faut voir ce qui serait intéressant, les opportunités, s’il y a des études à reprendre… Pourquoi pas, justement, s’il y a un projet adapté, spécifique…
Tu as trois filles. Pour un footballeur, est-ce difficile de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie de famille ?
On pense qu’on a vraiment le temps de profiter à fond de sa famille, mais c’est toujours délicat. Tout dépend des saisons… Il y a toujours des échéances importantes, c’est de la tension. Mentalement, moralement, tu es toujours pris, c’est énormément énergivore, tu te remets en question, il faut récupérer, te préparer pour le prochain match, tu es à fond dans ton travail… Donc, c’est dur de savourer certains moments. Après, heureusement que la famille est là, cela permet de relativiser, de profiter un minimum, mais tu ne profites pas comme tu pourrais profiter. Quand les enfants ont un jour de repos, toi tu doubles les entraînements, quand ils ont école, le soir, ils rentrent, toi aussi tu es fatigué de ton entraînement, tu ne peux pas forcément sortir avec eux… Le week-end, il y a le match… Tu ne peux pas toujours leur donner du temps comme tu voudrais.
Ta famille t’a-t-elle influencé pour tes choix de carrière ?
Plus suivi et accompagné. Tant que l’intérêt professionnel, l’épanouissement sont présents, on est encouragé dans cette voie-là. En France, quel que soit l’endroit, tu es souvent à l’aise. Certaines villes ne sont pas terribles mais c’est le côté professionnel qui prime. Ici, on se plaît bien ! On peut sortir nos filles sans forcément trop marcher, tu vois la mer, la plage… Le seul truc dommage, c’est la météo !
En dehors du foot, que fais-tu ?
J’aime bien la pêche en mer ! Cela permet de faire de belles rencontres, c’est cool, ça change du foot. On peut tomber aussi sur des gens qui kiffent le foot mais qui sont très respectueux. J’ai rencontré de belles personnes comme ça, justement. C’est le côté nature, apaisant. Ça permet de te ressourcer, tu peux emmener la famille, tu permets aussi aux filles de découvrir des choses assez sympathiques, plutôt que de rester devant la télé… On n’est pas trop écrans, on préfère justement des petites sorties comme ça, nature… Jouer avec mes filles, passer du temps avec ma famille, un peu de pêche, voilà !
T’intéresses-tu à d’autres sports ?
J’aime bien le tennis, surtout. Mais en général, je suis les échéances quand il y a des événements, des compétitions en France ou en Maroc. Peu importe le sport, c’est toujours plaisant.
Quel est ton plus beau souvenir de sportif ?
Avec la sélection marocaine, la qualification pour la Coupe du monde 2018. C’était exceptionnel ! Et la montée avec Amiens, aussi, à la dernière minute de jeu. Ici, la montée était exceptionnelle aussi mais c’était différent, on a été premiers une bonne partie de la saison. Après, il y a aussi le but à Bordeaux, on prend l’eau, on souffre, c’est un match hyper important… Vu que c’était vraiment décisif, vu le contexte, ça reste un moment très marquant…
Propos recueillis par Olivia Detivelle
C’est un match hyper important. Mais tant mieux ! Autant avoir des choses à jouer plutôt que d’être dans le ventre mou à cette période du championnat… même si c’est toujours mieux d’être maintenu le plus tôt possible ! Mais ça permet d’avoir des matches à tension, comme on aime en jouer durant nos carrières. Ils te permettent de savourer ce métier, de profiter, de créer de très beaux souvenirs.
A l’image de la saison dernière ?
Exactement. Les résultats étaient un peu plus délicats à un moment et cela nous a permis d’avoir de beaux souvenirs en fin de saison ! Si tout avait été trop simple, nous aurions peut-être moins savouré ! Avoir connu des moments de difficulté nous a permis de créer quelque chose de très fort.
Cela peut peut-être vous servir pour cette année ?
Chacun dans sa carrière a connu des expériences qui permettent d’affronter ce genre de situations. Nous sommes prêts. Ce ne sera jamais facile, surtout en Ligue 1, même si Metz est une équipe qui a très peu changé par rapport à la saison précédente, donc nous connaissons un peu l’adversaire. Mais pour nous, les joueurs, et aussi pour le public, ce sont des matches que nous aimons jouer.
Tu es un leader dans l’âme. Cette saison, comme tu joues moins par rapport à la précédente, est-ce compliqué de garder ce rôle de leader ?
Oui, parce que ça se traduit plus par mon tempérament sur le terrain. Quand tu es sur le terrain, que tu dis des choses, que tu les mets en pratique, c’est beaucoup plus efficace ! Surtout vis-à-vis des jeunes, quand tu demandes de faire des efforts et que toi-même tu en fais aux entraînements, dans les matches… Mais quand tu joues moins, c’est plus délicat, c’est différent.
Beaucoup de jeunes viennent-ils te demander des conseils ?
Oui, on parle bien, ils sont très respectueux. Même si je joue un peu moins, il y a le respect dans le groupe, les jeunes sont à l’écoute, n’hésitent pas à demander des conseils, à discuter. Evidemment, quand tu joues, c’est beaucoup plus simple, tu n’as pas besoin de parler, un regard suffit, par exemple si tu viens de faire une course de 50 mètres et que lui revient en marchant ! Malgré ça, ils arrivent à rester à l’écoute.
Tu gardes une belle aura auprès du public. Peu de joueurs ont eu un étendard à leur effigie ! (rires)
Quand tu ne triches pas, que tu te donnes à fond, les gens le remarquent. C’est toujours profitable…
Tu as récemment prolongé ton contrat jusqu’en 2026. C’est un gage de confiance du club et cela prouve que tu te plais ici !
J’apprécie énormément les supporters, qui sont très respectueux, très avenants en ville, et au stade aussi avec l’ambiance qu’on a su créer avec eux. Personnellement, ce sont des choses inoubliables, une très belle relation vraiment avec le public, avec les gens qui nous côtoient tous les jours. Ce serait dommage de tout gâcher cette saison en ne mettant pas les ingrédients qu’il faut, en ne se donnant pas au maximum. Au-delà de ça, le fait d’avoir prolongé est une marque de confiance, signe que le travail a aussi été exceptionnel l’an passé. Cette saison, malheureusement, d’autres choix sont faits pour le moment, mais il faut garder la tête haute et continuer à travailler.
Donc, en fait, tu ne t’es pas trompé en signant ici il y a près de deux ans !
Je ne regrette pas du tout, sincèrement. Tout est fait ici pour créer une atmosphère vraiment top, digne d’un très grand club, avec les installations, le stade, les gens qui travaillent dans le club… Il y a toujours ce côté familial, qu’il ne faudra jamais perdre.
A 33 ans, on cherche toujours à s’améliorer ?
Bien sûr ! Mais c’est l’âge où on se sent aussi le mieux, que ce soit physiquement ou mentalement, sachant que le mental a un rôle principal dans le foot. Avec l’expérience, on a tellement cumulé de choses que c’est le moment où on savoure, profite le plus. Il y a un peu un mélange d’insouciance, où tu ne veux pas avoir de regrets à la fin de ta carrière, où tu te donnes à fond sans trop te prendre la tête, et le côté expérience où tu essaies de profiter de ce que tu as connu… Ce sont de très bons moments.
Dans ta carrière, jusque-là, quel joueur t’a le plus impressionné ?
Mbappé, Neymar… Ce sont des joueurs d’une autre dimension. En Ligue 1, il y a des joueurs de grande qualité.
Et parmi tes coéquipiers ? Tu vas me dire Mathieu Bodmer ? (rires)
Non ! Il va s’enflammer ! (rires) Mais Mathieu, techniquement, c’était quelque chose… Après, à cette époque-là, il y a aussi Gaël Kakuta, en termes de talent pur… Ensuite, en sélection marocaine, énormément de joueurs ! Hakimi, Ziyech, Boufal, Boussoufa, Benatia… C’était incroyable.
As-tu une idée de ce que tu feras après ta carrière ? Même si ce n’est pas pour tout de suite…
Ça se réfléchit ! Il y a beaucoup de choses en vue… C’est toujours délicat, il faudra voir avec le temps ce qu’il sera opportun de faire en fonction des compétences… Après, oui, garder un pied dans le foot, parce que c’est ce qu’on aime vraiment. Mais il faut voir ce qui serait intéressant, les opportunités, s’il y a des études à reprendre… Pourquoi pas, justement, s’il y a un projet adapté, spécifique…
Tu as trois filles. Pour un footballeur, est-ce difficile de trouver un équilibre entre la vie professionnelle et la vie de famille ?
On pense qu’on a vraiment le temps de profiter à fond de sa famille, mais c’est toujours délicat. Tout dépend des saisons… Il y a toujours des échéances importantes, c’est de la tension. Mentalement, moralement, tu es toujours pris, c’est énormément énergivore, tu te remets en question, il faut récupérer, te préparer pour le prochain match, tu es à fond dans ton travail… Donc, c’est dur de savourer certains moments. Après, heureusement que la famille est là, cela permet de relativiser, de profiter un minimum, mais tu ne profites pas comme tu pourrais profiter. Quand les enfants ont un jour de repos, toi tu doubles les entraînements, quand ils ont école, le soir, ils rentrent, toi aussi tu es fatigué de ton entraînement, tu ne peux pas forcément sortir avec eux… Le week-end, il y a le match… Tu ne peux pas toujours leur donner du temps comme tu voudrais.
Ta famille t’a-t-elle influencé pour tes choix de carrière ?
Plus suivi et accompagné. Tant que l’intérêt professionnel, l’épanouissement sont présents, on est encouragé dans cette voie-là. En France, quel que soit l’endroit, tu es souvent à l’aise. Certaines villes ne sont pas terribles mais c’est le côté professionnel qui prime. Ici, on se plaît bien ! On peut sortir nos filles sans forcément trop marcher, tu vois la mer, la plage… Le seul truc dommage, c’est la météo !
En dehors du foot, que fais-tu ?
J’aime bien la pêche en mer ! Cela permet de faire de belles rencontres, c’est cool, ça change du foot. On peut tomber aussi sur des gens qui kiffent le foot mais qui sont très respectueux. J’ai rencontré de belles personnes comme ça, justement. C’est le côté nature, apaisant. Ça permet de te ressourcer, tu peux emmener la famille, tu permets aussi aux filles de découvrir des choses assez sympathiques, plutôt que de rester devant la télé… On n’est pas trop écrans, on préfère justement des petites sorties comme ça, nature… Jouer avec mes filles, passer du temps avec ma famille, un peu de pêche, voilà !
T’intéresses-tu à d’autres sports ?
J’aime bien le tennis, surtout. Mais en général, je suis les échéances quand il y a des événements, des compétitions en France ou en Maroc. Peu importe le sport, c’est toujours plaisant.
Quel est ton plus beau souvenir de sportif ?
Avec la sélection marocaine, la qualification pour la Coupe du monde 2018. C’était exceptionnel ! Et la montée avec Amiens, aussi, à la dernière minute de jeu. Ici, la montée était exceptionnelle aussi mais c’était différent, on a été premiers une bonne partie de la saison. Après, il y a aussi le but à Bordeaux, on prend l’eau, on souffre, c’est un match hyper important… Vu que c’était vraiment décisif, vu le contexte, ça reste un moment très marquant…
Propos recueillis par Olivia Detivelle
32ème journée
04/05/2025 Auxerre - HAC
33ème journée
10/05/2025 HAC - Marseille
34ème journée
18/05/2025 Strasbourg - HAC